Le nouveau fleuron d’Airbus, l’A380 est confronté à une série d’incidents qui n’est pas sans rappeler les ratés de l’A320. Le dernier en date était cocasse
Le nouveau fleuron d’Airbus, l’A380, a subi un nouvel incident le 5 mars dernier qui a provoqué une belle peur chez les pompiers de Roissy.
Juste après l’atterrissage en provenance de New York, le système automatique de dosage du freinage a bugué et la température de deux roues du vol Air France 007 (sic) est brutalement montée à 865 degrés. Appelés en renfort, les pompiers ont refroidi les jantes par ventilation afin de prévenir tout incendie. En réaction, peu reconnaissantes, ces dernières ont brutalement éjecté leurs écrous vers les soldats du feu.
Nous avons retrouvé le pilote d’Air France aux commandes du vol 007, mais face à nos questions il s’est muré dans une touchante timidité. il aurait fait savoir qu’il ne fallait surtout pas ébruiter cette contre-publicité sur le bel oiseau qu’il pilote. Belle démonstration de l’esprit d’entreprise de la part de ce personnel navigant. Mais sa direction ne lui en demande peut-être pas tant : le service communication a joué la carte de la transparence, nous confirmant les faits.
L’affaire serait prise très au sérieux par Airbus Industries et Air France. Comme l’A320 il y a 22 ans, le prestigieux A380 essuie sans doute les plâtres d’une commercialisation en fanfare. Plusieurs incidents émaillent son début de carrière : dimanche 21 février, un autre A380 était resté bloqué à New York à cause d’un problème technique lié au système carburant. Fin novembre, un problème informatique l’avait obligé à opérer un demi-tour au milieu de l’Atlantique. Selon Jacques Rosay, l’un des pilotes d’essai du consortium européen, « cet avion se pilote comme on conduit un vélo ». Peut-être faut-il justement le ramener à l’atelier pour remettre les petites roues ?
Que nos amis lecteurs se rassurent : Airbus construit les avions les plus sûrs du monde et ne les commercialise jamais dans la précipitation. Jamais…
Avec tous les déboires qu’a connu l’histoire de l’aviation, je me demande encore si les concepteurs se soucient encore de lire les incidents rapportés dans la presse. Il s’agit tout de même de faire voler une carcasse de + de 600 tonnes…
Il faut rappeler que pour l’instant, c’est surtout les A380 d’Air France qui ont connu des déboires, alors qu’il y en a déjà environ une trentaine en fonctionnement. De plus, les A380 d’Air France sont les derniers livrés en date, j’imagine qu’il faut un minimum de temps avant de trouver les bons réglages et optimisations.
C’est un peu raccoleur comme article. Je doute pas de la pertinence de faire savoir ce genre d’incidents mais de la manière dont vous en rendez compte.
Un nouveau projet quel qu’il soit à toujours des ratés de mise en route (chez boeing ou chez bombardier ou même chez les constructeurs automobiles)… faire comme si cela devait bien marcher du premier coup est très français et nous condamne à jamais innover….
Concernant les incidents qui touchent l’A380, je tiens à rappeler que l’avion géant figure comme le premier appareil de cette taille construit sur la planète. Toute aventure industrielle se traduit par des problèmes de mise au point dus à l’absence de référentiel.
Pour ma part, je loue l’esprit d’innovation de la société Airbus. C’est un fleuron de l’industrie européenne. Sans faire l’impasse sur les informations qui émaillent le lancement de ses nouveaux produits, ne faut-il pas soutenir cette extraordinaire entreprise ainsi que l’ensemble de son personnel ?…
Dans ce contexte, n’oublions pas que Boeing n’attend qu’un seul faux pas du nouvel avion pour ruiner son développement. L’industriel américain n’a-t-il pas affirmé haut et fort à qui voulait l’entendre que l’A380 n’avait pas sa place pour une commercialisation rentable dans la gamme des gros porteurs sur les lignes internationales ? Aujourd’hui malgré les retards et autres scandales financiers, l’avion est recherché car unique, rentable pour les compagnies et compatibles avec les exigences écologiques.
Alors soyons lucides sur les faits qui touchent Airbus certes, mais de grace soyons indulgents et fiers de cette réalisation européenne qui par ailleurs constitue un enjeu économique colossal pour le continent.
Aussi je n’aurait qu’un mot, "Bon vent à l’oiseau géant !".
Alain Simon - Carcassonne.