Jean-Marie Messier poursuit sa campagne d’auto réhabilitation. Avant même de connaître l’issue du procès Vivendi qui devrait s’ouvrir au début de l’année prochaine et de ceux qui se préparent aux USA, l’ancien Maître du Monde se montre et essaie de corriger une image très dégradée dans l’opinion, notamment chez les anciens actionnaires de Vivendi Universal. Invité du talk show « Le Figaro-Orange » vendredi 7 Novembre, il a prouvé n’avoir rien perdu de son exceptionnel talent de bonimenteur.
Finalement, l’homme de la communication du 3ème millénaire reste fidèle à des outils très conventionnels : langue de fonte et cirage de pompes (« le président français Sarkozy a été exemplaire pour gérer l’urgence ») restent en effet les deux mamelles de sa com’. Pour la langue de fonte, il affirme avec son petit sourire de mauvais joueur de poker « je suis parti de Vivendi sans un euro ». Il omet évidemment d’évoquer les milliers d’euros qu’il a investis dans procès et arbitrages destinés à récupérer son « golden parachute » signé à la sauvette par on ne sait qui, quelques heures avant son départ de Vivendi. Au cours de l’interview, il affirme aussi « qu’il faut arrêter de donner une prime à la spéculation sur les marchés financiers ».
Un comble de la part d’un dirigeant qui a manipulé le cours de l’action Vivendi à un point tel qu’il foutait même les chocottes à ses propres collaborateurs, aujourd’hui mis en examen pour lui avoir obéi. Sans parler des banquiers chargés d’exécuter ses tours de passe-passe qui n’en menaient pas large non plus et pourraient bien se voir reprocher une vague petite complicité de manipulation de cours…