« Bakchich » se met à l’heure américaine. Jusqu’à l’élection du 4 novembre, notre correspondant aux States, Doug Ireland, livre ses impressions de campagne au quotidien.
Pour plus de quatre millions de dollars Barack Obama s’est offert un publi-reportage de 30 minutes diffusé hier soir sur sept télés nationales. Parmi elles, les deux grandes chaînes hertziennes NBC et CBS mais aussi Univision, une chaîne latino en espagnol et Black Entertainment Network, la chaîne afro-américaine. Par contre, ABC s’est dérobé à la dernière minute, tout comme CNN, et n’ont donc pas vendu ces 30 minutes au tarif prohibitif en vigueur : 100 000 dollars pour 60 secondes !
Voir le publi-reportage de 30 minutes :
Dans son publi, Obama y joue à la fois le rôle du commentateur et de la guest-star, à l’aide d’images toutes droit sorties de l’iconographie américaine (champs de blé à perte de vue, pick-up, bannière étoilée…) et dans une pièce évoquant le bureau oval de la Maison-Blanche. Le démocrate a présenté des clips soigneusement tournés d’Américains « typiques » dissertant sur leurs problèmes du quotidien : une famille hyper-blanche du Missouri, au cœur de l’Amérique profonde, un couple de cinquantenaires noirs lisant leur Bible, une famille latino du Nouveau-Mexique, un « col bleu » du Kentucky avec son accent sudiste… Le tout entrecoupé par le visage et la voix de leur Sauveur qui se l’est joué bien terre-à-terre et proche des gens.
Pour Tom Shales, le critique télé du Washington Post, « le ton et la texture rappelle le film de campagne de Ronald Reagan, « Morning in America » car il (le spot d’Obama) était conçu pour donner aux téléspectateurs un sentiment de sécurité et d’assurance, que tout va bien avec Obama… » Trop enjôleur peut-être ? « Les images sont toujours plus importantes que les mots », avait pour habitude de dire Michael Deaver, le gourou en communication de Reagan.
Autre spot publicitaire, autre ambiance. Il s’agit d’un clip démocrate réalisé par les équipes d’Obama et qui attaque McCain sur ses défaillances en économie. On y voit une photo du républicain l’air distrait et silencieux sur un arrière-plan tristoune avec ses propres propos lâchés lors d’une interview avec le Wall Street Journal qui s’affichent à l’écran : « je n’ai pas compris les questions économiques comme j’aurais dû le faire » ! Puis, apparaît une phrase tirée d’un débat de novembre dernier contre ses rivaux républicains lors des primaires : « je vais peut-être devoir m’appuyer sur un vice-président de mon choix pour avoir une expertise en économie ». Et le coup de grâce avec l’image finale : Sarah Palin qui décoche son célèbre clin d’œil face caméra précédée d’un assassin sous-titre : « son choix ? » Dévastateur pour McCain, ce petit spot d’à peine 30 secondes — le meilleur de toute la campagne d’Obama jusqu’ici — est massivement diffusé sur les petits écrans de 18 Etats clés depuis hier. Réalisé avec un budget ridicule, il est probablement bien plus efficace que le coûteux spectacle « feel good » à la sauce hollywoodienne que Barack nous a servi pour récolter les voix des indécis.
Lire ou relire les derniers articles de Bakchich.info sur les élections présidentielles américaines :
Le show continue. Oblabla fédérateur… Oblabla le messie… avec Oblabla tous vos problèmes vont disparaitre
Bientôt avec Oblala les morts d’Irak vont ressusciter Très bientôt avec Oblabla, plus de corruption, de meurtres, de viols, d’assassinats
Bientôt avec Oblabla, no racism, no, no, no.
Bientôt nous pourrons dormir la conscience tranquille : Les Occidentaux auront massacré en toute impunité.
L’administration sortante sera discrètement amnistiée de tous ses crimes. Quelques bouc émissaire auront du sursis pour la forme. C’est le système, faire croire que tout change.
Avec de superbes pub, on endort le peuple.
On a les dirigeants qu’on mérite.
Le vote anticipé, machine de vote etc.
Avec Oblabla, on aurait droit au pseudo changement salutaire. Comme Clinton en son temps
Putain, je suis heureux de ne pas payer d’impôts, le peuple est tellement c.. je préfère le regarder gober cette mascarade et le voir dans quelques mois se plaindre
Et c’est G.W. Bush qui le répète régulièrement :
Hit me Once, shame on you. Hit me Twice, shame on me.
Sauf que là vous en redemandez, pour la énième foi
Et il y a encore des pigeons pour pondre les foutaises habituelles type "s’il a la possibilité de faire des pubs de ce genre c’est qu’on lui a donné la possibilité …"
Il reste plus que le fantôme d’Ossama Bin Laden et le show hollywoodien pourra être produit par Jerry bruckeimer et ses copains
Tout doux l’ami ! Tout ça ne se passe pas chez nous … Le monde entier fera la fête si Obama est élu ; ça ne veut pas dire qu’il est parfait. Ca veut seulement dire qu’après l’autre, le monde peut plutôt être satisfait que les étatsuniens aient préféré ne pas prendre Cain et Palin : c’est sûr, la planète ne peut que se porter moins mal.
Et puis - même si tu n’es pas concerné parce que malheureux homme tu ne paye pas l’impôt - par rapport à chez nous, au moins, il ne s’agit pas de l’argent des contribuables …
Etonnant de voir ce que l’imbecilite fait dire aux gens. Comme tu ne comprends pas ce qui se passe tu tournes en derision le processus electoral des USA. Pathetique. Il se trouve cher ami que les regles sont ce qu’elles sont et on n’y peux rien. La France a-t-elle un modele parfait ? Non, car si le systeme Francais etait parfait le bozo que vous avez pour president ne serait pas la.
Que se passe-t-il ? Es-tu jaloux de la superiorite intellectuelle d’Obama sur Sarkozero ? Et puis si tu n’aimes pas le systeme amerlock tu n’es pas oblige de commenter ou t’en preoccuper. Preoccupes toi de reelire ton Sarkorien, les elections americaines ne devraient pas t’affecter. A moins que tu ne sois un de ces anti-americains qui ne regardent que des films USA, mangent du MacDonald a tout va, ne peuvent pas se passer de jeans Levis et veulent qu’on les appellent Johnny. Mais ca fait du bien de critiquer le Made in USA, n’est-ce pas ?
Je n’ai même pas envie de lire l’article, l’indigestion est à son apogée.
C’est affreux de voir que l’on est en train de glorifier un modèle médiatique qui, d’une part, existe grâce à des millions de billets verts qui n’avaient certainement pas d’autre utilité et qui, d’autre part, est le pendant de celui utilisé par notre cher Président.