La Commission européenne se penche sur les affirmations de l’agro-alimentaire telles que « prévient le cholestérol » ou « 0% de matière grasse », qui seront vérifiées - enfin - par les experts. Les champions du marketing devront se serrer la ceinture. Mais pas d’affolement : ils ont jusqu’en 2022 pour se préparer…
Imaginons une sucette bourrée de cochonneries sucrées en tout genre. Un jour, le directeur marketing du fabricant de cette bombe à retardement se dit : « Et si on écrivait “0% de matière grasse” sur le packaging… » Après tout, c’est vrai, il y a 100% de sucre mais bien 0% de matière grasse. Voilà comment s’acheter une bonne conscience nutritionnelle à peu de frais.
Sauf que la Commission européenne a sifflé la fin de la partie. Désormais, ces allégations vont être très encadrées. Et pas seulement les messages et les slogans publicitaires. Le nom des sites internet et même des marques devra être conforme au règlement. Avec dans le collimateur, certaines stars de nos rayons frais favoris. Sveltesse, SlimFast et Taillefine des mastodontes Nestlé, Unilever et Danone. Trois marques qui pourtant nous accompagnaient chaque année lorsqu’il ne restait plus que trois semaines pour « être belle en maillot ».
La Commission, dans son immense mansuétude (certaines mauvaises langues parlent de lobbying) leur a laissé quelques années pour se retourner. Quatorze ans pour être précis. D’ici 2022, elles devront donc cesser de faire des promesses impossibles à tenir au consommateur. Avoir la taille fine, mincir vite ou être svelte ne veut pas dire grand-chose en droit communautaire. Et comme l’allégation est invérifiable, elle devra disparaitre.
L’Europe travaille depuis quelques années à épurer rayons et pages de pubs de toutes ces scories du marketing de la grande consommation. Sauf que ça prend du temps. « La Commission ne travaille pas à essayer d’améliorer quelques règlementations mal faites, souligne l’avocate d’un cabinet bruxellois spécialisé dans le droit communautaire. Ce sont des règlements ex-nihilo qui demandent un long travail ». Car il y a deux types de promesses à encadrer : les allégations nutritionnelles (riche en fibre, 0% de matière grasse…) et les allégations santé (prévient le cholestérol, aide à renforcer vos défenses). Pour les premières, pas de problème. L’annexe du règlement entré en vigueur le 18 janvier 2007 est très précise et dresse une liste d’allégations avec cahier des charges pour chacune d’entre-elles.
Pour les promesses « santé », c’est plus compliqué. Il faut définir des profils nutritionnels, soit une liste de critères stricts qui permettront d’autoriser ou d’interdire à certains produits l’utilisation d’allégations santé. Par exemple : si le taux de sucre est trop élevé dans un yaourt, pas le droit de dire qu’il est bon pour la santé. Pour définir ces profils, la Commission a demandé en 2007 à ses États membres de lui faire remonter les différentes allégations santé observées sur leur marché. Elle s’attendait à quelques dizaines de dossiers, elle en a reçu 3 000 jusqu’en octobre dernier.
« On en recevait plusieurs centaines par jour, se souvient un expert de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) chargée de collecter les dossiers pour la Commission. Nous ne sommes pas équipés pour en traiter autant ». Surtout que le coût de traitement d’un dossier (analyse des produits en laboratoire, vérification de l’allégation…) est de 100 000 à 150 000 euros. Une paille.
En attendant la décision de l’Europe sur chacun des dossiers, les industriels pourront continuer d’utiliser leurs allégations. Mais interdiction d’en créer de nouvelles sans passer par une lourde procédure de validation auprès d’instances européennes déjà débordées. Un maelström juridique qui devrait déboucher en 2010 sur un règlement définitif en matière d’allégation santé. En attendant, vous reprendrez bien un yaourt ?
Une seule solution : ne plus se rendre au "supermarché" mais se rendre au marché tout court. Bon, pour la bière et la lessive, à part le magasin bio, encore difficile de faire autrement. Du cirage il y en a chez votre cordonnier (merveilleux le petit commerce), la bonne marque c’est Saphir (ou peut-être d’autres) : on en met peu, ça brille super pour peu qu’on frotte bien et le pot fait plusieurs années sans sécher. Evidemment cela doit coûter + cher à l’achat mais sur la distance ….
Le pb est que nous sommes toujours à la recherche du meilleur prix et que nous n’avons aucun élément de comparaison VALABLE. Vous savez vous ce qui différencie un t-shirt 100% coton de grande marque d’un 100% coton à 3euros ? Non , on ne sait rien, rien de rien. Et pourtant l’un dure plusieurs années sans bouger, quant à l’autre au bout de 10 lavages vous n’osez même plus l’apporter chez emmaus.
Une seule solution pour s’alimenter de meilleure qualité sans attendre les règlementations 1/manger moins 2/ manger moins cher (= moins de viande, et éliminer d’office tout ce qui fait de la pub notamment à la TV) 3/Privilégier le contact avec les producteurs (j’ai la chance d’habiter en province) 4/ et pour le "durable", privilégier par principe tout ce qui se vend en vrac (c’est l’aubaine des magasins bio, au poids -donc même peu-, et sans emballage en quadricolor qui finissent dans la poubelle même si celle-ci est ’de tri sélectif’).
Pas de doute, nous avons le vote, mais entre gauche et droite, on ne peut que rire puisque seules l’économie et la finance mènent la danse (cf. ce qui vient de se passer sur les OGM). Notre pouvoir est dans notre PORTE-MONNAIE. A qui je décide de donner mes euros ? A carrouf, le moins possible. A mon petit cordonnier, mon marchand de patates au marché ou à emmaus (j’essaye de m’habiller exclusivement d’occasion … mais de belle qualité) : OUI.
Demain quand vous dépenserez vos sous, posez-vous la question …
Si vous mangez chez Hippopothamus, c’est Albert Frères, grand financier belge si etc etc etc …
Merci de m’avoir lue jusqu’au bout !
Mais pourquoi s’inquiéter ? La Commission Européenne croule sous les dossiers ? L’ISLI, une "nonprofit worldwide foundation" se propose de l’aider depuis plusieurs années déjà et ses membres inondent les colloques professionnels de leurs "expertises scientifiques"
http://passclaim.ilsi.org/
Et qui sont les généreux bienfaiteurs de cette "fondation" ?
http://europe.ilsi.org/membership/currentmembers.htm
Notre santé est bien gardée…
On se demande si on est dans un pays de droits. C’est l’impunité totale. Il suffit de se promener dans les rayons de magasins :
Chez Carrefour , on peut acheter du cirage en lingette marque KIWI qui soit disant font " BRILLER " les chaussures. Essayez, elles ne font briller rien du tout. N’achetez plus de cirage KIWI SVP
Idem pour les peintures lessivables : essayez donc un coup d’eponge sur vos murs. C’est du pipeau.
Achetez des pinceau ou rouleau pour peinture ( Leroy Merlin) : les poils se détachent et restent sur vos murs. C’est pas grave vous avez payé.
Emballages sur-dimensionnés par rapport au contenant : exemple cacao Van Houten ou baril de lessive, vous savez au moins 20% de volume en plus que le produit.
Il y a pleins de malhonnêteté de ce genre qui restent sans suite car les consommateurs ont d’autres chats à fouetter que de se plaindre. Surtout que la DGCCRF est archi nulle en matière de dissuasion ou de protection des consommateurs gogos.
Il y a aussi une grosse arnaque légale qui arrive : même en cas de présence d’OGM on pourra lire "SANS OGM" si c’est en quantité soit disant infinitésimale. Donc pourquoi se gêner.
Bsr, je réponds (partiellement) à tes affirmations le plus objectivement possible :
les cirages "kiwi" sont aussi les seuls dispos dans les carrefour et auchan de chez moi (lille) comment faire car le monopole est là (même remarque pour les épices "ducros")
Etant du bâtiment, je te demande si tu as poncé ton subjectile et respecté les prescriptions du fabricant ? Pour les poils du rouleau, cela à tjrs existé, comme on l’apprend aux apprentis peintre, il faut "laver" plusieurs fois son rouleau avant de commencer, et il y en aura tjrsqui se détacheront.
Pour les emballages, je pense comme toi, mais les consommateurs veulent plus pour moins cher, alors les fabricants nous trompe quite à gaspiller.
la DGCCRF est même de connivence avec les industriels… et depuis N.Sarkozy, la DGCCRF tout comme la douane financière sont déshabillées pour renforcer la douane volante chasseuse de sans papier…
OGM : Nous sommes 8 français sur 10 à être contre, mais nous sommes en démocratie….. ;) a+ tim