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Chine, la crise souffle et le Dragon s’enrhume

Chômage / vendredi 28 novembre 2008 par Henry de Saint-Clair
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Les chiffres du chômage en France sont publiés aujourd’hui. En Chine, ces chiffres mentent, et le chômage de masse guette.

Les titres du journal de Hong Kong, le South China Morning Post du mois de novembre ne mentent pas, « Stabilité de l’emploi », « Top priorité pour Pékin », « Pékin s’effraie de l’impact de la crise sur l’emploi »

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© Khalid

Le gouvernement central ne mâche pas non plus ses mots. Envoyé au charbon, Yin Weimin, le ministre du Travail et de la Sécurité Sociale jugeait il y a quelques jours « critique » « la situation de l’emploi ».

Avec la crise financière, la gestion de l’emploi et de la main d’oeuvre apparaît comme le grand défit de l’empire du milieu pour la fin de l’année 2008 et l’année 2009. Exit la croissance à deux chiffres. Les prévisions de la Banque mondiale pour la Chine voient rouge, 9% pour le troisième semestre 2008 et une estimation à 7,5% pour l’année 2009. Et le fond d’investissement Barclays Capital, prédit une croissance économique de 9,7% sur l’ensemble de l’année 2008 et 8,5% pour l’année future. Cette décroissance implique, on le sait, des armées de chômeurs sur les routes chinoises.

Les vrais chiffres du chômage

Selon le ministère du Travail et de la Sécurité Sociale, le taux de chômage en Chine évolue actuellement autour de 4 et 5% de la population active urbaine, soit environ 8,3 millions de personnes.

Même à la fin des années 1990 et au début des années 2000, alors que les restructurations des entreprises d’Etat et leurs lots de licenciements ont eu des effets importants sur les populations, le taux officiel du chômage a très peu varié. Tout simplement parce que les laissés pour compte de ces réformes n’y étaient pas comptabilisés.

Le Bureau des Statistiques d’Etat n’inclue en effet dans ses chiffres que les personnes correspondants à quatre critères stricts.

Elles doivent posséder une carte de résident non-rural, être âgées de 16 ans minimum et jusqu’à l’âge de la retraite, être physiquement capables de travailler et être volontaires dans leur recherche d’un emploi ; et enfin, être enregistrées comme sans-emplois dans le bureau local pour l’emploi le plus proche de leur lieu de résidence. Ces statistiques excluent les jeunes diplômés à la recherche d’un emploi mais non enregistrés comme demandeurs d’emploi ; exit aussi les Ming gong (paysans-ouvriers). Pourtant, en 2007, ces travailleurs migrants venus du monde rural, véritables chevilles ouvrières du décollage économique chinois, représentaient 226 millions de personnes. En 2006, un universitaire de l’Académie des Sciences Sociales de Shanghaï pointait déjà du doigt l’archaïsme de ce mode de calcul : Si les Ming gong étaient comptabilisés dans les statistiques, « le taux de chômage atteindrait les 20% ». Les duettistes Hu Jintao et Wen Jiabao, arriveront-ils à endiguer la débâcle sociale ?


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17 MESSAGES
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Forum

  • Chine, la crise souffle et le Dragon s’enrhume
    le jeudi 4 décembre 2008 à 12:15, Charp a dit :

    Pour la question de la croissance : le gouvernement chinois a lui-même déclaré qu’il faut 8% de croissance pour pouvoir absorber les millions de migrants désignés dans l’article.

    Le plan de relance s’explique par les énormes réserves financières chinoises, le gouvernement ayant jusqu’ici évité l’usage de l’endettement, chers à nos gouvernants. Et il a investi dans les bons du Trésor américain, soutenant donc la politique d’endettement des States.

    D’où la grande crainte des Américains : que, pour relancer son économie, et développer son marché intérieur, la Chine retire son argent de l’Amérique, ce qui ne pourrait que rendre plus acrobatique les tours de passe-passe budgétaires.

    Les économies chinoises et américaines sont à ce point entrelacées que tout désordre chez l’un se répercute chez l’autre très rapidement.

    Si cela vous intéresse, j’ai repris dans un article différentes publications de journaux et de blogs sur la situation économique et sociale chinoise.

  • Chinoiseries….
    le dimanche 30 novembre 2008 à 21:01, jerry a dit :
    Que la crise va avoir des incidence sur l’économie chinoise, c’est clair. Le gouvernement chinois le dit lui-même. Son plan de relance de 500 milliards d’euros visent justement à en l’impact. Là, il s’agira de construire des logements, réparer les dégats du tremblement de la terre du printemps dernier, et booster les communications. IL y a aussi des politiques de lutte contre les inégalités, c’est à dire, accroître les bas revenus. Gestion capitaliste de la crise, certes, mais pas si mal que ca. Que font nos dirigeants euro-yanquis, superbes et suffisants ? Ils sortent des milliards pour sauver les financiers. Et que disent des pseudo-critiques de tout qui est chinois ? Ils étalent, eux-aussi, leur suffisance et leur sentiment de supériorité par rapport au chinetoques.
    • Chinoiseries….
      le lundi 1er décembre 2008 à 12:25

      Tout à fait d’accord avec votre commentaire.

      Mais certains - qui n’ont pas compris que le "Groland magzine" devait se prendre avec quelques degrés de recul et qu’il ne suffit pas de s’approprier un célèbre pseudo pour ne plus avoir l’air d’un gros beauf - ne manqueront pas de vous accuser d’être un fonctionnaire de l’ambassade des chinetoques …

  • Chine, la crise souffle et le Dragon s’enrhume
    le dimanche 30 novembre 2008 à 19:57, jc a dit :
    Cet article parle de décroissance tout en annonçant un taux de croissance de 8,5% ! Cherchez l’erreur ….
  • Chine, la crise souffle et le Dragon s’enrhume
    le dimanche 30 novembre 2008 à 14:40, Maikeulkeul a dit :

    "Mon bon" de l’ambassade de Chine, je vois que vous avez embouché le haut-parleur de la propagande.

    Si vous n’aviez pas été aveuglé par vos lunettes fumées, vous auriez pu comprendre que la situation ubuesque dans laquelle nous sommes est directement le fruit des théories des néocons us qui ont vidé notre substance, et ruiné nos pays à votre profit. Je les combats durement. Quant à votre bas de laine de 3400 milliards de $, attendez que le dollar se soit cassé la figure, ce qu’il ne saurait tarder, et vous allez voir ce qu’il vous reste.

    Et si tout va bien, pourquoi un plan de relance en Chine pour plus de 545 milliards de $ ?

    "mon bon" tenez bien la rampe, ça va chahuter sévère

    • Chine, la crise souffle et le Dragon s’enrhume
      le dimanche 30 novembre 2008 à 19:07

      Oh le bel aveuglement. Parce que quelqu’un n’est pas d’accord avec tes théories presque aussi fumantes que xénophobes, il s’agit obligatoirement d’un fonctionnaire de l’administration chinoise. Rassure-toi, ce n’est pas du tout le cas : je n’ai nullement les yeux bridés et n’ai pas besoin de lunettes de soleil pour constater que tu te poses en agent - plus ou moins consentant mais assurément - objectif des néocons à la vue ultra-courte.

      Ce que tu appelles le bas de laine chinois est investi en dollars et c’est vrai, il pourrait fondre comme les glaciers de nos montagnes, mais tu seras toujours obligé de le revigorer en achetant des slips, des fringues, des chaussures, des jouets, des ordures recyclées, de la bouffe, des machines-outils, des appareils manufacturés, des semi-conducteurs, que nous ne sommes plus capables de produire nous-même. Au train où ça va, dans moins de deux ans l’industrie automobile européenne sera un souvenir et va falloir te mettre au curry et à la soupe aux crevettes !

  • Chine, la crise souffle et le Dragon s’enrhume
    le samedi 29 novembre 2008 à 14:03, Maikeulkeul a dit :

    Tout cela est assez risible.

    Avec quoi ont-ils fait, font-ils leur croissance ? Hein mes tontons !

    Avec nos capitaux et nos emplois poussés par les néocons.

    Il n’y a plus de capitaux ni d’emplois à piquer chez nous, et nos salariés (européens comme américains) ont vu leur salaire lessivé.

    Avec quoi nos chinois "sourcilleux" vont-ils faire leur croissance ?

    Ils risquent, comme nous, une bonne révolution pour remettre tout d’aplomb.

    • Chine, la crise souffle et le Dragon s’enrhume
      le dimanche 30 novembre 2008 à 06:06

      Avec nos capitaux ? J’avais cru comprendre que justement la Banque centrale chinoise, grâce à ses investissements, possédait en fait une bonne partie des économies du monde libre … N’auriez vous pas embouché la lunette par le mauvais côté mon bon ? La croissance des pays émergeants ne vient pas de nos emplois et encore moins de nos capitaux ; elle vient d’abord du travail de leur population. La seule chose qui a changé par rapport au joli temps d’avant c’est que l’argent provenant de la plus value sur ce travail ne revient dans nos poches que sous forme de prêts.

      Attendre qu’une révolution en Chine vienne enfin résoudre tous nos problèmes est peut-être la solution miraculeuse ; plus certainement le doux rêve caressé par les néocons que vous n’avez pas l’air d’apprécier …

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