BNP-Paribas il y encore quelques semaines bombait le torse, prétendant mettre la main sur une Société générale affaiblie. Retournement de situation : la banque de Pébereau pourrait bientôt annoncer de mauvais chiffres…
Ce qui est fascinant avec le capitalisme d’aujourd’hui, c’est la vitesse avec laquelle les choses évoluent. Il y a quelques semaines, BNP-Paribas fanfaronnait en présentant un bénéfice net de 7,8 milliards d’euros. La banque, dont le conseil d’administration est présidé par Michel Pébereau, étudiait sérieusement la possibilité de lancer une offre sur la Société Générale, fragilisée par la crise des subprime, qui lui a coûté 2,6 milliards d’euros, et par les opérations acrobatiques du trader Jérôme Kerviel, dont le débouclage a entraîné une perte de 4,9 milliards.
Faute d’avoir un soutien ferme de Super Sarko et face aux « risques » qui subsisteraient encore dans les comptes de sa rivale, BNP-Paribas annonçait en mars 2008 qu’il refermait finalement le dossier. Dès lors, certains financiers ont commencé à ricaner en expliquant qu’il y avait probablement d’autres raisons. « Toutes les grandes banques ont passé des milliards de provisions à cause de la crise des subprime. BNP-Paribas s’est contenté de 900 millions. Ce serait donc la seule banque à n’avoir pas spéculé vraiment sur les marchés du crédit. Qui peut croire ça ? », s’interrogeait un banquier. Un jaloux ?
Voire. Car Beaudoin Prot a annoncé mardi 8 avril qu’il serait « de plus en plus difficile » pour la banque de faire aussi bien qu’en 2007 en termes de revenus en raison d’une « volatilité élevée ». C’est ce qu’on appelle dans le jargon boursier « un warning ». Un avertissement surprenant quelques semaines après l’annonce de perspectives radieuses ? Même s’il s’est exprimé à Hong Kong, le directeur général de BNP-Paribas semblait en pleine possession de ses moyens physiques et intellectuels.
On peut donc penser que c’est du sérieux. C’est ce que confirme un banquier concurrent : « Beaudoin Prot sait que son modèle de développement doit être revu. Évidemment, il ne va pas le dire publiquement. Mais il prépare les esprits. Il commence par dire que la croissance sera moins forte que prévu et, dans quelques semaines, il pourrait très bien nous dire que les bénéfices seront en baisse cette année ». Les actionnaires ne s’affolent pas trop pour le moment. Le cours a baissé de 0,75% à 69,68 euros mardi et continuait sa glissade mercredi. Inutile de dire que du côté de la Société Générale, on n’est pas vraiment malheureux de cette situation.
Courageux Bakchich mais pas téméraire.
Vous devriez prendre exemple sur Marianne2. Ils ont au moins le courage de leurs opinions et ne censure pas un message sur BNP paribas, qui se veut objectif, dérangeant parce que vrai, mais non vulgaire.
Vous faites du people, pas du fond.
l’entité banque va souffrir tant à :
l’ international que la bque de détail sachant que,,outre la conjoncture, l’obligation est faite de confirmer aux usagers les frais perçus à divers titres remettant en cause le slogan"quelle bque tu as ,non c’est la banque qui m’a" mais ne pleurnichons pas et rappelons que les banquiers s’entendent toujours familionnairement
Pour améliorer la rentabilité, Beaudoin Prot aura pourtant tout essayé depuis sa prise de fonction en tant que directeur général, notamment dans le choix des responsables de la banque de détail. Après avoir recruté un transfuge issu de la grande distribution, les pires individus sont au management. De là, résulte des pratiques humaines hors du commun. Les jeunes diplomés (et les moins jeunes) sont traités comme des citrons, pressables, corvéables et jetables. Les salaires sont dérisoires.
Une nouvelle race de DRH a vu le jour ces dernières années. Ils sont souvent incompétents, mais d’une totale efficacité dans le harcèlement moral, insidieux, le déplacement arbitraire des personnes, etc.
Le pire se trouve sur les plateformes téléphoniques, ou un nouveau type d’esclavage s’est mis en place. Après 4 ans de ce type d’emploi, les gens sortes complètement destabilisés, infantilisés, avec des pertes de repères sévères, psychologiquement diminués et affaiblis. On parle de droits de l’homme aujourd’hui, sachez que pour aller uriner les gens doivent lever le doigt. Des challenges sont organisés entre les équipes pour que les appels téléphoniques durent le moins longtemps possible, alors qu’une procédure stricte doit être déroulée. Les appels sont écoutés en permanence, les gens surveillés en permanence, toute la journée, et convoqués au moindre écart dans le déroulement de la procédure d’appel par de véritable gardes-chiourmes. Aucun être humain ne peut se sortir de cet engrenage sans séquelles.
La facturation atteint les sommets de l’immoralité. Le client pauvre rapporte maintenant, autant, voir plus que le client riche. Ce type de clientèle est surveillé mais aussi très recherché, car sa rentabilité est énorme. Pourquoi, parce que moins le client a d’argent sur son compte et plus on va lui prendre de frais en tout genre.
Plusieurs exemples :
- un classique : les frais pour prélèvement réjeté pour absence de provision, des opérateurs téléphoniques. Une mane extraordinaire, car régulière, mensuelle.
- le client qui dépasse son autorisation de découvert. Pensez vous que la banque va lui couper les vivres. Pas du tout, bien au contraire, sur chaque opération, quelque soit le montant, 8 € de frais seront pris, en plus bien entendu des frais agios classiques. C’est ainsi qu’un client qui gagne 1200 €, va voir son compte amputé de 150 à 200 € de frais bancaires….
Le client, avec l’accord de sa banque rentre alors dans la spirale de la pauvreté. Peu importe, l’huissier est là.
Je pense effectivement, que la banque de détail va avoir quelques soucis dans les années à venir, car toutes ces méthodes laissent des traces, même si aujourd’hui c’est l’opacité totale.