L’élection d’Obama n’a pas ravi les petits nazis d’Amérique. L’un d’eux, abattu par… sa femme, est soupçonné d’avoir préparé une bombe sale en cadeau d’investiture au nouveau Président.
Le 9 décembre 2008, la police municipale de Belfast dans l’Etat du Maine, était appelée au domicile de James Cummings qui venait d’être tué d’une seule balle de fusil par sa femme Amber.
A l’arrivée des keufs, la jeune veuve a déclaré que son mari lui faisait subir des violences mentales, physiques et sexuelles depuis des années et qu’elle l’avait tué au cours de leur ultime bagarre sous les yeux de leur fille de neuf ans, pour se protéger.
De prime abord, une affaire tristement banale. Pour autant, la suite de l’interrogatoire et les premières constatations des policiers allaient lui donner un tour inattendu. Amber Cummings affirma d’abord que son mari avait été très perturbé par l’élection d’Obama. Ensuite qu’il était un admirateur d’Hitler et fréquentait des groupes bizarres qui militaient pour la suprématie de la race blanche. Mais l’affaire changea brutalement de dimension lorsqu’elle leur indiqua qu’il avait commencé à mélanger d’étranges produits chimiques dans l’évier de la cuisine. Joignant le geste à la parole, elle les a menés à l’endroit où le défunt avait l’habitude de ranger ses petites affaires. Très vite les experts du FBI ont été appelés à la rescousse et les médias tenus à bonne distance. L’enquête s’est accélérée et des moyens considérables ont été mis en œuvre. Robbins, un artisan qui avait effectué des travaux dans la maison des Cummings durant l’été, ne fit aucune difficulté pour se mettre à table : Cummings, a-t-il affirmé, ne travaillait pas. Il était sujet à de violentes colères exigeant de savoir en permanence où étaient sa femme et sa fille.
Il éprouvait une véritable fascination pour Hitler et collectionnait les objets de culte, dont un imposant drapeau à croix gammée qui était fièrement déployé dans le vestibule. Cummings lui avait indiqué qu’il avait fait fortune dans l’immobilier au Texas. L’enquête du FBI a très vite établi que Cummings, 29 ans, a grandi en Californie et qu’il vivait effectivement au Texas avant de s’installer dans le Maine en août 2007. Sa fortune semble avoir pour origine un trust établi à son profit par son père, un riche propriétaire foncier de Fort Bragg, qui lui versait une petite dizaine de millions de dollars par an. De quoi se consacrer à ses loisirs sans trop de soucis matériels…
Le caractère ultra confidentiel de l’enquête s’explique surtout par les découvertes du FBI au domicile du couple Cummings : 4 containers de 4 litres chacun, remplis de condiments de nature à relever n’importe quelle recette un peu fade : du peroxyde d’hydrogène, de l’uranium, de la poudre d’aluminium, du radium, du lithium, du béryllium, un soupçon d’oxyde de fer et un ruban de magnésium. L’apprenti chimiste possédait également le mode d’emploi de ce que les spécialistes appellent une « bombe sale » : un système de dispersion radiologique qui combine un explosif conventionnel avec des produits radio-actifs. Lorsque sa femme l’a envoyé en enfer, il était sur le point de renvoyer son formulaire de demande d’adhésion au parti nazi américain (National Socialist Movement) retrouvé complété avec le reste de sa panoplie.
Dans la plus grande discrétion, l’information a été communiquée au centre régional de Washington d’Identification et d’Analyse des Menaces. Une structure d’information à usage restreint des services de sécurité intérieure mise en place après le 11 septembre, dont les bureaux régionaux couvrent tout le territoire US et qui essaie de recenser tous les risques terroristes possibles et imaginables.
Le rapport confidentiel (cf pièce jointe) quotidien établi par l’officine le 16 janvier 2009 dans la perspective des cérémonies de prestation de serment du président Obama, consacre une page à l’événement (page 11) et prouve donc que la cuisine de Cummings a été prise très au sérieux.
Sans doute pour détendre l’atmosphère électrique de la capitale fédérale, le rapport répertoriait même page 5, une manifestation probable de « lancer de chaussures » prévue le 19 janvier de 11h00 à 15h00 devant l’une des grilles d’entrée de laMaison Blanche pour célébrer, au nom du peuple irakien, le dernier jour de présidence de Bush…
On a quand même froid dans le dos à l’idée que Barack Obama et bon nombre de ses supporters présents sur place ce jour-là pour partager son triomphe, doivent peut être la vie aux violences insupportables infligées à Amber Cummings par son nazillon de mari.
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En cas d’élection de Barack Obama, il est (…)
Bonjour,
Je paye (35 euros) pour Bakchich pour avoir une information différente et de qualité. Je suis choqué de trouver dans cet article, au demeurant interessant, le terme de "keufs" (2e paragraphe). Vous n’allez pas sans savoir que c’est un terme ordurier provenant du verlan de "fuck" afin de designer la police.
Sans parler du fait qu’il peut être attendu de tout article un ton correct et mesuré (qui n’empêche pas la critique et l’ironie), je me demande bien pourquoi ce terme insultant se trouve ici alors que le rôle de ladite police n’y a rien de péjoratif ni de critiquable
Pourriez vous fournir une explication s’il-vous-plait ?
Cordialement, WS
P.S. : je précise que je suis loin d’être un admirateur du travail de la police, et c’est une litote.