Les régionales, ça vous fatigue déjà ? Oui, on sait. C’est toujours la même chose et en plus vous y pigez que dalle ? Oui, on sait. Si vous préférez le foot, voici la pré-campagne cht’i en 4 lettres.
Qui dit élection, dit coup de stress. Pas pour vous, on s’en doute, mais pour les candidats. On ne se l’imagine pas, mais c’est éprouvant une campagne, entre les sondages qui bougent tout le temps (un petit point peut être source de contrariété), les déplacements aux quatre coins de la région… Gagnera ? Gagnera pas ? Combien de sièges ? Alors parfois, sous le coup de la fatigue, face à l’enjeu, les mots dépassent la pensée. On s’emballe, on dérape, on s’égare et c’est la métaphore ou le trait d’esprit qui tombent comme un cheveu sur la soupe (n’hésitez pas à nous les signaler).
Et là, vu les champions du verbe que compte la région (ne soyons pas modestes, faut bien le reconnaître), il va falloir être sacrément vigilant. Car ça promet de fuser sec. On a déjà eu quelques mises en bouche. Daniel Percheron qui parle de postuler à la tête du RC Lens si Gervais Martel, son président, se pointe sur la liste adverse ; le communiste Alain Bocquet qui se prend pour la locomotive du PCF et en appelle à Dieu et à Marx pour être présent au second tour ; le député UMP Thierry Lazaro qui explique que Valérie Létard (Secrétaire d’État au Développement durable) n’est pas son type de femme…
Conseiller régional, faut l’avouer, c’est plutôt un sacré bon job. Bien payé (2 500 euros pour l’indemnité de base), moins éreintant qu’un boulot à l’usine, des vacances calquées sur le calendrier scolaire, plein de petits avantages et aucune obligation (sauf morale) de faire correctement le job. On a beau être animé par l’intérêt général, ça motive.
Et forcément, ça joue des coudes. Le tout n’est pas d’être sur la liste, encore faut-il décrocher une position éligible. Et là, les places sont chères. Depuis quelques semaines, on observe les petits arrangements entre amis et aussi quelques amères déceptions. Exemple ? Gérard Caudron, le maire de Villeneuve-d’Ascq (Lille). Pas content de se retrouver en milieu de liste du PS, le voilà parti chez les écolos. Toujours à gauche, Jeanine Marquaille et Brigitte Parat, deux vice-présidentes débarquées, ont l’impression que le renouvellement se fait un peu sur le dos des femmes. A droite, c’est le député-maire de Phalempin, Thierry Lazaro peu enthousiaste de se voir dégommer de la première place par Valérie Létard (on discute pas, c’est Nicolas qui l’a dit). Bref, les régionales c’est aussi un moment où on se querelle beaucoup entre amis.
Ils en rêvent tous sur leurs listes. Bah oui, pour percer dans une élection dont un bon tiers des gens se fout royalement (36% d’abstention en 2004 dans la région), quelques people ça fait jamais de mal. Gonflés par leur succès aux européennes, les Verts racolent volontiers. Même si t’es pas trop Vert, t’as une chance. Faut dire que Jean-François Caron en tête de liste, c’est pas Cohn-Bendit. Là, forcément, il y a un déficit de notoriété à combler…
Rêvant d’un coup d’éclat dans une région acquise à la gauche depuis les premières élections en 1986, l’UMP enrôle aussi. Borloo ou Martel (une icône du foot régional, c’est bon ça mon coco), les rumeurs vont bon train.
Côté PS, le rayon guest stars s’annonce plus pauvre. Même Jack Lang ne sera pas de la partie (ah bon, il était élu en 2004 ? On ne l’a pas vu…). Le pompon dans cette course au people ? Le saint Graal ? Celui qui accrochera la candidature de Dany Boon… Pour le coup, on est sûr que tout le monde pourra citer au moins un nom au Conseil régional. En second choix –l’UMP a montré la voie avec David Douillet –, on peut aussi débaucher quelques sportifs. Du footeux tant qu’à faire : Ribéry, Papin, la région en a à revendre…
Daniel Percheron, c’est le tenant du titre. Le président socialiste de la Région. On se sent obligé de le préciser depuis ce sondage de début décembre révélant que seuls 8% des personnes interrogées étaient capables de donner spontanément le nom du président de région. On n’imagine même pas les résultats si on avait demandé à quoi ça sert la Région. Y’a aucune honte à avoir. D’abord, Percheron n’a jamais été une grande gueule façon Mauroy ou Aubry et, en plus, même Frédéric Mitterrand s’est planté. Oui, le ministre de la Culture, himself. Lors de son passage sur le site du futur Louvre – Lens toujours début décembre, voulant remercier le Monsieur qui avait fait un si beau discours avant lui, il s’est adressé au président « Boucheron ».
Journalisme pour les nuls : le Daily Nord
C’est quoi cet article ? Pas d’infos, pas d’analyse, que du commentaire même pas pertinent …
Si vous cherchez les Conseillers régionnaux, permettez nous de nous demander où sont les journalistes !