« L’Algérie joue un rôle de premier ordre au Maghreb et au Proche-Orient pour favoriser l’essor des libertés individuelles, la promotion du statut de la femme, la consolidation des institutions démocratiques et pour assurer la paix et la sécurité ».
Ce cynisme de Bush est amplement partagé dans les sphères sécuritaires française quand tant de fléaux qu’on y « déplore » viennent des labos des services secrets algériens.
Preuve parmi foison, le commerce de drogue auquel s’adonnait Ahmed Zendjabil, chef présumé du cartel d’Oran, dont la récente « arrestation » serait passée inaperçue si L’Écho d’Oran n’avait vendu la mèche.
« Le silence qui entoure l’enquête » augure de pressions « exercées par des clans du système pour étouffer les révélations de Zendjabil », dénonce le journaliste Djamaledine Benchenouf sur Algeria-Watch, ce 8 octobre : « Cette affaire, autrement plus […] compromettante pour “les forces de l’ordre” et de très hauts dignitaires de l’État, que l’affaire Khalifa, a totalement échappé à la vigilance des journalistes d’investigation spécialisés dans l’Algérie », raille-t-il, réclamant l’identité des « généraux et [des] très nombreux officiers supérieurs [cités par Zendjabil] comme ses supérieurs et ses commanditaires ».
El-Watan réagit en citant « l’ex-chef de la Sûreté de wilaya d’Oran, Belabbes Ghorzi », « l’ex-wali d’Oran, Mustapha Kouadri », etc. Mais point de général. Tout de même, « un peu inquiet », un certain « Ali », « proche de Zendjabil », y évoque le trafic de voitures volées en France, les complicités de la douane pour exporter la drogue vers Alicante et Marseille, les officiers supérieurs du DRS, « de l’ANP et de la Sûreté nationale, ainsi que des magistrats et des hauts cadres de l’État » impliqués. Même atténuées, ces révélations font mouche. La riposte s’organise illico. Liberté (17 octobre) ricane de ce que l’on dévoile ainsi « les noms des hauts responsables marocains impliqués dans le réseau Zendjabil, mais pas ceux du fameux “cartel d’Oran” évoqué », et se demande si tout n’est pas qu’« une invention romanesque pour une opinion frustrée de vérité sur notre mafieux univers, et qui attend toujours que la presse lui raconte enfin son histoire fantastique. »
Le Jeune Indépendant (17 octobre) impute ce « feuilleton de cet été » à un « déficit en communication publique [qui] a ouvert la voie à toutes sortes d’exagérations » et allume un contre-feu : « La mise à l’écart qui a touché un certain nombre d’officiers supérieurs marocains » expliquerait tout. Quant au reste, « une campagne montée [par] un groupe d’intérêts […] cherchant à revenir sur la scène publique ». Revendiquant le bénéfice de « la réconciliation nationale », Zendjabil déclare – pour sa défense – avoir « financé le terrorisme pendant des années ». Et, révèle Benchenouf, s’il « s’est rendu de son propre chef [quand il pouvait] se fondre dans la nature, c’est qu’il savait qu’un contrat avait été lancé contre lui ». Malin, il préfère le sort de Boumaârafi – l’assassin de Boudiaf a échappé à une liquidation promise en se livrant à la police – à celui de Zouabri, dont le cadavre fut exhibé en trophée par son bailleur, le général Brahim Fodhil Chérif.
L’Expression (15 octobre) renchérit en faisant de l’Algérie l’innocente victime du tabagisme passif, dont le vrai fumeur serait Mohammed 6, citant « un rapport du département d’État américain [selon lequel] 80 % du haschisch consommé en Europe provient du Royaume chérifien ». Mais l’édition du surlendemain se fait franchement menaçant : « L’affaire Zendjabil est suivie de près et est gérée par les plus hauts responsables ». Avis aux amateurs ! Mais El-Watan (30 octobre) n’en démord pas et lâche Kamal Abderrahmane, créateur des escadrons de la mort et narcotrafiquant notoire, l’arbre qui pourra cacher la forêt.
Zitouni, Zouabri, Zendjabil… Ces antihéros – susceptibles de signer leurs méfaits d’un Z qui veut dire… Zéro – ont étendu leur influence jusque dans l’Élysée et Matignon, via rue Nélaton où Smaïn Lamari, alias « l’espion français », entre dit-on sans se faire annoncer. Zendjabil gagnerait à être conté. Mais l’État français – dont Sarkozy et Bruguière sont les receleurs et les commanditaires objectifs de cette coopération morbide avec les dignitaires algériens qui introduisent en France la mort et quelque « 300 tonnes de cannabis par an » (pour ne parler que de cette seule substance, « des responsables de la police [étant aussi] impliqués dans le trafic de cocaïne », El-Watan, 28 octobre) – a peu à craindre. Il lui suffit de s’assurer que les débats abordent tout…, sauf la sécurité des Français, la vraie s’entend !
A lire Lounis aggoun et son pote de Canal+ il n y a que pourriture, manipulations, complots crime organisé en Algérie. Leur Bouquin (Françalgérie) est tellement bien écrit et documenté qu’il donne des frissons aux amateurs de polars et autres adeptes du roman noir.
Mais comme la réalité est souvent grise, il convient de modérer leurs "investigations" et de leur demander poliment de nous faire une autre enquete sur les gens ordinaires de ce pays. les corrompus et autres officines n’ont pas pour noms général ou service secret. Simplifier pour simplifier parlons de ces gens simples qui se sont enrichis en un temps record.
Mais la théorie du complot nous dira Lounis que derrières ces gens simples se cache souvent un général !
Qui a jamais pris au premier degré ce que disent les leaders politiques ?
Je vous propose une traduction de la langue de bois que Bush a utilisé :
VO : « L’Algérie joue un rôle de premier ordre au Maghreb et au Proche-Orient pour favoriser l’essor des libertés individuelles, la promotion du statut de la femme, la consolidation des institutions démocratiques et pour assurer la paix et la sécurité ».
VF : « L’Algérie possèdes des larges réserves de pétrole et de gaz naturel, ce qui fait qu’elle a un rôle géoistratégique important pour nous les Américains. Pour ça, j’ai besoin de faire croire que je suis leur ami, et de toute façon ça va leur faire plaisir. ».
Oui, oui, bien sûr nul n’est pafait. Mais je suis dubitatif sur les prétendues révélations sur la presse algérienne qui serait de mèche avec le pouvoir. Dans le monde entier et dans toutes les sociétés il y a une presse pro gouvernementale et une autre contre, c’est le principe de la contradiction dans toute démocratie même balbutiante comme en Algérie.
Il est donc trop facile d’interpréter que d’apporter des preuves de ce que l’on avance à moins d’avoir ses propres entrées dans les allées des pouvoirs et des intérêts dans les trafics, drogue comprise qui, soit dit en passant, n’est nullement le fonds de commerce de l’Algérie qui en est plutôt victime. Les champs et labos, on sait bien où ils se trouvent.
Alors pas de félicitations ni congratulations sans preuves.
Bien à vous L. Aggoun
Tout à fait d’accord ! visitez ce site dans la même veine :
http://lalgerietellequelle.blogspot.com/
nous sommes tous Manipuler !!! tous sans exception… nous sommes que des pions ? comme l’histoire du 11 septembre !!
toujours à faire croire ? qui à tuer qui ? simplement je dis pas vu/pas pris/ tout cela est un exemple ???
ce que je veux dire aujourd’hui tout les chats sont gris !!!
Le pouvoir avoir beaucoup plus ! ainsi est la vie ! je pense pas que l’humain changerai ???