Finis les combats politiques à Abidjan. Enfin presque…
Tout va bien à Abidjan. Enfin tout va mieux. Après de multiples rounds, promis c’est la paix. Finies les torgnoles. Guillaume Soro, ancien chef rebelle tout frais premier ministré a formé son gouvernement. Histoire de donner à manger à tout le monde, 33 portefeuilles ministériels ont été distribués. Au parti présidentiel la part du Lion, 11 portefeuilles pour le Front Patriotique Ivoirien. À ses ouialles des Forces nouvelles 7 postes. Galant Soro a même augmenté le nombre de femmes au gouvernement, 5, contre quatre dans le précédent. Et, magnanime, laisse quelques miettes à une opposition KO. Le RDR de l’ancien Premier ministre Ouatarra et le PDCI de l’ancien président Bédié auront cinq maroquins à grignoter
Suite de l’accord de paix signé à Ouagadougou le 4 avril, le départ des forces militaires est acté. Un retrait progressif de l’Onuci (mission des nations-unies en Côte d’Ivoire) et des Français de Licorne. Bref, tout va mieux, le soleil est revenu sur la lagune Ebrié et l’horizon électoral s’annonce même dégagé pour le président ivoirien Laurent Gbabgo. Aux dernières nouvelles, les présidentielles ajournées depuis 2005 se tiendront bel et bien au premier trimestre 2008. « Les jeux d’ailleurs sont presque faits », avise un observateur avisé. « Avec les finance, la défense et les services de sécurité il est dans un fauteuil ». Victoire à la pesée Chapeau le Boulanger. Encore un joli coup de mitron.
Et pour se remettre de ces émotions ou se remémmorer ces joutes épiques du temps du syndicalisme estudiantin, le bon président Laurent pourra toujours aller mater un petit gala de boxe. Une chance, il connaît non l’ouvreur, mais un promoteur très en vue : Frédéric Lafont.
Ancien sous-officier du 43e bataillon d’infanterie et de marine (Bima), « Fred » prospère à Abidjan. « C’est devenu le monsieur sécurité du palais, un mec plutôt sympa d’ailleurs », note affable, un connaisseur.
Après un discret démarrage dans le gardiennage, le bidasse s’est lancé dans la sécurité, la vraie, autour de 2004. Une petite société bien en cour au palais, Risk est née. Pas du niveau de Robert Montoya, l’ancien gendarme de l’Élysée spécialisé dans la revente d’armes en Afrique et un temps très introduit chez Gbagbo. Mais quand même une petite boutique florissante. Et de quoi alimenter son parc auto perso : Porsche Cayenne, Hummer etc.
S’il s’occupe avec entrain de la sécurité présidentielle, le brave Frédéric a d’autres petites lubies. Dont l’organisation de gala de boxe. Dernier exemple en date, le championnat, continental s’il vous plaît de Treichville, le 9 mars dernier.
Ce n’est qu’un début. Risk, dont Lafont est président du conseil d’administration, a récemment conclu un accord avec les frères Acariès, Michel et Loulou, les grands entraîneurs-promoteurs français.
La boxe a de l’avenir en Côte d’Ivoire.