Les boîtes de sécurités privées ne sont pas si "privées". Leur sens de l’Etat est souvent bien aiguisé, surtout quand il les paie.
En septembre 1985, après le fiasco de l’opération Greenpeace, le général screugneugneu Imbot annonce : « Moi, les branches pourries, je les coupe… ». Pour mieux élaguer le personnel de la « piscine », Imbot et ses stratèges décident « d’externaliser le risque ». Autrement dit, si une nouvelle mission du type, il faut couler le Rainbow Warrior se présente, on va la confier à une société privée. On voit donc naître, dans l’univers consanguin de la « sécurité », une multitude de boîtes plus ou moins étranges. Des boîtes capables de vous aider à faire un coup d’Etat, de vous vendre n’importe quelles armes, de faire des coups de toutes natures. Avant Imbot, et comme un test grandeur nature, cette « privatisation » de la DGSE a été initiée par Mitterrand. C’était au Tchad en 1983. Pour contrer les rezzous de Kadhafi, le président « de gauche », estimant qu’il avait assez trempé dans les guerres coloniales, expédie à N’Djamena des mercenaires commandés par un certain Dulac. La première société de « sécurité » qui attire l’œil, dès 1986, c’est l’ARC. Ses attaches barbouzardes sont si voyantes que la moitié des membres fondateurs déclarent une adresse dans le Loiret, c’est-à-dire à deux pas de la base de Cercottes, le centre opérationnel de la DGSE. Au fil du temps, nos merveilleux agents vont apprendre à se faire discrets. Aujourd’hui, même s’il y a des bavures comme celles des copains de Legorjus qui nous intéressent aujourd’hui ou celles d’un autre ancien gendarme, Montoya, en Côte d’Ivoire la DGSE sous traite ses coups tordus à ces accueillantes sociétés. En fait, en partant du principe qu’on ne quitte la DGSE que quand on est mort, tous ces anciens militaires, créateurs d’entreprises Manpower de l’embrouille, restent sous la coupe des patrons de la « piscine », et continuent à obéir à leurs ordres. Le plus souvent, ces sociétés « privées » ne vivent que de crédits d’Etat, un argent blanchi lors d’un judicieux passage au travers de sociétés-écran. Ainsi, une des plus grandes société française a reçu 6 millions de nos bons euros publics pour la rembourser de ses investissements auprès de ces entreprises barbouzes. Finalement pas si privées que cela.
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