Chaque semaine, Jacques Gaillard ouvre son dico perso et taille un costard aux mots à la mode.
« Si les événements tels qu’ils sont rapportés par la presse sont exacts, ils sont inacceptables. » Ainsi trancha coach Nicolas, depuis Saint-Pétersbourg.
J’ai cru qu’il sifflait les hors-jeu de ses équipiers, dont l’un fait raquer aux contribuables 12 000 euros de cigares (Christian Blanc), l’autre magouille un permis de construire abusif (Alain Joyandet), et deux autres semblent avoir touché du blé de Mme L’Oréal (Éric Woerth et Valérie Pécresse).
Eh bien non, notre tsar parlait des écarts de langage d’un grand dépendeur d’andouilles soi-disant avant-centre (Nicolas Anelka). Si, comme le dit Finkielkraut, toujours aussi subtil, l’équipe de France est « la génération caillera », que dire de l’équipe Sarko ? Foin des euphémismes à la Domenech : 12 000 euros de cigares sur fonds publics, cela s’appelle du vol, et le coupable, un voleur. Pire, s’il en rembourse 3 500 au titre de « consommation personnelle », c’est soit un cynique de haut vol, soit un blaireau absolu.
Et l’autre, celui qui vole pas sur Air France, son mas provençal et ses hectares à Grimaud, où deux mètres carrés coûtent une année de Smic, c’est un outil de travail, ou juste pour pouvoir aller à Mougins en vélo se taper un pastaga-sauciflard chez Hortefeux ?
Reste la mémé aux milliards, qui ne s’est donné que la peine de naître et d’arroser l’UMP. Vautrée depuis 88 ans dans ses milliards gagnés par la sueur des autres, elle met un point d’honneur à voler le fisc avec des comptes en Suisse, une île aux Seychelles, la Légion d’honneur donnée par le docteur Kouchner et les conseils de Mme Woerth. Et si on nationalisait son magot, qui pèse à peu près ce que ce que rapportera le recul de l’âge de la retraite ?
Hélas ! Cigare au bec, plume dans le fion et Rolex au poignet, Blanc, Joyandet, Bettencourt et ses potes de Neuilly n’ont pas la moindre idée de ce qu’est une retraite de 700 euros gagnée à bosser pendant toute une vie. Et ça, c’est vraiment inacceptable.
C’est notre président qui a donné le ton : « Casse-toi pauv con » Et il a raison parce que cette insulte équivaut à un slogan.
Celui qui loue un avion pour un rendez-vous qu’il s’est donné à lui-même. On ne peut pas le laisser dire qu’il ne sait pas ce qu’il fait. Sans lui répondre :« Casse-toi pauv con » : L’insulte équivaut à un savon Celui qui fume des cigares hors de prix sur le dos de la République et qui crée en même temps une confusion entre fumeur et fumier, on peut lui reprocher de nous enfumer avec notre argent. « Casse-toi pauv con » : L’insulte équivaut à un bâton Quand la femme la plus riche de France emploie la femme d’un ministre haut perché avec les soupçons de connivence que l’on sait, lequel des trois a droit à la nouvelle devise de la nation : « Casse-toi pauv con » : L’insulte équivaut à une question. Maintenant si quelqu’un se présente à vous en prétendant être tout blanc, pour ne pas passer pour un con, vous êtes dans votre droit de lui dire : « Casse-toi pauv con » surtout s’il a refusé de vous serrer la main : L’insulte équivaut à un diamant. Il ne faut pas se fier aux transparences. Parce que les chevaliers de la vertu sont autrement plus répugnants que les marchands d’illusions.
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Les tueurs net propose un journal Tarantinesque quotidien sans gueule ni langue de bois ! Très cordialement Emeline Becuwe