La militante Ségolène, dans sa prime jeunesse politique, était quasiment une révolutionnaire. Si, si. Devenue madone du Poitou et candidate à la présidentielle, dame Royal s’est ravisée.
Après avoir plus ou moins frayé avec le comité de soutien de Cesare Battisti, Ségolène Royal a cru judicieux ou prudent de déserter la cause du brigadiste en déclarant que l’affaire n’intéresse que le « Brésil et l’Italie ».
Et « l’héritière » de passer aux oubliettes tant la fameuse « jurisprudence Mitterrand » que la visite que son compagnon et camarade Premier secrétaire du parti avait jugé nécessaire de rendre à Battisti dans sa prison en 2004. Un opportunisme qui n’a pas seulement provoqué l’ire de tous les soutiens de Battisti, qui hurlent à la trahison, mais a une nouvelle fois provoqué une belle pagaille au PS. Les uns s’efforçant de s’aligner sur la position de François Hollande, les autres sur la candidate. Sarkozy n’en espérait pas tant.
L’affaire fait toutefois remonter de vieux souvenirs à la surface… Ceux de Christian Harbulot par exemple qui raconte dans tout Paris que Ségolène Royal figurait ainsi au nombre de ses correspondantes lorsqu’il était emprisonné. Aujourd’hui pape de l’intelligence économique – une belle reconversion qui ne doit rien aux jurys-citoyens - Harbulot était dans les années 70 l’un des dirigeants des NAPAP (Noyaux Armés Pour l’Autonomie Populaire), une organisation de lutte armée qui s’était signalée en 1977 par le meurtre d’un vigile des usines Renault. Un souvenir en appelant d’autres, certains évoquent aussi le cas de l’un des principaux responsables de l’organisation de la campagne de Ségolène en 2007 qui au lendemain du 10 mai 1981 avait hérité de la mission - discrète - d’assurer le contact entre le PS et Action Directe…
Bref de quoi prendre conseil. Mais comme chacun sait, la madone du Poitou a choisi « la liberté ».
Gueule guerrière républicaine, peinte en rouge ultra-gouache
L’oreille collée au rail, une méthode typiquement américaine, le ministère de l’Intérieur a stoppé net un complot anti-TGV. Sans carotte complotrice, les médias couchés au pied des radars et le long de la cuisse droite de la gendarmerie écrasée de labeur, s’ennuient ferme. Leur vient alors la manie bête de jouer aux boeufs-carottes. Comme un désir de révolutionner la police. Ça montre à quel point leur idiotie est congénitale. La place Beauvau sait canaliser les médias, en les approchant discrètement. Savoir apprivoiser le perroquet de commissariat est un art. Mais c’en est fini des activités concertées du dimanche d’une des branches locales, malveillantes du terrorisme international : le terrorisme invisible français. Ce TIF, d’après des sources plus que directement informées, concomitantes, est composé quasi exclusivement de fils à papa de la patrie, mal éduqués. Pour les spécialistes en tous genres et de tous poils qui ne croient en aucun cas à la liberté des individus, ce fait est incompatible avec l’idée qu’il se font de la vie, de l’homme et de la société. Normalement seuls ces salauds de pauvres à sales gueules peuvent s’en prendre au système et accessoirement aux caténaires. En-dehors de leurs activités ferroviaires, les agents du TIF vendent des carambars et organisent des kermesses avec l’instituteur et le curé. Raison pour laquelle le ministre-femme qui porte la culotte de la police et des chemins de fer les a baptisé l’ultra-gouache. Elle sait que Hitler peignait des roses avant de passer au stade de la destruction créatrice qui a accouché de l’Europe actuelle. Il y a, en France, un lien historique de fraternité obscure entre la SNCF et la police, deux grands moyens de remettre l’ordre en circulation. Quitte à commettre quelque injustice, de toute façon réparable plus tard, quand l’histoire dira ce que personne n’aurait compris sur le moment.
L’arrestation de ces terroristes-gentlemans campagnards est le fruit d’une longue enquête policière qui a su anticiper longtemps à l’avance les faits qui leur sont reprochés. Cette extra élucidation montre qu’en France, la police est à la pointe de l’innovation scientifiquement contrôlée. A l’inverse, une enquête après assassinat peut prouver, comme dans l’affaire Ben Barka, qu’il ne s’est jamais rien passé. Ce qui est tout aussi remarquable. Car ça soulage l’état français qui sait pouvoir compter sur un personnel dévoué à sa cause. Sur le rail proprement dit, outre qu’il est un lieu à forte concentration de prise d’otages, le ministère sait des choses que nul ne sait. Gros-loup, Carlos, le groupe AZF sont autant de perles d’un chapelet corse conducteur qui mène où l’on sait ! Le ministère de l’intérieur est une sorte de placard français où sont enfermés de lourds et douloureux secrets à manier, narines tournées au vent épouvantable de l’histoire, qui transporte des millions de victimes, et bras tendus au bout duquel la main qui jure fait le tri entre ce qui est bien et mal, relativement à l’époque. Ce ministère, on le voit, est complexe. Un exemple au hasard. Les juifs avant, c’étaient que des juifs, tandis qu’après, les juifs sont des juifs. Et donc la question se pose de la vérité de l’homme, s’il y en a un, qui est la tâche originelle de tout état normalement constitué : comment faire chanter le monde à l’aune d’un bonheur retrouvé. En France, défendre la propriété de manière présidentielle passe par le moyen le plus sûr : être un jour chef de la police, comme Mitterand. Tout ça totalement douteux n’empêche pas l’arc-en-ciel démocratique où siègent les anges de la république, y compris d’extrême-gauche, de parler sans rire d’agents provocateurs aux méthodes incompatibles avec l’esprit de la démocratie. Toc ! Toc ! Phénix, es-tu là ? Fais la lumière ! A situation explosive, action parapolitique.
Il semblerait que cette demande d’éclairssissements n’est pas suscité le résultat escompté…
à vous lire, Tonio