La machinerie d’une guerre « occidentale » contre l’Iran finit de se mettre en place. Ca promet
Plusieurs sources autorisées du Pentagone et de services secrets « occidentaux » confirment l’existence de ponts aériens entre les États-Unis et les bases américaines de Diego Garcia (Océan indien), de Djibouti, d’Al Udeïd (Qatar), d’Irak et d’Asie centrale.
Les gros porteurs Antonov de toutes les sociétés de transport aérien des anciennes républiques soviétiques sont réquisitionnés depuis trois mois et pour les prochaines semaines à venir, afin d’acheminer vers ces destinations du fret militaire. Toutes les semaines, des réunions conjointes des état-majors américains et israéliens se déroulent à Washington et à Tampa (Floride), au commandement intégré des Forces spéciales.
Trois raisons essentielles à ces bruits de bottes assourdissants :
1) Les différents lobbies pro-israéliens travaillent sans cesse le Congrès et le Conseil national de sécurité pour faire passer le message suivant : la bombe iranienne représente un casus belli pour Tel-Aviv/si vous n’agissez pas nous le ferons nous-mêmes.
2) Les néo-cons reviennent en force dans les différentes administrations américaines et la presse internationale afin d’expliquer que des bombardements sur l’Iran constituent « la seule sortie honorable d’Irak/il faut frapper l’Iran pour refaire la donne ».
3) Enfin, il s’agit de rassurer les alliés fidèles des monarchies pétrolières, d’Egypte et de Jordanie, contre le grand méchant loup chi’ite. À la guerre globale contre la terreur s’ajoute désormais la politique de « containment » de l’arc chi’ite et celle de la fabrication d’une confrontation interne (fitna) au monde arabo-islamique.
Sur le plan géopolitique, trois événements viennent confirmer ces prédictions morbides :
1) Le dernier attentat d’un député libanais de la majorité anti-syrienne arrive à point nommé pour désigner – une fois de plus – Damas, allié indéfectible de Téhéran, comme le grand Mamamouchi de la déstabilisation régionale, support principal du terrorisme inter-planétaire. Nos amis libanais ont eu à subir, dernièrement, quelques désagréments dans l’usage de la téléphonie mobile, de la télévision et d’autres outils électroniques laissant fortement supposer que se déroulaient quelques exercices de brouillage préventifs.
2) Dans le même ordre d’idée, le dernier raid israélien sur le site syrien de Dair el-Zor ne visait pas une installation nucléaire mais était bien destiné à tester les moyens anti-aériens syriens et surtout à enregistrer leur signature radar (Bakchich a obtenu la confirmation que ce raid a été effectué sous couvertures d’avions radar américains Awacs).
3) Le 12 septembre dernier, le Jihad islamique de Palestine a tiré deux missiles Nasser et Qods contre la base israélienne de Trilim, dans le Negev, faisant 70 blessés. Contrairement aux usages israéliens en cours, cette opération n’a suscité aucune réaction car « l’armée israélienne se réserve pour une opération ultérieure de bien plus grande envergure », dit-on au sein du Aman, le service de renseignement de l’armée israélienne. Ce même service vient de s’équiper de l’équipement radar américain, dernier cri…
Enfin sur le plan franco-français et dans le cadre de la grande réconciliation sarkozyenne avec nos « amis » américains, trois péripéties viennent, malheureusement accréditer ce qui précède :
1) L’illuminé Hervé Morin, qui vient d’appeler la France éternelle à rejoindre les structures intégrées de l’OTAN continue une tournée expresse des popotes pour dire, en substance : « préparez-vous les p’tits gars, parce que cette fois-ci, on va y aller… »
2) Après sa dernière sortie sur RTL à propos de « la guerre avec l’Iran », notre himalayen ministre des Affaires Etrangères, qui a bien parlé sur l’ordre de l’Élysée, effectue une laborieuse opération de rétropédalage – ayant valeur d’une belle dénégation – dans l’avion qui l’amène à Moscou où il s’est fait copieusement engueuler par son homologue russe.
3) Le même himalayen French doctor, passé de l’ingérence humanitaire à l’ingérence « va-t’en guerre », effectue actuellement une tournée aux États-Unis pour des ajustements de langage à l’usage des semaines à venir. Ses interlocuteurs américains lui expliqueront que les préparatifs ne sont pas encore parachevés et que la fenêtre idéale de tir se situe entre la fin du ramadan et le début 2008, en pleine trêve de nos confiseurs. Nos amis perses pourraient-ils imaginer que les « occidentaux » pourraient ainsi se priver de leur dinde de Noël ? Enfin, les militaires qui font partie du voyage peaufineront l’interopérabilité des six Mirage 2000 qui viennent de déménager de Douchanbe pour la base afghane de Kandahar qui constituerait une des plateformes de lancement des bombardements aériens sur l’Iran.
L’heure est au repositionnement transatlantique et pro-israélien orchestré par l’Élysée. Ministre improbable d’une diplomatie française finissante, assumez, docteur Kouchner. Assumez ou partez ! Il est encore temps.
Bonjour à tous,
Je vous suggère ce documentaire qui retrace l’historique des accords Franco-Iraniens à propos de l’uranium.
http://www.dailymotion.com/relevance/search/eurodif/video/xvztt_la-republique-atomique_politics
Merci pour vos informations précieuses.
PéKa
Plus tôt dans la journée, l’Iran a exposé lors d’un imposant défilé militaire le missile "Ghadr-1" ("puissance", le présentateur militaire officiel de la parade précisant qu’il avait "une portée de 1.800 km et fonctionnait au combustible liquide".
L’exemplaire du nouveau missile a été dévoilé en même temps qu’un modèle plus ancien, le "Shahab-3", dont la "portée est de 1.300 km", selon le présentateur. Par le passé, l’Iran avait assuré avoir augmenté la portée du Shahab-3 à 2.000 km.
Avec une portée de 1.800 km, Ghadr-1 serait capable d’atteindre Israël -les deux pays sont séparés par plus d’un millier de kilomètres- ainsi que toutes les bases militaires américaines de la région.
L’imposante parade, durant laquelle toutes les armes exhibées étaient de construction iranienne selon des responsables militaires, a aussi été marquée par de nombreux slogans antiaméricains et anti-israéliens.
Des véhicules militaires arboraient les inscriptions "Mort à l’Amérique" et "Mort à Israël". D’autres mettaient en exergue des citations de l’imam Khomeiny, fondateur de la République islamique, hostiles à Israël, comme "aucun Iranien et aucun musulman ne reconnaît l’existence d’Israël".