Le dur combat d’Anne Lauvergeon, la boss du géant nucléaire Areva, au pays des patrons
Tout semblait prêt pour les noces organisées par Super Sarko : Areva devait être racheté par Alstom pour le plus grand profit de Martin Bouygues, dont le groupe détient 25% du capital du fabricant du TGV et des centrales électriques. Lequel Martin Bouygues est aussi un ami proche de notre grand président, dont il a été le témoin de mariage avec Cécilia. Il est même parrain du petit Louis Sarkozy. Et puis patratas.
En une journée, le beau scénario semble avoir été abandonné. Les Echos ont assuré que la banque HSBC et le cabinet de conseil McKinsey, chargés d’une mission d’évaluation par le gouvernement, avaient fait part de leurs réserves sur une fusion entre Areva et Alstom. Le porte-parole de l’Elysée, David Martinon, a dans la foulée expliqué qu’il n’y avait pas d’urgence.
Comment expliquer un tel revirement, qui a d’ailleurs fait chuter le cours de bourse d’Alstom ? Dans les milieux financiers, on évoque la force de persuasion d’Anne Lauvergeon, la patronne d’Areva. C’est peu connu mais notre superwoman nationale des affaires, qui fait régulièrement la une des magazines économiques américains, est très proche de Nicolas Sarkozy, dont elle a fait la connaissance entre 1993 et 1995 quand elle était sherpa du président socialiste François Mitterrand et lui ministre du Budget et porte-parole du Premier ministre, Edouard Balladur.
Dès son élection, Sarko a d’ailleurs tenté de la convaincre d’entrer au gouvernement. Malgré une semaine d’entretiens et la promesse de retrouver la présidence d’une grande entreprise – au hasard, EDF -, elle a résisté. C’est que la belle redoute un dépeçage d’Areva : les centrales nucléaires semblaient promis à Alstom tandis que les mines d’uranium intéressent Total.
Lauvergeon a donc réussi à bloquer une première tentative de raid sur son groupe et, cerise sur le « yellow cake », elle va probablement pouvoir conduire prochainement l’introduction en bourse de l’entreprise. De quoi gagner en indépendance sans préjudice pour ses finances. Elle ne touche « que » 450.000 euros par an – autant dire le SMIC au pays des patrons – et devrait découvrir les joies des stock-options même si, avouons-le, ce n’est pas la raison pour laquelle elle milite pour la vente d’une partie du capital.
Non. Lauvergeon, qui a pour conseillère en communication la célèbre Anne Méaux, veut gagner son indépendance. Ces deux dernières années ont été difficiles pour elle avec, au ministère des Finances, un Thierry Breton qui prétendait vouloir diriger à distance le groupe nucléaire sous prétexte que son père avait fait partie des pionniers de la filière atomique française. La rugueuse Anne semble apparemment se méfier aussi de Super Sarko et ne cesse de bétonner ses positions en multipliant des acquisitions dans les mines d’uranium mais aussi dans les turbines pour les éoliennes. Elle assure partout que seule une mise en bourse permettrait d’avoir suffisamment d’argent pour financer le développement, comprenez pour poursuivre les emplettes. En grossissant encore et encore, Areva, qui vaut déjà plus qu’Alstom et Bouygues, deviendrait plus difficile à absorber. Reste à savoir si Sarko laissera tomber son vieil ami Martin.
En ne se laissant pas piéger par le discours ambiant, on arrive vite à comprendre que le nucléaire n’a aucun avenir. Pour cela, il faut tout de même réussir à s’informer de façon sérieuse, ce qui n’est pas très facile en France dans le domaine du nucléaire et de l’énergie.
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Pour résumer, il est possible d’avoir une production énergétique moderne, sans gaspillage mais sans nuire à notre confort, en réduisant les émissions de gaz à effet de serre et dans recourir au nucléaire.
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Les articles et liens externes de la page sur l’énergie nucléaire se rapportent le plus au sujet de notre industrie nucléaire, mais le reste vaut aussi la peine d’être lu.