Encore un produit made in Nord que la France entière va nous envier : la poupée gonflable érotique. La PME Domax, près d’Hénin-Beaumont les fabrique et les vend comme des petits pains de Bordeaux à Berlin.
Elle s’appelle Laetitia. 1,65 m, 95- 60-90. Tantôt blonde, brune ou rousse. Elle ne parle pas pendant les matchs de foot, elle est toujours partante, jamais contrariante, et en plus, lorsque vous en avez assez de la voir, vous pouvez la ranger dans un tiroir ou un placard. La femme parfaite en somme (on plaisante, on précise). Non, pas la peine de vous précipiter, y’en aura pour tout le monde. Promis juré. On a même trouvé une boîte qui les fabrique à la chaîne par paquets de vingt. Dans le très discret atelier (aucune enseigne) de Courcelles-lès-Lens, chaque mois, ce sont quelque 200 poupées qui sortent de la chaîne (plus de 1 500 articles si on ajoute les autres produits de la société). Destination les quatre coins de la France, mais aussi l’Allemagne ou le Benelux via le site internet de la société, les salons érotiques, les sex shops, les clubs libertins, les grossistes… Logique.
Car d’après son responsable, Dominique Berger, Domax est « la seule en Europe » à travailler le latex naturel dans l’industrie du plaisir. Un latex venu de Malaisie et issu de la sève de l’hévéa. Bien. Mais ça change quoi tout ça ? Beaucoup de choses à entendre Dominique Berger qui vante fort légitimement les qualités de ses produits. « La texture est plus lisse et plus douce, plus proche de celle de la peau. Sans couture, le latex est aussi plus chaud. » Incollable sur le latex, notre homme. « Le latex naturel est un produit noble, hygiénique utilisé notamment pour les gants médicaux ou les préservatifs. » Et aussi « plus résistant », pour ceux qui décideraient d’en faire un usage intensif. Rien à voir, toujours selon le boss, avec ces poupées made in China en PVC. Eh oui, au rayon érotique aussi, l’Asie inonde le marché hexagonal.
Dominique Berger a repris en 2004 l’affaire alors domiciliée en banlieue parisienne. « J’ai acheté l’usine mais je ne savais pas où la mettre », rigole-t-il. Un personnage, ce Dominique. Cinquante-trois balais et un parcours pour le moins atypique : boulanger durant 27 ans (« d’apprenti à directeur général »), patron de boite à Hulluch près de La Bassée durant cinq ans, avant de s’associer à son ami Max pour reprendre l’entreprise. Forcément, ça le fait sourire ce parcours. Mais il y trouve une logique : « entre la boulangerie et la discothèque, le point commun, c’est le travail de nuit ». Et entre la discothèque et l’industrie érotique ? La gent féminine, bien sûr, même si ces nouvelles filles sont désormais en latex.
Existant depuis les années 80, la société (ex France Latex, ex Ludix) a connu de beaux jours employant jusqu’à sept à huit salariés. Oui, mais c’était avant l’avènement d’internet, avant la concurrence asiatique. Désormais, Dominique travaille seul. Mais sa PME résiste. Et même mieux à l’entendre puisqu’il annonce un fort joli « +10% » du CA entre 2008 et 2009. La crise aurait-elle du bon et inciterait-elle à davantage de câlins ? Qui sait… Faut dire aussi que notre homme a lancé en 2009 quatre modèles de poupées doucement prénommées Doll, Sweet Doll, Full Doll et Swett Full Doll. Gonflables ou remplies de billes, blondes, brunes ou rousses, douze modèles au total. Et même en matière de poupées, allez savoir pourquoi, mais les hommes semblent préférer les blondes. Question qui vous brûle les lèvres, combien ça coûte une femme latex ? « Ici, nous sommes dans de la moyenne gamme : entre 68 euros et 700 euros. » De la moyenne gamme à 700 euros ?!? « Il existe des poupées à 7 500 euros », confie Dominique Berger. Des poupées de luxe entièrement personnalisées selon les désirs de leur acheteur (si vous avez toujours rêvé d’une Brigitte Bardot ne prenant pas une ride, par exemple) et avec un lot d’innovations à couper le souffle.
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Finalement, les hommes me font pitié. Au début, j’avais vraiment du mal à comprendre leur manque de sensibilité. C’est après coup, et coups, que je me suis rendue compte que vous ne valez rien.
Je me mets à sortir cette phrase tant entendue de la part de mes aînées.
Ghandi qui prônait la chasteté pour militer. On en est loin.
Vous ne méritez pas qu’on cherche à sortir de l’impasse dans laquelle vous avez plongé l’humanité. Vous ne méritez rien. Juste l’ignorance et l’oubli.