Un lascar à l’Elysée

Les lecteurs de Bakchich n’ignoraient rien du rôle central et discret joué aujourd’hui par Alexandre (né Ahmed) Djouhri dans l’équipe élyséenne et notamment auprès de Maurice Gourdault-Montagne, sherpa du chef de l’Etat.

On le retrouve à la manœuvre dans les principaux contrats d’armement ou projets de contrats ( Libye, Chine, Arabie Saoudite, Koweït) que tente d’encourager, au nom bien sur de l’intérêt supérieur du pays, le chef de l’Etat.

Une petite rixe au Georges V, en compagnie du bouillant député UMP, et ancien juge anti-terroriste Alain Marsaud lui avait valu quelques articles dans la presse. L’escarmouche du palace lui a sans doute rappelé ses jeunes années.

Jusqu’à cette semaine, on ne savait pas que l’ami Alexandre (ou encore Ahmed) avait eu le passé tumultueux révélé par Libération dans son numéro du 1er novembre. Un rapport de la Brigade criminelle datant de 1989 et long de dix huit pages raconte son rôle là encore central dans les bagarres sanglantes qui opposaient plusieurs clans ( dont « le clan Tordjmann-Djhouri », dixit la Brigade Criminelle) de voyous dans les années 80. Ces petits esclandres lui avaient valu quelques trous dans la peau et un séjour à l’hôpital, qu’il justifia alors par un accident de voiture.

Qui peut encore prétendre que Jacques Chirac ne cherche pas à résoudre la fracture sociale et les problèmes de banlieue par la promotion spectaculaire de quelques lascars ?