Dix mille euros par mois. A ce tarif là, ce stagiaire plutôt verni sera le mieux traité de France. Offrir un stage avec une mirobolante rémunération, c’est l’idée du site reve-prive.com proposant des concours en ligne.
Qui dit stage, sous-entend souvent traitement de misère. Les créateurs du site, Maxime Delgrange et Quentin Clarisse, en savent quelque chose. Etudiant en Master 2 de finances, Quentin se souvient ainsi de son stage payé à 30% du SMIC. Il ne se plaint pas, il en est même satisfait (« Il y avait des avantages comme les tickets restau »). Logique, pas le droit de se lamenter quand d’autres ont effectué leur stage pour des ronds de carotte. Alors maintenant qu’ils sont devenus patrons, pourquoi se montrer aussi généreux avec un stagiaire dont ils pourraient s’attacher les services gratuitement ? « L’idée est de joindre l’utile à l’agréable. » L’agréable, ce sont les dix mille euros, évidemment. Et l’utile dans tout ça ? Le buzz que la société compte s’offrir. Les médias, friands de ces petites infos singulières, vont s’empresser de la faire circuler. A l’instar du buzz réalisé autour du meilleur job du monde voilà quelques mois.
Un stagiaire à 10 000 euros, c’est forcément le grand luxe. Le luxe, justement. C’est le credo de cette société lancée en septembre par deux jeunes étudiants. La jeune entreprise lilloise propose des concours et des lots à gagner. Pas n’importe quels lots, rien que du rêve. Jugez par vous même : Porsche Cayman, Audi R8, voyage à Tahiti ou à New York… Le principe ? Le candidat participe à hauteur de 5, 10, 20 30 euros (tout dépend du lot) à des concours fermés à 1 000, 2 000, 3 000 participants (là aussi tout dépend du lot). Pas de chance au jeu ? Qu’importe, ici, le hasard n’y est pour rien : le gagnant est celui qui répondra correctement et rapidement à une série de questions de culture générale. Les premiers concours ont démarré en octobre et reve-prive.com enregistre à ce jour près de 150 000 visites. Débuts prometteurs donc, mais la société doit encore faire parler d’elle. Alors plutôt que de se lancer dans une onéreuse campagne de communication, elle lance cette offre alléchante. « L’idée est d’accrocher un buzz de donner du dynamisme et de créer un flux. »
Forcément, on se dit que nos deux jeunes entrepreneurs (23 et 24 ans) n’ont pas fini d’éplucher les milliers de CV qui vont inonder leur boite aux lettres. Même pas. L’offre de stage est présentée sous forme de concours : les postulants participent à hauteur de 5 euros et répondent à une série de questions. Des questions en rapport, naturellement, avec le marketing. « Ce sont des questions qui pourraient apparaître lors d’un entretien d’embauche. » Et le plus rapide à fournir correctement les bonnes réponses remportera cette offre de stage. A condition, naturellement qu’il colle au profil : être étudiant, suivre une formation marketing-communication, être âgé de 18 à 27 ans… Quentin Clarisse jette un oeil à son ordi : ce mardi à 10h30, il enregistre déjà 5 156 participants. « Sans avoir réellement communiqué sur le sujet depuis décembre. Juste par bouche-à-oreille. » Fin du concours, le 12 mars prochain ou avant si on atteint les 10 000 participants. Forcément, à 10 000 euros, notre stagiaire a intérêt à être efficace. « Il faudra du résultat », prévient Quentin. D’autant qu’à la clé, il y a peut-être un vrai boulot. Mais pas à 10 000 euros par mois, on vous prévient : (juste) 1 800 à 2 000 euros.
Vous pouvez retrouver l’article et l’actualité du Nord ici
Lire ou relire sur Bakchich.info :
"L’offre de stage est présentée sous forme de concours : les postulants participent à hauteur de 5 euros et répondent à une série de questions"
ça serais pas des fois complètement illégal ?
Article incompréhensible : au début, on lit "Les créateurs du site, Maxime Delgrange et Quentin Clarisse, en savent quelque chose." Mais de quel site s’agit-il ? Mystère, il n’a pas été cité.
Pareil un peu plus loin : "C’est le credo de cette société lancée en septembre par deux jeunes étudiants". Quelle société ? Re-mystère.
Ce Ch. D. a sûrement gagné un stage de journaliste à la loterie.