Bataille au-delà des étoiles entre humains et aliens. Plus qu’un film, une expérience immersive grandiose, un rêve de cinéma, une date dans l’histoire du 7e art.
- Qu’est-ce que tu as à sourire bêtement comme ça ? T’as visionné le clip des jeunes UMP avec Dati, Darcos et Morano qui se trémoussent comme dans un clip de Beyoncé ?
Encore mieux, j’ai vu "Avatar".
Raconte !
J’ai passé 2h40 sur la planète Pandora. J’ai vibré, pleuré, tremblé dans ce monde inconnu, peuplé de démons et merveilles. Oublie la révolution techno, les effets spéciaux 3D, James Cameron vient d’inventer le cinéma immersif. On ne visionne plus un film, on le vit, on plonge dans l’image. La 3D n’est plus un gadget rigolo, le cinéma pénètre enfin par tous les pores de ta peau, pour te laisser pantelant, extatique.
Oh là là. Je t’ai rarement vu aussi enthousiaste.
A la sortie, je faisais des bonds. J’ai juste envie de revoir le film avec un vrai public - pas ces morts-vivants de kritiks - des spectateurs qui vibrent et qui hurlent. En Imax 3D, pour que l’expérience soit encore plus totale.
Et l’histoire ?
Nous sommes en 2154. Jake Sully, ancien Marine paraplégique, débarque sur Pandora. Les Terriens tentent de coloniser la planète pour extraire un précieux minerai, l’Unobtanium. Pour tenter de négocier avec la population locale, les Na’Vis, des scientifiques ont mis au point des avatars : des corps de Na’Vis crées génétiquement, « pilotés » par les esprits d’humains. Sous la forme d’un avatar bleu, Jake – qui peut à nouveau marcher – va tenter d’infiltrer les fiers guerriers aliens.
Alors ?
C’est énorme. Le héros, comme le spectateur, se retrouve dans la peau d’un Na’Vi et arpente un monde inconnu, sublime, avec un monstre terrifiant derrière chaque arbre. Cameron prouve qu’il sait faire parler autre chose que la poudre car "Avatar" est une œuvre écolo, engagée et pas politiquement correcte. Il filme même la destruction d’un arbre géant comme la chute des Twins Towers lors du 11-Septembre.
Tu ne vas quand même pas me dire que c’est un film politique.
Et pas qu’un peu. C’est une condamnation sans appel de la cupidité des grands conglomérats, de l’impérialisme américain, la guerre et pas seulement la guerre en Irak, même s’il est dit clairement que l’armée américaine débarque toujours pour piller les ressources des pays (ou de la planète) qu’elle envahit.
C’est un film de SF quand même ?
Comme tu n’as jamais vu ! Mais si "Avatar" ressemble à un manga live, c’est également un poème numérique inspiré par le western (on pense souvent à Danse avec les loups ou aux plus beaux John Ford), Homère, Méliès, Hayao Miyazaki, David Lean, Mamoru Oshii, Kubrick… Comme "Abyss" ou "Titanic", malgré la technologie, le déluge de feu et d’acier, le cœur d’"Avatar", c’est l’émotion, une histoire d’amour, pure et absolue, entre un homme paralysé et une femme à la peau bleue et haute de trois mètres. Forcément sublime.
Conclusion ?
Le mercredi 19 octobre 1977, à 14h, j’ai assisté à la première séance de "La Guerre des étoiles".
J’avais pas réalisé que tu étais aussi vieux.
Ta gueule. Eh bien même ce jour béni, je n’ai pas décollé comme j’ai décollé avec "Avatar".
Et toi Gaëlle F., tu as aimé Avatar ?
J’ai été transportée, j’ai couru dans ce monde magique dans lequel les méduses volent. J’aurais voulu que ça dure encore. Pandora m’a suivi dans mes rêves plusieurs nuits….
Que penses tu de l’article de Marc Godin ?
Je m’y retrouve à 100%. Il utilise les mots que je n’aurais pas trouvé. J’ai ressenti exactement les mêmes sensations, ce doit être génétique…
Et la Guerre des étoiles, tu t’en souviens ?
J’avais deux ans… je ne l’ai pas vu à sa sortie en salle. Mais j’en ai entendu parler des années par un proche cousin, qui lui l’avait vu, et qui gardait ce film comme référence ultime avant la sortie d’Avatar. Cousin qui s’y connaît un peu en cinéma…
’fectivement, le parallèle avec Princesse Mononoke est sans appel pour ce pauvre Cameron.
Juste une précision : au Japon, Princesse Mononoke n’est pas juste un film "pour enfant" - très peu de films des studios Ghibli en fait. C’est le doublage VF réalisé par ces c… de chez Disney qui leur donne cet air un peu plus gentillet sous nos latitudes. Et l’une des grâces de Miyazaki est justement d’évacuer l’antagonisme primaire entre "bons" et "méchants" qui reste la base du scénar hollywoodien à la con, même lorsqu’il semble s’en émanciper comme c’est (légèrement) le cas d’Avatar.
Mais bon : les financeurs "savent" ce que veut (et peut voir) le public et je ne vois pas un film de studio récent (à gros budget) dont le réal. ait réussi (ni même cherché) à contourner ce diktat.
la bise
S
Il y a toujours des personnes comme vous pour râler sur une des personnes les plus influentes de la planète !
Je fais le pari qu’on pourra remercier Cameron d’avoir agit sur l’inconscient de la planète, même si cela peut paraitre malhonnête, cela à le mérite d’aller dans le bon sens.
Merci Cameron ! et c’est pas princesse mononoke (que j’adore) qui explosera les compteurs du box office pour la bonne cause ;)
Non seulement vous mentez en ne disant pas que ces dernières années de nombreux films sont sortis en 3D, mais de plus le fait que vous fassiez votre article sous forme d’un dialogue vous permet d’omettre (une fois de plus) l’abus de fluorescence, la domination par un lien physique d’une espèce sur les autres, les personnages plus caricaturaux les uns que les autres et bien sûr l’absence totale de scenario !!
Ce flm est un gros blockbuster étasuniens qui n’a rien de particulièrement original (une série de copier-coller venant de toutes les sources que vous avez cité et mêmes bien d’autres, notamment une Bd appelée "Le Mercenaire") !!
Tout le monde s’énerve contre la musique d’Avatar…
J’ai tellement été sidéré par l’expérience que propose le film que je n’ai pas été gêné plus que ça… La chanson de fin, qui ressemble au long beuglement de Céline Dion dans le final de Titanic, n’a même pas réussi à entamer ma joie ou effacer mon sourire de ravi de la crèche. T’as qu’à voir…