Bakchich débute une série de papiers consacrés aux SDF (337 morts cette année contre 200 en 2007). Pourfendeur des idées reçues, Xavier Emmanuelli ne croit pas aux solutions éloignées du terrain.
Le froid glacial qui s’est installé dans le Nord de l’Europe rend plus dramatique encore le dossier des Sdf. Combien sont-ils ? 100 000 comme on le dit souvent, bien d’avantage (autour de 300 000) d’après certaines associations comme le DAL. Une certitude, les SDF sont de plus en plus nombreux à mourir dans la rue. D’après une étude qui vient d’être rendue publique par le site Mediapart, ils seraient 337 à avoir trouvé la mort cette année.
Que faire ? Augmenter le nombre de places dans les centres d’hébergement, comme cela a été fait par les pouivoirs publics depuis la mobilisation, voici deux ans, du canal Saint-Martin ? Peut-être, mais à condition que ces centres soient adaptés à la demande des sans-abris, ce qui n’est pas toujours le cas.
Faut-il obliger les Sdf à être hébergés par grand froid, comme l’a proposé le chef de l’Etat ? Le projet est contesté par la plupart des associations ; il est en tout cas illusoire, tant que les associations feront un tri sélectif à l’entrée entre bons et mauvais Sdf. Bakchich reviendra par une série d’enquêtes sur l’ensemble de ces problématiques dans les jours qui viennent.
La société a changé. Enterré le cliché du clochard bon enfant avec son litron. Le monde des Sdf est changeant, éclaté. Le fondateur du Samu social que nous avons interrogé, Xavier Emmanuelli, estime à au moins huit catégories ceux qui, dans la population française, risquent potentiellement de se retrouver à la rue. Et cet esprit libre, inclassable, dérangeant, appelle le gouvernement et le monde associatif à ne pas s’éloigner des réalités mouvantes du terrain.
De gauche par la sensibilité et de droite par les réseaux, Xavier Emmanuelli nous reçoit chaleureusement dans les locaux du Samu Social, aux côtés des sans domicile. L’expression reste toujours courtoise, mais le propos est sans concessions.
Bakchich. Selon une étude publiée le 22 décembre, par le collectif Les Morts de la rue en collaboration avec le site Mediapart, 337 Sdf seraient morts en France en 2008, contre 200 les années précédentes. Est-ce le froid qui explique cette surmortalité ?
Xavier Emmanuelli. En fait non. On meurt au contraire plus l’été que l’hiver. La première cause de mortalité est la misère et le manque de soins.
Bk. Le 26 novembre, Nicolas Sarkozy s’est prononcé en faveur de l’hébergement obligatoire des Sdf par grand froid. Pensez-vous que cela soit une bonne idée ?
X.E. Les pouvoirs politiques ne résoudront rien en obligeant les SDF à s’abriter dans des centres d’hébergement. Le sondage paru dans le Nouvel Observateur indiquait que 73 % des personnes interrogées sont favorables à l’hébergement obligatoire en période de grand froid. Mais la question était biaisée.
Evidemment, personne n’a envie de laisser des personnes mourir de froid sous leurs yeux ! Mais que fait-on en dehors de l’hébergement d’urgence ? Cela, le sondage ne le demande pas. Les administrations ne feront rien d’efficace tant qu’elles ne connaîtront pas mieux le terrain.
Bk. Pouvez-vous nous donner un exemple de cette méconnaissance du terrain ?
X.E. Le gouvernement ne sait certainement pas que depuis trois ans, nous recueillons beaucoup de Mongols, tout simplement car une filière mongole de passeurs s’est installée il y a trois ans !
Et les associations doivent apprendre tout le travail psychologique qui est à faire. Car les Sdf sont souvent touchés par ce que j’appelle le « syndrome de sur-adaptation paradoxal ». Plus ils s’adaptent à la rue, moins ils sont adaptables à la société, car ils perdent nos codes pour en adopter d’autres.
Signe d’espoir, j’’ai appris qu’aucun psyché est immobile. Pendant des années, Jean-Marc était farouche, très alcoolisé et un brin psychotique. Et un jour, spontanément, il a dit : « J’en ai marre de la rue ». Sans guérir, il s’est au moins stabilisé.
Bk. N’y a-t-il pas une confusion entre les sans abris et les mal ou très mal logés ?
X.E. Effectivement, il ne faut pas tout confondre, les sans abris et les mal logés. Cette distinction n’est pas d’ordre scientifique, mais opérationnelle.
Il y a d’abord les sans abris, qui n’ont aucun toit, qui sont dans l’urgence. Ensuite, certains se retrouvent sans logement, mais ils peuvent trouver des solutions, même précaires, car il leur reste un petit réseau de relations, dans les institutions et les associations. Et puis il existe des mal logés, qui ont un logement précaire, l’hôtel par exemple.
Bk. On assiste à une forte progression du nombre de Sdf. Est-ce que leur profil change ? Les clochards traditionnels, très alcoolisés, sont-ils encore majooritaires ?
X.E. Pas du tout, il y a plutôt moins de grands clochards avec le temps. A l’époque, c’était beaucoup des ouvriers agricoles, qui se mettaient à l’alcool, et qui tombaient peu à peu dans l’errance.
A côté de cette catégorie ancienne, on trouve d’autres types de Sdf. Deux exemples parmi d’autres : les migrants, avec ou sans papiers. Qui n’ont pas tous des carnets de santé ! Ensuite, les malades qui ont des problèmes psychiatriques sont de plus en plus nombreux.
Nous sommes à l’aube d’une grande remise en question de notre vision de la folie, un peu comme dans les années 1970 avec des intellectuels comme Foucault. Nous avions des asiles, évidemment, nous avons bien fait de les supprimer. Mais nous n’avons pas encore trouvé de solutions de remplacement viables.
Bk. De plus en plus de femmes et de jeunes également parmi les Sdf ?
X.E. Longtemps, les épouses ont accepté leur sort, elles restaient avec leur conjoint pour les enfants… Les femmes d’aujourd’hui sont plus autonomes. Ce qui explique en partie pourquoi certaines se retrouvent dans la rue.
C’est vrai qu’on trouve aussi des personnes âgées, des handicapés, et des jeunes, avec ou sans chien, en errance. Ils représentent 20% des sdf en Ile de France.
Bk. Nous avions réalisé à Bakchich une enquête sur les travailleurs pauvres très mal logés. Sont-ils aujourd’hui nombreux à se retrouver sans toit ?
X.E. Les travailleurs pauvres (femmes de ménage, laveurs de vitre, caissières, entretiens de jardins, etc.), où l’on retrouve une majorité de femmes, échouent parfois au Samu social. Avec l’augmentation de leur nombre, le Revenu de Solidarité Active (RSA) me paraît être une bonne chose, une couche de plus contre la précarité.
Bk. Quel est exactement le rôle du Samu social que vous dirigez ?
X.E. Nous sommes un asile sans murs. L’urgence est une solution pour sortir de l’extrême précarité. Ni plus ni moins. J ’aime comparer le Samu social au Samu médical.
L’urgence a permis de reconnaître des pathologies de dernière minute, c’est un apport considérable sur le plan sanitaire. Sur le plan social, c’est pareil.
Quatre « moments » de notre intervention : la prise de contact avec la personne, le diagnostic/ l’évaluation, les premiers soins, et l’orientation. Mais nous ne réinsérons pas.
Il faut de l’empathie, de la compassion pour faire ce que nous faisons, mais pas seulement. Il faut aussi un savoir, qui s’acquiert.
Bk. Est-ce que nous sommes tous possiblement des Sdf ? Cette dérive nous touche-t-elle tous de la même façon ?
X.E. Pas exactement. L’exclusion est due à l’accumulation de difficultés sociales et familiales qui guettent tout un chacun. Mais je crois que si on n’a pas un psychisme particulier, on ne peut pas tomber dans la grande exclusion. Prenons deux personnes qui ont en gros le même vécu, avec les mêmes difficultés, il se peut tout à fait que l’une se retrouve à la rue et l’autre non. L’exclusion n’est pas la pauvreté. Elle est une maladie de la pauvreté.
On ne résout pas le problème de l’exclusion uniquement par le logement et le travail. Le problème est beaucoup plus profond que cela. Nous devons prendre en compte l’évolution du monde. A mes débuts, quand je travaillais à Fleury-Mérogis, nous ne recueillions pas de Bulgares, d’Afghans ou de Tibétains, il n’y en avait pas. Aujourd’hui oui.
Plus généralement, je crois que l’exclusion est due à notre mode de vie urbain. Qui implique une rupture avec le fonctionnement des sociétés traditionnelles, où les familles étaient solidaires les unes les autres.
Dans notre type de société, je ne crois pas réalisable l’idéal du zéro SDF.
Demain mardi dans Bakchich, plongée dans le monde des Sdf et de la rue au coeur de la ville de Rouen.
« L’idéal du "zéro SDF" n’est pas réalisable dans notre société »
1) j’ai horreur de ces abréviations de merde.. SDF,PC,UMP, MLG etc etc etc
2) Le problème ? Est ce les citoyens n’ayant plus les moyens de se loger, de vivre ou la société ne leur accordant aucune place. ou est ce alors cette société qui sait très bien gérer ces ordures mais aurait dù mal avec ces citoyens.
Allons donc.. ce billet est un fatras d’excuses toutes faites.. sur l’inévitable misère du monde..
Découverte d’un arrêté anti-pauvres. Cet arrêté réglemente la présence des "SDF" dans les rues du centre-ville d’Angoulême.
Angoulême n’est pas une ville bien riche. Les ouvriers ou employés, ceux qui le sont encore, sont vernis à côté de leurs voisins qui ont perdu leur emploi dans la forte désindustrialisation subie ces dernières décennies. Petits salaires, chômage, précarité et RMI sont des points forts de l’économie locale. Le Conseil général de la Charente a été l’un des premiers en France à expérimenter le RSA bien avant que ce nouveau machin ne se fasse connaître. Le Conseil général de la Charente est proche de la cessation de paiement notamment en raison des montants versés au titre du RMI/RSA d’une part, et d’autre part de l’APA aux nombreux vieillards désargentés qui peuplent le département.
Et c’est dans ce biotope de pauvres que le maire légifère contre les nuisances dues aux plus pauvres ! As-tu entendu parler d’un arrêté qui réglementerait la présence des personnes soumises à l’ISF dans les rues du centre-ville de Neuilly ? La présence massive de sacs Vuitton devient insupportable et les riverains se plaignent des nuisances olfactives occasionnées par l’excessive concentration de Chanel N°5. Sans compter la prolifération des diamants, matière inflammable, qui augmente dangereusement les risques d’incendie.
Le quotidien "Charente libre" nous apprend que le texte de Philippe Lavaud, maire (socialiste), « reprend point par point celui que son prédécesseur UMP Philippe Mottet avait l’habitude de signer chaque début d’été depuis 2000. » On laisse à d’autres le soin de dire tout le mal que l’on pense de cette continuité politique.
Wikipédia nous apprend que monsieur Philippe Lavaud est « Vice-président de la commission […] de l’Économie sociale et solidaire, […] du Dialogue social du Conseil régional de Poitou-Charentes » (on peut rire si ça soulage). Les pauvres d’Angoulême ont bien de la chance ! Tu imagines ce qu’ils vivraient si leur maire n’était pas pétri d’un idéal social et solidaire axé sur le dialogue du même métal ?
Au XXe siècle les socialistes ont eu un Jaurès dont les discours sont restés dans les mémoires. Eh bien lisons maintenant un socialiste moderne et rénovateur du XXIe siècle :
« Sont interdites toutes occupations abusives et prolongées des rues, accompagnées ou non de sollicitations ou quêtes à l’égard des passants, lorsqu’elles sont de nature à entraver la libre circulation des personnes ou bien de porter atteinte à la tranquillité et au bon ordre public. Est en outre interdite la station assise ou allongée lorsqu’elle constitue une entrave à la circulation. Enfin, la consommation de toute boisson alcoolisée est également prohibée, en dehors des cafés et restaurants ».
« Le regroupement des chiens même tenus en laisse et accompagnés de leurs maîtres est interdit. Le non-respect de cette disposition entraînera l’intervention de la fourrière canine aux frais des contrevenants ».
"Charente libre" observe que le texte, appliqué à la lettre, « risquerait de causer de gros ennuis aux SDF. » C’est bien de l’écrire mais c’est une analyse un peu limitée.
Prenons le paragraphe sur les chiens pour illustrer notre propos. Imagine que les maîtres des chiens "regroupés" sont Madame Jeanine, la veuve du pharmacien, qui tire trois roquets criards. Monsieur Gaston et ses deux caniches qui puent. Et puis Mademoiselle Fernande, l’ancienne institutrice au grand cœur, chez qui cinq chiens plus ou moins bâtards ont trouvé refuge. Tu crois que la police va faire intervenir la fourrière lors de leur (longue) discussion dans la rue au sujet du temps qui n’est plus de saison que la pauvre Madame Isabelle en est encore au lit avec la bronchite ? Même si les chiens sont d’humeur follement aboyeuse ? Même si le trois-quart berger allemand de Mademoiselle Fernande souhaite bouffer les deux caniches en dessert après une douzaine de passants en plat de résistance ?
Tu crois que Mademoiselle Fernande pourrait se faire tonfer à donf ? Tu crois que Monsieur Gaston pourrait prendre trois mois fermes pour outrage et rébellion ? Tu crois que Madame Jeanine pourrait hériter de trois ans de mise à l’épreuve avec ses cent-vingt heures de TIG (travail d’intérêt général) ?
Si je te sens, aimable lecteur, un tantinet dubitatif, c’est qu’ici la loi est conçue ouvertement pour ne s’appliquer qu’à certains de nos concitoyens. C’est encore pire que l’inégalité devant la loi illustrée par La Fontaine (selon que vous serez puissant ou misérable…) Peux-tu penser sérieusement que cela ne révolte pas les zonards victimes de cette discrimination flagrante ?
On continue l’analyse du texte "socialiste". Un arrêté municipal a force de loi.
Ici la loi est hypocrite. Pas un mot au sujet des cinquante mille lits supprimés en psychiatrie au cours des vingt dernières années. C’est un gauchiste qui écrit : « Malaise quand les premiers bâtiments qui ont été mobilisés pour des places de stabilisation sont d’anciens pavillons de psychiatrie désaffectés… Ceux qui pour une part sont à la rue, quand ils auraient nécessité une hospitalisation dans un service de santé mentale, se retrouvent des années plus tard dans les anciens hospices, avec les soins en moins… » (Martin Hirsch)
Pas un mot sur la pénurie de places en accueil d’urgence. C’est un terroriste anarcho-autonome d’ultrahypergauche qui râle contre les refus répétés du 115 : « Malaise quand, après avoir maraudé avec le SAMU social, on constate encore qu’on refuse un hébergement à des personnes à la rue qui veulent se mettre à l’abri, faute de disponibilité. » (Martin Hirsch, idem)
Pas un mot sur les porcheries d’accueil d’urgence, sur un système ubuesque ou sur le rocher de Sisyphe des travailleurs sociaux. C’est la Cour des comptes, ce repaire de couteaux entre les dents, qui écrit : « Les obstacles à l’accès aux droits sont autant, et même davantage, liés aux défaillances politiques et institutionnelles qu’aux facteurs de vulnérabilité des personnes concernées ».
Ici la loi est hypocrite. Pas un mot sur une politique qui encourage le pourrissement de la situation. Il faut des épouvantails dans les rues. Il faut des morts dans les journaux. Il faut faire peur pour que les autres acceptent. De bosser pour des cacahuètes. Le retour à l’état social du XVIIIe siècle. Les suicidés au travail "trop fragiles". Toutes les indignités imaginables et inimaginables. « La société est une société d’oppression et de gestion des limites de l’acceptable. Elle ne tient pas à soulager la souffrance des personnes sans-abri, mais avant tout à mettre en scène une leçon de moralité publique. » (Patrick Declerck)
Pas un mot sur les 18-25 ans, qui n’ont plus droit à l’ASE, aide sociale à l’enfance, et pas encore droit au RMI. Pas le moindre mot sur tous ces gosses qui n’ont pas de famille et sortent sans parachute de foyers éducatifs ou de familles d’accueil.
Pas un mot sur la difficulté à trouver un emploi même maigrement rémunéré.
Pas un mot sur le mal-logement ou sur la crise du logement.
Dans un arrêté anti-pauvres, il faudrait aussi évoquer les étrangers avec ou sans papiers, les saisonniers et précaires, les chômeurs, les expulsés, les femmes battues, les errants, les anciens taulards, les vieillards qui se cachent pour faire les poubelles le soir.
Philippe Lavaud, maire "socialiste" d’Angoulême, n’a pas un mot pour tout cela…
Je suis Assistant social et de gauche (la vraie, hein, pas le PS). Et bien c’est triste à dire mais quel soulagement de lire enfin quelque chose qui est en lien avec ma pratique professionnelle et la réalité que je rencontre (je bosse en CHRS) !! C’est triste car c’est une personne de droite qui vient enfin rompre l’image d’Epinal de l’errance, phénomène purement victimaire causé par "la méchanceté" des dominants.
Si l’injustice sociale est en partie responsable du sort des "SDF" (groupe inexistant en réalité car bcp trop hétérogène), nous, professionnels de la solidarité, pouvons atténuer les conséquences sans passer uniquement par + de places (mais plutôt par + de places adaptées). Or la gauche et les assos type Don Quichotte ne parlent JAMAIS des personnes concernées et des professionnels qui les accompagnent. Un peu comme si on parlait de l’hosto sans jamais parler des infirmières et des maladies, ou de l’école et des nvelles questions qui lui sont posées ou de la formation des profs. La gauche et les assos pensent que le SDF est uniquement une victime. C’est un statut enfermant qui permet à ces mouvements de se faire passer pour des chevaliers. Il serait temps de changer de paradigme. Il en va de même pour la droite qui veut "responsabiliser" (ou plutôt culpabiliser) à tout va. On ne pose pas la question de la responsabilité ou de la victimisation des malades ? Enfin, si un peu avec les dépenses de sécu, mais beaucoup moins que pour les personnes en galère. On les soigne et pi basta !
Sur le terrain, les mouvements de gauches font bcp de mal aux services sociaux lorsqu’ils pensent savoir faire, juste parce qu’ils sont de gauche et qu’ils seraient donc "bienveillants" auprès des pauvres.
M. Emmanuelli explique bien qu’il y a différents types de personnes en galère. Il faut donc des places adaptées à ces problématiques : on ne met pas un type fracturé en oncologie (après, il ne s’agit pas non plus de catgéoriser à outrance, mais il existe des équilibres et des degrés d’autonomie à respecter).
Donc, ça me fait mal où je pense, mais j’adhère à ce que dit M. Emmanuelli.