En visite à Dehli pour préparer une visite de Sarko, notre ministre des affaires étrangères a eu quelques déconvenues
Sombre présage, le 19 décembre, jour de l’arrivée de Bernard Kouchner, le CBI (Central Bureau of Investigation, homologue indien du FBI américain) a ouvert, sur requête judiciaire, une enquête sur d’éventuels faits de corruption dans l’achat de 6 sous-marins franco-espagnol Scorpene, un contrat de 900 millions d’euros signé en 2005, que notre fringuant ministre était justement venu developper.
De mal en pire, selon la presse indienne, le french doctor, livide, était aussi sous le choc de l’annulation début décembre, “pour vices de procédures” de l’appel d’offre portant sur 197 hélicoptères, que le constructeur Eurocopter et le ministre tenaient pour gagné depuis février ! Des allégations de corruption, parues dans la presse, sont venues entacher ce contrat de 600 millions d’euros, qui doit faire l’objet d’un nouvel appel d’offres en 2008. Rien d’étonnant à ce double échec pour le Times of India : Delhi se plaint depuis des années que Paris le néglige au profit de son rival chinois…
La visite officielle de Nicolas Sarkozy en Inde, prévue en février et que Kouchner venait préparer, n’échappera pas au fiasco, selon les mauvaises langues : la France espère une fois de plus placer les Rafale de Dassault, ou rénover les Mirage de l’armée indienne, mais ces contrats semblent plus qu’aléatoires ; même le nucléaire civil indien ne pourra - au mieux - bénéficier de l’expertise française avant des années, l’Inde devant au préalable se rapprocher de l’Agence internationale de l’énergie atomique et concrétiser un accord nucléaire signé avec les Etats-Unis
Cherchant avant son départ - sans y parvenir - des convergences franco-indiennes, notre ministre a lancé devant la presse : “Nous (la France et l’Inde) sommes des amis des Etats-Unis, mais pas des alliés”.
Quand il ne sera plus ministre, B.K. devrait méditer avec profit l’éloge de la vacuité, une des philosophies de l’Inde éternelle.
Ce bon toubib aurait pu se douter qu’il ne serait pas ménagé.
Il faut croire que la place est assez bonne pour ce dévoué citoyen, malgré la taille des couleuvres à avaler.
Alka-Seltzer Monsieur Kouchner, en cas de troubles digestifs. Ne pas dépasser la dose prescrite.
Vous employez le terme de vacuité en faisant référence à une philosophie. Sachez que la vacuité préconisée, par exemple par le Bouddhisme, ne consiste pas à faire le vide dans son cerveau. Bien au contraire. Il s’agit seulement d’éliminer les pensées menant à la colère, la haine, etc, et de cerner leur origine pour éviter que cela se reproduise, d’où l’association avec le terme de philosophie (je synthétise à l’extrême).
Dans cet article, vous auriez donc dû employer le terme de vacuité sans faire de référence à une quelconque philosophie, puisque votre commentaire cynique et emprunté de méchanceté est en totale contradiction avec l’objectif initial de vacuité. Dire ou écrire n’importe quoi n’est pas synonyme de vacuité, c’est être débile, ce qui est fondamentalement différent.