Ségolène Royal, candidate PS à la présidentielle, a signé le pacte écologique proposé par Nicolas Hulot. Parmi les engagements pris, figure celui d’instaurer une taxe carbone, de manière à réduire les émissions de gaz carbonique et lutter contre le réchauffement climatique. L’utilisation du charbon est évidemment dans la ligne de mire.
Surprise : la député des Deux-Sèvres, Ségolène Royal, a posé une bien curieuse question écrite au gouvernement, le 27 février 2007, au sujet d’une entreprise de sa circonscription qui consomme justement beaucoup de charbon, en l’occurence l’usine Rhodia de Melle.
Voilà le texte intégral de cette question :
« L’attention de Mme Ségolène Royal a été appelée par la plate-forme Rhodia-Dinasco de Melle sur les inquiétudes engendrées par un projet de taxe sur le charbon. En effet cette plate-forme industrielle utilise le charbon d’avril à octobre pour produire la vapeur d’eau nécessaire à son activité. De plus, les quantités utilisées devraient croire très sensiblement à l’échéance de leur contrat DIGEC (cogénération de vapeur et d’électricité à partir de gaz naturel) en 2007. C’est un surcoût de 200 000 euros qu’il faut prévoir qui viendra s’ajouter à la hausse du coût de l’énergie. Cette nouvelle taxe risque d’avoir un impact très néfaste sur les activités de ce site industriel, notamment pour DANISCO, principal utilisateur de vapeur d’eau de la plate-forme, et des emplois pourraient être menacés. Aussi, elle demande M. le ministre de l’économie, des finances et de l’industrie bien vouloir lui indiquer quelles sont ses intentions en la matière. »
La réponse du ministère n’est pas encore connue… Commentaire : Rhodia, qui affiche une politique de « développement durable », sait visiblement faire son lobbying pour éviter d’être trop taxé le jour venu.
Question : si l’engagement écolo de Ségolène Royal bute dès maintenant sur les problèmes d’emplois à Melle, qu’en sera-t-il à l’échelle nationale ?