Le juge Patrick Ramaël a lancé cinq mandats d’arrêts contre des personnalités marocaines dans le cadre de l’affaire Ben Barka. Cinq missives comme autant de chausse-trappes pour Nicolas Sarkozy et Rachida Dati, en visite au royaume enchanté…
Il l’a fait ! Le juge Patrick Ramaël, qui enquête sur l’enlèvement de Mehdi Ben Barka à Paris en 1965, a lancé cinq mandats d’arrêts internationaux contre des personnalités marocaines, dont certaines de premier plan. Signés le 18 octobre par le juge, ils concernent le général Hosni Benslimane, puissant chef de la gendarmerie royale, le général Abdelhak Kadiri, retraité mais ancien patron des services secrets, Miloud Tounsi, membre présumé du commando qui a kidnappé Ben Barka, Boubker Hassouni, infirmier et membre du Cab 1, une ancienne officine secrète du royaume et Abdelhak Achaachi, lui aussi ex-fidèle du Cab 1.
Puisque tous refusent obstinément de venir témoigner devant la justice française depuis des années, c’est donc cette dernière qui vient à eux. Révélée en exclusivité par le journaliste Joseph Tual [1] sur France 3 le lundi 22 octobre, cette information a gâché le premier jour de la visite de Nicolas Sarkozy au royaume enchanté du Maroc où il effectue une visite officielle de trois jours.
Embarrassé, ce dernier s’est borné à déclarer que « la justice française est indépendante ». Quant au heureux « hasard » voulant que ce nouveau rebondissement dans l’affaire Ben Barka tombe pile au moment où il arrive au Maroc, le président a préféré botter en touche, répondant qu’il n’y était pour rien et n’était pas le porte-parole du ministère de la Justice. Mais il ne lui a sans doute pas échappé que le juge Ramaël est réputé proche d’Yves Bertrand, l’ancien patron des Renseignements Généraux (RG), connu pour son chiraquisme.
Rachida Dati, elle aussi, est tombée des nues. Alors qu’elle accompagne Nicolas Sarkozy au royaume et a signé des conventions d’entraide judiciaire avec son homologue marocain, elle n’était visiblement pas au courant que des mandats d’arrêts avaient été lancés par la justice française. Aïe ! Elle a même déclaré à la presse « les Marocains ne m’en ont pas parlé. Je n’ai pas de commentaires à faire car c’est une affaire en cours d’instruction ». En privé, Dame Dati s’est montrée bien plus prolixe. Doux euphémisme… Selon des témoins effrayés par ses cris, elle a passé un sacré savon à son entourage avant de faire de ces mandats une affaire personnelle : « ils font ça contre moi parce que je suis chez moi ». Sous-entendu, « chez moi » au Maroc.
L’avocat de la famille Ben Barka, Maurice Buttin, est lui beaucoup plus pragmatique, considérant que « l’affaire Ben Barka fait partie des relations entre la France et le Maroc ». Il se montre par contre plus réservé sur la suite de la procédure : « les mandats sont maintenant à la Chancellerie qui peut tout à fait les bloquer pendant un certain temps ». Maître Buttin se souvient en effet que la première commission rogatoire internationale délivrée dans le dossier Ben Barka – c’était en 1977 — n’est jamais arrivée au Maroc…
Côté royaume enchanté, on fulmine de colère. Selon une source proche du ministère de la Justice citée par l’AFP, « on a voulu gâcher la fête que représentait la visite de Sarkozy mais nous sommes habitués à ce que certains veuillent troubler l’excellence des relations entre les deux pays. (…) Le Maroc réagira en temps opportun et n’a rien à cacher dans cette affaire ». Il y en a un qui par contre doit avoir les oreilles qui sifflent : l’attaché militaire de l’ambassade du Maroc en France. Il y a peu, il a en effet échappé in extremis à une perquisition du juge Ramaël et se trouverait dans le collimateur de la justice française. Encore le fruit du hasard sans doute mais, en 1965, le général Kadiri, dorénavant visé par un mandat d’arrêt international, occupait justement le poste d’attaché militaire à Paris.
Le général Benslimane sur Bakchich :
Armée/monarchie, vieux couple aigri
L’affaire Ben Barka dans Bakchich :
[1] Grand reporter à France 3, Joseph Tual travaille sur l’affaire Ben Barka depuis dix-sept ans. Il lui est interdit de poser le pied sur le sol marocain depuis qu’en 2000 il a tourné des images du PF3, une ancienne prison secrète où pourrait avoir été enterrée la tête de Mehdi Ben Barka. Il avait alors été expulsé du royaume sans ménagement. Le juge Patrick Ramaël souhaite effectuer des fouilles sur le site mais les autorités marocaines demeurent aux abonnées absentes.
Une plainte contre bakchich.info ?
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/societe/20080414.OBS9498/enquete_pour_violation_du_secret_de_linstruction.html
NOUVELOBS.COM | 14.04.2008 | 11:34
Le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire pour "violation du secret de l’instruction" en marge du dossier de la disparition de l’opposant marocain.
Mehdi Ben Barka (Sipa) Le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire pour "violation du secret de l’instruction" en marge du dossier de la disparition de l’opposant marocain Medhi Ben Barka après la révélation dans la presse de l’existence de mandats d’arrêt visant des Marocains, a-t-on appris lundi 14 avril de source judiciaire. C’est à la suite d’une plainte en novembre 2007 de l’une des personnes visées par ces mandats d’arrêts, Miloud Tounzi, qu’une information judiciaire contre X confiée à la juge Nathalie Dutartre, a été ouverte le 25 février. Miloud Tounzi, alias Larbi Chtouki, est soupçonné par le juge Patrick Ramaël, qui instruit le dossier Ben Barka, d’avoir fait partie du commando qui a enlevé l’opposant en 1965 à Paris. Le magistrat avait signé en octobre cinq mandats d’arrêts internationaux contre des ressortissants marocains, dont Miloud Tounzi et le chef de la gendarmerie royale marocaine, le général Hosni Benslimane.
Informé par voie de presse
La presse avait révélé l’existence de ces mandats d’arrêt le jour où le président de la République Nicolas Sarkozy entamait une visite d’Etat au Maroc. Miloud Tounzi, qui a été informé "par voie de presse qu’il faisait l’objet d’un mandat d’arrêt", s’est par la suite constitué partie civile, a indiqué l’un de ses avocats, Maître Philippe Clément."Il conteste catégoriquement toute participation. A aucun moment dans le cadre de cette enquête [sur la disparition de Ben Barka, ndlr], il n’a été convoqué par qui que ce soit pour s’exprimer", a affirmé l’avocat.
Leader de l’opposition marocaine
Ben Barka, leader de l’opposition marocaine en exil et figure emblématique du tiers-mondisme, a disparu le 29 octobre 1965, devant la brasserie Lipp à Paris (VIe), lors d’une opération menée par les services marocains du roi Hassan II avec la complicité de policiers et de truands français. Cette affaire retentissante n’a jamais été totalement élucidée malgré deux instructions judiciaires : le corps de Ben Barka n’a toujours pas été retrouvé et les conditions de sa mort n’ont pas été établies.
Mandat ??, SARKOZY répond : la justice est indépendance en France,
Ça veut dire chez vous les marocains c’est le contraire.
Autre chose : on ramène SARKOZY à projet ABOUREGRAG propriété touristique des émirs du Golf, ou le maroc n’a aucune participation sur ce projet….mais c’est quoi ça, on invite un président français pour lui montrer les biens des autres ou la France est même absente.
Quand les marocains font n’importe quoi dans les visites d’état, en mélangeant les torchons et les fourchettes et foncent tous dans le couscous, voilà les cuisines d’état du royaume enchanté.
Chercher à briller par des visites d’état est la seule carte à jouer pour les chérifiens du moyen âge.
Pour BEN BARKA, ces mandats dérangent la France plus que le royaume enchanté, il faut tout faire pour enterrer ça, mais Rachida n’est au courant de rien et ça la dépasse dans ses relations politiques.
Sarkozy sait trés bien que M6 n’est pas impliqué dans la mort de Ben barka . L’affaire ben barka a été orchestré par le général oufkir a qui ben barka faisait de l’ombre et menacait son autorité .en plus de cela les services français et étrangers (…) ont trempés dans l’assassinat de ben barka .
En parlant de justice , tu penses que la justice algérienne est indépendante ?????
Le projet bouragreg est un investissement étranger sur une terre marocaine et non algérienne ou mauritanienne . Les pays du tiers monde veulent attirer l’investissement étranger pour booster l’économie locale et créer de l’emploi et vous trouvez le moyen de dénigrer les bons points .
Je te rapelle que le maroc est un pays touristique par excellence .
Hamouda , tu es pardonné parce que la jalousie est normale de ta part . Vous ratez tout ce que faites alors que le Maroc lui réussi et avance avec ses petits moyens .
Et les barbouzes français qui ont participés a l’enlévement ( Souchon , voitot …) qui va les remettre en cause ? Et les services secrets français , au courant de tout , qui les jugera ?
Dans cette affaire , seuls les marocains sont incriminés ???
Et Boudiaf , qui l’a tué et commandité son assassinat ????
On veut masquer la lune avec un doigt ;
Rabat le 17 octobre 2007 Monsieur Le Président de la République Française
Le bureau central de l´Association Marocaine des Droits Humains (AMDH) a l´honneur de vous écrire à la veille de votre première visite en tant que Chef d´Etat à notre pays le Maroc. Nous espérons vivement que cette visite puisse contribuer à resserrer les liens de coopération et de solidarité entre nos deux peuples sur la base du respect de l´ensemble des droits humains reconnus universellement ; cela s´impose quand on connait le rôle d´avant-garde du peuple français dans le combat pour la démocratie et le respect des droits humains et quand on se réfère à l´accord de partenariat UE - Maroc qui fait obligation à tous de respecter les droits humains reconnus universellement. A cette occasion, notre pensée va d´abord aux migrants marocains et d´autres pays du sud résidant en France et dont les conditions se sont détériorées et risquent de se dégrader encore avec les nouvelles lois et orientations dans ce domaine ; en tant qu´association de défense de droits humains nous ne pouvons que réclamer le respect des droits humains des migrants en France consacrés par les conventions internationales et notamment celle sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leurs familles et qui, malheureusement, n´a toujours pas été ratifiée par la France. Notre pensée se dirige également vers le sort de notre compatriote Mehdi BEN BARKA enlevé le 29 octobre 1965 à Paris et disparu depuis lors ; à l´AMDH nous considérons que la responsabilité dans cet enlèvement incombe d´abord à l´Etat Marocain, mais aussi à l´Etat Français et que la responsabilité des deux Etats est entière dans le camouflage de la vérité. Notre pensée va surtout maintenant vers les huit camarades membres de notre association l´AMDH, détenus d´opinion adoptés comme tels par Amnistie Internationale (deux à Agadir, cinq à Ksar Elkebir et un à Beni Mellal) accusés « d´atteinte aux valeurs sacrées du Royaume » et qui purgent depuis mai - juin derniers des peines allant de deux à quatre années de prison ferme. Nous pensons également à trois autres membres de l´AMDH arrêtés arbitrairement le 23 septembre dernier à Séfrou suite aux manifestations contre la hausse des prix dans cette ville. Bien entendu, et comme vos discussions avec les hauts responsables marocains vont porter nécessairement sur les Droits Humains, nous souhaitons vivement que soient abordées les questions de la libération des 11 détenus d´opinion, membres de l´AMDH, et de l´ensemble des prisonniers politiques, de la vérité sur l´affaire BEN BARKA, et du respect des Droits des migrants marocains en France. En vous souhaitant un agréable séjour dans notre pays, veuillez agréer Monsieur le Président, l´expression de nos sentiments les plus sincères.
Pour le Bureau Central de l´AMDH /
La présidente : Mme Khadija RYADI
Bonjour Madame La présidente : Mme Khadija RYADI
Pour la même occasion, je vous demande de faire de même et relancé, si c possible, vos collègues du Bureau Central en algérie, pour :
l’implication de l’armée algérienne sur le détournement de l’Airbus d’Air France en décembre 1994,
la pause des bombes de Paris,
l’assassinat des moines de Tibhirine en 1996.
l’assassinat du président Boudiaf
les crimes perpètres contre les civils français et algériens en juillet 1962 à Oran,
les assassinat de 350 000 pauvres villageois après les élections de 1992.
Salutations distinguées
Et Chirac , pourquoi ramael ne lance t’il pas un mandat d’arrét contre lui ! Et pourquoi les services secrets français , américains et israéliens ne sont t’ils pas remis en cause !
pourquoi ramael et les français ont attendus 2007 pour agir alors que Ben Barka est mort en 1965 !
Bizarre le timing !!!