L’Inspection du travail accuse la Une de mettre ses salariés en danger. Un sujet pour les reality-shows de 2010 ?
TF1 se prépare une année 2010 tendue du spot. La fin d’année a vu les audiences chuter et les parts de marchés prêtes à passer sous la "barre-symbolique" des 25% en décembre, du jamais-vu dans l’histoire de la chaîne.
Mais pour renouer avec son glorieux passé, TF1 s’’apprête à remettre au goût du jour l’émission fétiche de l’appel à témoins, "Perdu de vue" (1990-1997) avec sa nouvelle mouture, "Disparitions" le 19 janvier.
Parmi les perdus de vue de la Tour de Boulogne-Billancourt figurent d’ailleurs un paquet de salariés. Dont le sort a ému l’inspection du Travail qui adressait fin octobre un courrier au patron de la Une, Nonce Paolini.
Très remontée, l’inspectrice de la direction départementale du Travail, de l’emploi et de la formation professionnelle des Hauts-de-Seine (ouf !) y soulignait, sans pincettes, les risques que fait courir aux salariés la situation sociale chez TF1. Accompagnant même la missive de commentaires un brin comminatoires.
Extraits : « Compte tenu de la diminution importante de vos effectifs depuis quelques mois, je suis très surprise que vous n’ayez pas respecté les obligations qui s’imposent à vous en matière de licenciement économique (individuel ou collectif), ni mis en œuvre la procédure obligatoire en cas de licenciement collectif pour motif économique. »
Et l’inspectrice d’évoquer même la « souffrance au travail » de salariés que l’on croyait protégés : « Une telle réduction d’effectifs (300 salariés sur l’année), associée à la mise en place de nouvelles organisations du travail, ne peut qu’engendrer des risques psychosociaux. »
Et encore : « Je vous rappelle à ce sujet qu’en qualité d’employeur, il est de votre responsabilité de prendre les mesures adéquates pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale de vos salariés. »
Enfin : « Cette obligation de sécurité de résultat s’applique donc aussi aux risques psychosociaux, terme très général recouvrant des situations très diverses (stress, harcèlement, etc.) se traduisant par de la souffrance au travail », poursuit l’inspection.
Un rappel à la loi qui sonne comme un avertissement. Pour aider Paolini (élu meilleur DRH en l’an 2000 par Le Figaro) dans sa tâche, l’insolente lui joint trois pages détaillant les dispositions du code du travail. Au cas où. Une situation aggravée par le départ, il y a un mois, d’Axel Duroux, numéro deux de la chaîne. En conflit avec Paolini, Duroux avait été salué par la Société des journalistes maison comme le « garant de l’indépendance » de la rédaction.
L’heure est donc à l’économie et aux restructurations. La fusion des rédactions de TF1 et de LCI est loin d’être naturelle. Pour couronner le tout, Laurence Ferrari, que Paolini a toujours soutenue, peine à rameuter les foules devant son 20 heures. Elle a quand même osé décliner l’invitation à présenter "Disparitions"…
Manifestement, le Nonce n’est plus très apostolique. À côté de ce que vivent ses salariés, comme dirait Jean-Pierre Treiber, "Koh-Lanta, c’est du pipi de chat".
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