En sortant de ma suite au Ritz, et allant quérir mon chauffeur, ma surprise a été grande de croiser un autobus place Vendôme affichant sur ses flancs : « La Guerre comme si vous y étiez ».
Oser faire une pub comme celle-ci, sans gag, sans distance est criminel. Ah bon Dieu, que la guerre est jolie vécue derrière cette console d’un jeu pour crétins. Cette console ne me console pas.
Ainsi donc, il y a quelque part dans le monde des cyniques dans un studio, dans des bureaux qui mettent en virtuel la « réalité » de la guerre ? Un conseil, qu’ils placent dans cette putain de console une balle, un explosif capable au hasard de péter à la gueule des abrutis qui jouent avec ça. Cela aurait un double avantage, envoyer un con à l’hôpital et lui montrer ce qu’est la guerre pour de vrai.
J’ai l’impression de retrouver les mots usés et inutiles de Sartre devenu prolétarien en 70, mais où la volonté marchande va-t-elle s’arrêter ? Ce qui est au poil c’est que la RATP va vous refuser un affichage si vous faites une publicité pour dire que c’est mal, par exemple, de tuer trop de Palestiniens avec du plomb durci…
Mais là, pas de problème, les chauffeurs de bus se baladent avec cette horreur accrochée à leur dos. En France, les seuls rescapés de la guerre qui soient en âge de piloter un bus, ce sont les journalistes. Et, vous l’aurez remarqué, les journalistes deviennent rarement chauffeurs de bus. Alors ? Mettez vous à la place d’un type de Falloujah près de Bagdad. Il a réussi à quitter son beau pays et, d’un papier d’identité l’autre, occupe chez nous la belle profession de busman. Qu’est-ce qu’il dit le pilote de cette belle pub. Les marchands devraient lui demander, dans les embouteillages, de raconter sa belle expérience de guerre vécue. Ça donnerait un sens qui laisserait le gamer interdit.
Des gens biens, ce sont des types d’Orange-France Télécom. Explication. Sur mon Google, quand j’ai tapé « La guerre comme si vous y étiez », la machine m’a conduit sur le portail d’Orange, qui fait le pub pour cette cochonnerie avec avis d’expert. Un savant qui oublie de préciser que le jeu vidéo est incomplet puisque manque la séquence torture. Ou alors elle va venir, ou en option ?
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Notre Avis :
La guerre comme si vous y étiez
Operation Flashpoint : Dragon Rising emmène les joueurs dans l’expérience la plus réaliste de jeu de guerre créée à ce jour.
Operation Flashpoint vous propose une vision sans précédent des différentes disciplines militaires, des véhicules et du matériel et simule un immense conflit avancés entre deux forces militaires.
Une expérience de jeu alliant une histoire crédible et dramatique à un environnement vaste et incroyablement détaillé.
Caractéristiques
Le shoot tactique et stratégique qui redéfinit le genre du FPS militaire !
Unique
Un contenu téléchargeable périodique et gratuit : Missions, maps, armes, véhicules.
Au plus proche de la réalité
Equipements, armes, vehicules, blessures et dégâts ultra-réaliste grâce à l’Ego Engine.
Une campagne co-op multi disciplinaire jusqu’à 4 joueurs.
Une zone de jeu encore jamais vu dans un FPS, avec une île à environnement ouvert de plus de 220 Km², qui donne au joueur une multitude de choix tactiques pour mener à bien ses missions.
Je comprends que le mec qui est obligé d’écrire ça finisse par sauter par la fenêtre.
J’ai reçu de nombreux messages de personnes indignées après que j’ai publié "Sévice militaire" samedi dernier sur mon Blog ou son miroir sur FaceBook. Toutes avaient pris en photo l’affiche criminelle, partageant notre sentiment de colère et d’indignation.
http://www.drame.org/blog/index.php ?2009/10/17/1499-sevice-militaire
d’autres articles, cette fois sur le blog de nato :
http://nato-glob.blogspot.com/2009/10/la-guerre-comme-si-on-y-etait.html
http://nato-glob.blogspot.com/2009/10/nignorons-pas-lignoble.html
Idées de petites phrases titre ;
le génocide comme si vous y était
la famine comme si vous y était
la misère comme si vous y était
l’hollocauste atomique comme si vous y était
la folie des hommes comme si vous y était*
l’éxode climatique comme si vous y était.
*(ah non ça nous y somme déja tous dedans)