Les parlementaires socialistes (députés nationaux, députés européens et sénateurs) ont prévu de se rassembler, lundi, au Grand Rex à Paris, pour une Assemblée générale. Le temps d’expliquer leur action à une quarantaine d’associations réunie pour l’occasion… et de mettre en parenthèse les querelles internes.
Ils vont le faire ! Alors que les divisions se font sentir chez les socialistes, à quelques mois du Congrès de Reims, les parlementaires du PS vont tenter de s’afficher tous ensemble…. Le temps d’une journée.
Lundi, ils sont tous attendus au Grand Rex, à Paris, histoire de montrer qu’ils sont "une opposition utile force de propositions" en lien avec la société civile. Une quarantaine d’associations sur les cent-soixante conviées - France Terre d’asile, Alliance pour la planète, Plateforme pour le droit opposable au logement… - sera présente pour débattre de la santé, de l’Europe, du pouvoir d’achat, du rôle de l’opposition.
L’opposition, justement. Jean-Marc Ayrault, président du groupe PS à l’Assemblée nationale, tient à ce qu’elle soit reconnue pour son boulot. Jeudi, lors d’une conférence de presse, il a annoncé la couleur : "La majorité de nos députés fait son boulot et ceux-là sont mécontents que l’on ne parle que des querelles et des chapelles internes. " Ségolène Royal, Martine Aubry, Bertrand Delanoë et tous les autres prétendants au poste de Premier secrétaire du PS n’ont qu’à bien se tenir.
Les socialistes ont donc un objectif pour cette assemblée générale, résume Ayrault : montrer à quoi ils servent. "C’est nous qui avons mis dans le débat public un certain nombre de questions : le paquet fiscal, les OGM, le texte ADN, le pouvoir d’achat…", a lancé Ayrault.
Lundi, Bakchich y sera. Affaire à suivre…
La politique ce sont souvent pas les combats de "chapelles" et les "luttes des chefs", tels que les aiment tant les médias. Souvent ce sont des élu/e/s locaux, régionaux et nationaux qui se battent sur des sujets, qui essayent tant bien que mal à débattre avec la société de sujets parfois complexes.
On a une certaine "tendance" à présenter le PS et les Verts en France comme une sorte de cour de récréation permanente, avec des combats entre les petits et grands chefs de courants. Même si la réalité est souvent un peu plus complexe.
Sur le sujet évoqué : de temps en temps, le partenariat public-privé peut être bénéfique. Mais c’est plutôt rare (dans certains cas, où le public fait des appels d’offres avec des cahiers de charges conséquents, ca peut être efficace). En règle générale, les contribuables / usagers (selon le service utilisé ou financé) sera pris plus largement à contribution après quelques années.
Souvent le PPP sert aussi de moyen pour "alléger" certaines charges sociales, hygiéniques ou encore écologiques.
Moi aussi j’y serai. Et je suis bien content de cette initiative fort opportune du groupe PS. Les députés d’opposition font pour la plupart un travail d’amendements et de propositions remarquable. Il faut que ce travail soit connu du plus grand nombre et qu’on arrête d’entendre l’habituel refrain "mais où est l’opposition, où est le PS ?", genre Balasko au moment de la crise du logement.
L’opposition, le groupe PS, les élus locaux PS, agissent chaque jour en assumant des milliers d’initiatives et d’actions au service des français.
Un exemple ? Un texte va venir en discussion la semaine prochaine à l’Assemblée (mercredi 25 juin). Il propose d’étendre le recours aux contrats de partenariats public-privé. La droite, au travers d’un texte qui n’intéresse personne, d’apparence technique (et donc rébarbative) se propose, par pure idéologie, de mettre à mal nos finances publiques et la qualité de nos services publics en confiant à quelques grands groupes privés un immense marché juteux, celui de la commande publique.
Prisons, Hôpitaux, universités… autant de cadeaux pour Vinci, Effage et Bouygues. Que fait la gauche dans ce combat sous-médiatisé ? Elle lutte avec ces armes, en proposant des amendements, en dénonçant un texte dont la visée est clairement de faire plaisir aux majors du BTP, dont certains ont été financeurs de la campagne présidentielle de Sarkozy…
La gauche défend la concurrence et les PME là où l’Ump propose l’oligopole et la concentration.La gauche défend la notion de qualité des services publiques. La gauche défend la bonne utilisation des deniers publics contre ce qui s’apprente, avec les PPP, à un habillage budgétaire extrêmement périlleux !
Voilà un exemple du combat permanent des parlementaires. Mais où sont les journalistes sur ce genre de texte ? Où est la mission d’informer le grand public sur des textes au premier abord difficiles d’accès mais dont les conséquences sur leur vie quotidienne sont incroyablement importantes ?
Alors oui le 23 juin, au Grand Rex, journalistes, entreprises, ONG, citoyens, venez nombreux pour voir et entendre concrètement ce qu’ont fait les députés PS pendant cette session parlementaire !
Nicolas, assistant parlementaire PS à l’Assemblée nationale.