L’animateur-producteur et sa société, Réservoir Prod, se sont fait pirater leurs e-mails professionnels et personnels. Sont visées : la société LNE, gestionnaire du service informatique, et l’ex-directrice générale de Delarue.
Ces derniers mois, l’actu de Jean-Luc Delarue (JLD) n’était ni sur un plateau télé, ni sur le petit écran. Mais plutôt dans les salles d’audience… Et dans les locaux des flics. Petite nouveauté cependant, l’homme à qui l’on parle avec une oreillette a troqué le costume de l’agresseur (qui s’attaque à trois hôtesses et un steward dans un avion), contre celui de la victime. Si, si.
En décembre 2008, fort discrètement, JLD a porté plainte pour « violation du secret des correspondances ». En clair, Delarue et sa société, Réservoir Prod, se sont fait pirater leurs mails pro et perso. Sont visées, la société LNE, gestionnaire du service informatique de Réservoir Prod et, surtout, l’ex-directrice générale de Delarue, Corinne Morin, par ailleurs copine du patron de LNE.
Entendue par les enquêteurs, dame Morin n’a pas fait forte impression. Son système de défense – expliquer que c’est à la demande de Delarue qu’elle vérifiait les mails – n’a pas convaincu. « Compte tenu […] de la suspicion permanente dont fait preuve Corinne Morin (y compris à l’égard de l’enquêteur), de la mainmise qu’elle semblait avoir sur tous les secteurs d’activité de Réservoir Prod, notent les enquêteurs dans un rapport daté du 14 septembre dernier, il semble peu crédible qu’elle ait accepté d’exécuter des soi-disant instructions de Jean-Luc Delarue. » On ne peut être plus clair.
D’autant que Corinne Morin reconnaît une bonne partie des faits, notamment la mise sous surveillance de boîtes mails ou le chapardage de documents, juste avant son licenciement, « dans le cadre de la procédure devant le conseil des prud’hommes qui l’oppose à Jean-Luc Delarue ». Détail amusant. La pirate amatrice a attaqué Delarue pour « harcèlement moral » et « licenciement sans cause réelle et sérieuse ». Lors de l’audience, le 1er octobre, les juges ont sagement préféré botter en touche et renvoyer la décision à plus tard… Une telle affaire, ça se discute !
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