Ex-courtisan de Bob Gates, le successeur de Rumsfeld resté en place sous Obama, le général Clapper devient le "tsar" du renseignement américain.
En choisissant, le 4 juin, le général James Clapper comme « tsar » des renseignements, Barack Obama a prouvé qu’il était sous influence du Pentagone : encore une fois, le président a placé un officier d’état-major à un poste qui doit être occupé par un civil. Dans son nouveau rôle de Directeur du renseignement national, le général Clapper aura la responsabilité des 16 agences de renseignement du gouvernement.
Des généraux, actifs ou à la retraite, dirigent aujourd’hui presque toutes les institutions de la « communauté du renseignement ». Obama a déjà nommé des généraux à d’autres postes-clés : en charge du Conseil national de sécurité ou comme ambassadeurs en Afghanistan et en Arabie Saoudite. Et Hillary Clinton s’apprête à désigner un général à la retraite comme coordinateur du contre-terrorisme au Département d’État.
Pourtant, les guerres qui n’en finissent pas en Afghanistan et en Irak montrent que les militaires ne se sont guère distingués en matière de renseignement stratégique, ni en matière de problèmes géopolitiques. Et l’absence d’un civil indépendant au poste de « tsar » des renseignements pour parer l’emprise des militaires menace le contrôle civil, pourtant garanti par la Constitution, de la décision d’utiliser le pouvoir militaire.
Le général Clapper était déjà de la partie lorsque, pour justifier au Congrès le bien-fondé de la guerre en Irak, Bush et Cheney ont commandé des renseignements sur mesure concernant les armes de destruction massives (ADM) supposées de Saddam Hussein. Loyal serviteur de Rumsfeld, le secrétaire de la Défense de Bush, Clapper était le directeur des images photographiques et électroniques du Pentagone, et son rôle était de dissimuler que la preuve en images des prétendues ADM n’existait pas. Après l’invasion de l’Irak, quand les « boys » n’ont pas trouvé trace des mythiques ADM, Clapper a suivi la ligne Bush-Rumsfeld et a prétendu qu’elles avaient été transférées « dans d’autres pays comme la Syrie. »
Aujourd’hui Bob Gates, successeur de Rumsfeld sous Bush, est resté le secrétaire de la Défense d’Obama. Clapper était son sous-secrétaire et son zélé courtisan.
En Afghanistan, Obama enfonce l’Amérique dans une guerre civile entre narcotrafiquants où le Pentagone veut tester sa stratégie de « counter-insurgency » (contre-insurrection). Et ce n’est pas Clapper qui va tirer le signal d’alarme pour stopper cette stratégie vouée a l’échec.
Le Washington Post du 4 Juin a rapporté comment Obama a ordonné une « expansion importante » de la capacité à mener des « guerres secrètes » au Moyen-Orient, en Afrique et en Asie Centrale. Aujourd’hui Washington a ses « forces spéciales », des militaires qui mènent des opérations en cachette dans 75 pays, y compris le Yémen, la Colombie, la Somalie, et les Philippines, et où le Pentagone a libre cours pour ses expérimentations sanglantes.
Encore une raison pour laquelle la nomination du général Clapper n’est pas de bon augure pour la paix dans le monde.
En Bolivie on arrive à la même conclusion en partant de l’agence USAID, un des nombreux faux-nez des services extérieurs étasuniens.
Voir ici la traduction de l’article en question : "Obama serait-il en train de préparer une "guerre subversive" mondiale ?"
Mais que font les naïfs obamaniaques survivants pour défendre le brillant tribun qui ne fut jamais, dès avant son élection, que la marionnette des affamantes et infamantes grosses fortunes occidentales dont celle de l’AIPAC et du Bilderberg ?
Pauvre planète ! Pauvres Irakiens, Afghans et Palestiniens en particulier.