Notre maître ès-pastiche, Jérôme Leroy a réussi à soudoyer Alexandre Mankmpader, de Transe culture, pour qu’il réalise une chronique sur la présidentielle américaine. Son constat est effrayant.
La situation est grave, peut-être comme elle ne l’a jamais été depuis la crise des missiles de Cuba ou la dernière fois que France Culture ne m’a pas réglé ma chronique.
Nous vivons en effet la mort du monde ancien sous les coups conjugués de forces obscures tapies dans l’ombre comme dans un cauchemar shakespearien, des forces qui ne demandent qu’à surgir et à engloutir la remarquable expérience sarkozyste aujourd’hui à l’œuvre et l’énergie clémenciste du président qu’hier encore brocardaient les salonnards, souvent antisémites, du progressisme à la sauce Ségolène Royal, Hugo Chavez et Jean-Marc Rouillan .
Un spectre hante en effet Nicolas Sarkozy et ce spectre c’est la probable élection d’Obama. Elle aggraverait cette crise qui n’est pas tant due à la financiarisation, ce bouc émissaire facile trouvé par une gauche à bout de souffle, que par cet appétit sédentaire des Noirs américains.
Ces Noirs, ou Blancs pauvres, ce qui revient au même, pour la plupart illettrés ou influencés par des travailleurs sociaux dont un récent rapport du FBI indique qu’ils sont à 80% d’anciens Black Panthers, voulaient à tout prix être logés et ont exigé de leurs banques des crédits absurdes, parfois avec une véhémence qui n’est pas sans rappeler les émeutes de Watts, de sinistre mémoire. Pour ceux qui en douteraient, l’édition de la semaine dernière de The Economist nous conte le témoignage bouleversant d’un banquier de Bismark (Dakota du Nord) menacé par un ouvrier musulman, alcoolique, drogué et fanatisé par des syndicalistes, qui exigeait un crédit sur cinquante ans dans le bureau de ce tranquille père de famille, républicain modéré et anabaptiste de surcroît. Les subprimes, il faut bien le comprendre, ne sont pas une invention visant à un enrichissement sans fin mais une réponse trop généreuse au chantage de minorités ethniques incapables de jouer le jeu d’une société ouverte, moderne et libérale.
Et encore une fois, ce n’est pas l’élection d’Obama qui risque d’apaiser les choses. Barack Obama, et on se demande pourquoi John McCain ne l’a pas exploité(pudeur de vieux soldat sans doute), a suivi dans sa jeunesse des cours du soir de poésie donné a Hawaï par un certain Li Weng, d’origine coréenne.
Or, point besoin d’être grand clerc pour savoir que la communauté coréenne de Hawaï compte dans ses rangs bon nombre d’agents des services secrets de la dynastie Kim Il-Sung/ Kim Jong-Il. Ce n’est donc pas le calme taoïste d’un émule de Li Po qui a baigné le jeune Obama mais plutôt la propagande marxiste léniniste la plus obtuse, celle de la Corée du Nord.
Quand on sait, de surcroît, que la petite nièce de Kim Jong-il dans des voyages secrets à Paris va s’offrir des robes chez le même grand couturier que la fille d’un haut diplomate iranien du premier cercle de Mahmoud Ahmadinejad, on comprend pourquoi Barack Obama ne bombardera jamais Téhéran et laissera donc le fascisme vert déferler sur Israël, puis sur l’Europe où il trouvera, trois fois hélas, des alliés de choix dans le Npa d’Olivier Besancenot, facteur surmutualisé et allié objectif d’Action Directe, qui relève la tête jusque dans les colonnes de l’Express (journal qui, entre nous soit-dit ne m’a jamais réglé ma participation en 2002 à un débat contradictoire avec André Gluksmann et Romain Goupil sur le thème Georges Bush est-il un génie ou un saint ?).
Oui, cela ne va pas être facile pour Nicolas Sarkozy. Quel partenariat constructif il aurait pu avoir avec John Mac Cain ! Notre président aurait pu tellement bien s’entendre avec cet ancien aviateur qui bombardait héroïquement le Nord-Vietnam pendant que la gauchiste Jane Fonda, aujourd’hui pourvoyeuse de fonds du tandem trostko-démocrate Obama-Bidden, paradait avec les soldats sanguinaires de l’oncle Ho. Ce n’est pas cette Amérique là qui nous aidera, bien au contraire. Et l’idée que la France perde Sarah Palin comme interlocutrice me chagrine presque autant que le jour où l’université du Medef s’est trompé d’un zéro dans le chèque de ma conférence sur « Pour un maccarthysme à la française ». Ce petit bout de femme, courageuse, prônant des solutions énergétiques intelligentes en proposant de transformer les arpents de glace de son Alaska natal en une nouvelle Arabie Saoudite qui permettrait de tenir la dragée haute au caudillo pétrolifère de Caracas, symbolise à merveille cette tragédie si le peuple Américain ne se ressaisit pas d’ici le 4 novembre. Et en plus, elle a un beau cul.
Les précédents pastiches de Jérôme Leroy dans Bakchich