Les universités d’été des Verts, d’Attac et de la LCR viennent d’ouvrir leurs portes. L’occasion de s’interroger sur l’état de la gauche de la gauche en France, à travers le livre « Pour une Gauche de Gauche » (Ed. du croquant), qui transporte une idée phare : le rapport des forces politiques issu des élections présidentielles n’est pas une fatalité.
À Gauche, le désarroi est plus profond que jamais depuis la présidentielle de 2007. Comme l’a exprimé, l’été dernier, Josiane Balasko lors de l’occupation de la rue de la banque, à Paris, par des familles expulsées de leur domicile : « Qu’est-ce que foutent les mecs du PS ? Elle est où l’opposition ? ». La réponse avait été donnée par François Fillon dès les lendemains de l’élection de l’éphémère président du pouvoir d’achat : « Nous avons gagné la bataille des idées ». En clair, l’opposition a été dissoute.
Réforme des régimes spéciaux, de la Constitution, de l’Unedic, des universités, du Livret A et du logement social ; réforme des syndicats, du droit du travail et de la fonction publique ; des cartes scolaires, judiciaires, prud’homales et militaires… La pluie de réformes s’abat toujours plus drue sur la France qui se lève tôt sans pouvoir partir en vacances ; celle dont la multiplication des hypermarchés et la disparition des derniers services-publics assurera le bonheur ; celle qui renfloue les caisses d’une sécu solidaire accusée de tous les maux.
Face au tsunami réformiste, les dirigeants socialistes qui n’ont pas encore rejoint le gouvernement de François Fillon sortent parfois de leur mutisme. La plupart du temps, c’est pour abjurer Nicolas Sarkozy d’appliquer la totalité de son programme électoral. Cette opposition devenue mouche du coche trouve même « speedy Sarko » trop lent. À l’écouter, le Parti Socialiste au pouvoir doublerait le bolide Sarkozy sur l’autoroute des réformes… par la droite, en plus.
Ce contresens remonte à 1984, date de la victoire de la « deuxième gauche ». Un KO qui s’est notamment traduit par le blocage des salaires décidé par Jacques Delors et par les privatisations fleuves de Lionel Jospin, quinze ans plus tard. Déboussolé, le principal parti d’opposition compte les fautes de l’adversaire et… attend. Le PS attend 2012 comme il a attendu 2007 : transformé en statue de sel, un œil sur les sondages ; l’autre sur Tony Blair. Invité d’honneur du dernier congrès de l’UMP, celui-ci a vu sa politique célébrée avec emphase. Toujours la bataille des idées.
Toute résistance n’est pas morte, mais les perspectives manquent. C’est dans ce contexte que le Croquant publie son dernier livre. Les différents auteurs tentent de saisir les difficultés rencontrées par les mouvements sociaux lors de leur tentative d’irruption dans le champ politique et ont étudié les nouvelles contraintes qui s’exercent sur ce dernier champ. En particulier, « les liaisons dangereuses » entre grands partis et grands médias, tout comme le mode de financement public des grands partis (le capital financier va au capital électoral, souligne le sociologue Patrick Lehingue à la page 123). Ces chercheurs analysent aussi la redéfinition des traditions des différentes composantes de la Gauche (syndicale avec la CGT ou Sud ; politique notamment avec le PC ; associative avec Attac ; ou encore intellectuelle). Au final, Raisons d’Agir s’interroge sur les raisons qui ont conduit la « Gauche de Gauche », par opposition à la majorité du PS qualifiée de « deuxième Droite » par ses détracteurs [1] , à gagner le référendum européen en 2005 avant de perdre avec fracas en 2007.
Pour Lilian Mathieu, du Centre de recherche politique de la Sorbonne : en 2007, « la principale erreur de perception est liée (…) à la croyance (…) d’un électorat anti-libéral constitué », suite au succès du 29 mai 2005. Pour Gérard Mauger, du Centre de sociologie européenne, l’électorat du 29 mai « attend (…) en vain une offre politique dans laquelle il puisse se reconnaître ».
Les différentes composantes de la Gauche doivent pour cela s’atteler à « la mise en forme politique d’une vision du monde (…) visant à faire du rassemblement des classes populaires une idée-force ». « Rien n’interdit de penser, selon lui, que l’accès au champ politique d’un nouvel entrant ainsi conçu (…) serait susceptible [au] moins de ‘‘brouiller les cartes’’ dans ce qui est devenu une parodie de jeu démocratique ».
Lire et relire dans Bakchich :
[1] La deuxième Droite, Jean-Pierre Garnier et Louis Janover, Robert Laffont, 1986.
Victorin écrit : En somme, vous êtes partisans de l’extrême gauche ? Ce n’est pas bien du tout, vous savez ! Ne pensez-vous pas que le communisme et ses dérives ont suffisamment fait de mal dans le monde entier, partout où cette nuisance s’est installée ? Pour en revenir à O. Besancenot, quelques mots :
Quand je vois sa petite bouille ronde de fonctionnaire ultra privilégié, possédant des biens très importants, je me marre doucement lorsqu’il parle de révolution… Pour moi, un véritable révolutionnaire est celui qui en a bavé en travaillant dur pour un salaire de misère, qui est maigre comme un coucou parce qu’il n’a pas mangé tous les jours à sa faim, qui vit dans une société où l’on écrase impitoyablement la classe ouvrière. M. Besancenot a-t-il lu le « Livre noir du communisme » écrit en collaboration par des écrivains, dont d’anciens communistes qui eux, sont lucides et ne pratiquent pas la politique de l’autruche ? Il semblerait que non !
La gauche pense qu’il suffit de se livrer à ce petit onanisme militant à savoir :
"Blingbling, nabot, Carla, Rachida, Patek, talonnettes, Naboléon, caniche de Bush, etc.."
Pour se positionner vis à vis des électeurs.
Elle pense qu’elle peut faire l’économie de répondre à trois questions que se posent les français à chaque alternance potentielle :
Changer peut être MAIS :
Pour faire quoi ?
Avec qui ?
En s’appuyant sur quelles forces ?
Tant qu’elle n’aura pas répondu à ces questions de façon crédible, la gauche ira dans le mur.
Et quand je dis crédible, je veux dire autre chose que le "YAKA tout changer", c’est à dire pas le ronron du pseudo-facteur, du révolutionnaire en Calvin Klein.
Ceci dit moi je suis de droite, continuez, allez un petit effort…Blingbling, nabot, Carla, Rachida, Patek, talonnettes, Naboléon, caniche de Bush..
Ca va tout à fait dans mon sens…pendant que l’opposition se concentre sur des futilités, Nicolas Sarkozy réforme le pays qui en a bien besoin.
A oui ? de quelles idées au juste Monsieur Fillon est-il le vainqueur ?
Voilà le genre d’aphorisme que toute opposition de (droite gauche comme de la majorité) devrait s’appliquer à déminer.
Les "vainqueurs", qui nous tiennent lieu de gouvernants, à travers une batterie de réformes, démantèlent le droit du travail, la justice des gueux, l’éducation des masses et la dignité des grabataires. Autrement dit gomment la réforme bourgeoise de 1789.
C’est ce que Monsieur Fillon appelle "des idées". Il ne manque plus que la guérison des écrouelles par le Président, le retour des ordres mendiants et la restauration des hospices pour parfaire, la modernisation de la France.
Ce que Monsieur Fillon appelle des idées, ne sont que des mots, rien que des mots des mots que les machines à mentir que sont les "think tanks" (de droite comme de droite), s’attachent à produire. Des mots comme "travailler plus pour…" comme le "conflit des 35 heures" pour parler des conflits de "l’annualisation du temps de travail" (ce qu’avant 1789 on appelait des taches faites par des tacherons), des mots come « Nous avons gagné la bataille des idées » justement.
Ce que Monsieur Fillon appelle des idées, ce ne sont que des mensonges. Monsieur Fillon se vante d’être un grand menteur.
Et le cynisme Monsieur Fillon fait peur. Il n’effraie pas la gauche qui s’applique à faire ses affaires à l’abri des affaires. Non, Monsieur Fillon fait peur à sa propre majorité, qui partage le pouvoir avec lui, parce que précisément, elle, elle a quelque chose à perdre… le pouvoir.
Alors comme par définition la rapacité n’a pas de limite, la modération viendra de ceux qui ont "quelque chose à perdre", et il enverront comme d’habitude, ceux qui ont "tout à rêver" se faire tuer sur les barricades, et appelera comme toujours une révolution.