Depuis le 1er janvier 2011, les assureurs ont augmenté leur tarifs de 2 à 8%. Une hausse supérieure à l’inflation justifiée par le déferlement des risques climatiques.
Avis de tempête sur les portefeuilles des assurés. En ce début d’année, les compagnies d’assurance ont décidé de saler l’addition pour l’habitat multirisque, l’automobile et la santé. Selon Ouest-France, la tendance est générale mais les évolutions tarifaires sont variables, de 2 à 8% en fonction des assureurs et des secteurs.
En cause ? Une nette augmentation de la « sinistralité », c’est-à-dire du nombre et du coût des sinistres par rapport à l’ensemble des primes des assurés. Un argument implacable sur lequel les assureurs comptent pour se renflouer. Depuis deux ans, les dégâts causés par les risques climatiques ont en effet pesé sur le marché.
Selon Stéphane Pénet, le directeur des assurances dommages de la Fédération française des sociétés d’assurances (FFSA), les tempêtes Klaus et Quinten de 2009 ont « déjà coûté 1,8 milliard d’euros » et « la tempête Xynthia de février dernier et les inondations dans le Var ont représenté 2,1 milliards de dépenses en 2010. »
L’enjeu est d’importance : en septembre, les Echos expliquaient comment un réassureur comme la Scor (qui permet aux assureurs de couvrir leur risques), avait souscrit à un contrat de recapitalisation en cas de catastrophe naturelle de type « Katrina » pour protéger… ses actionnaires.
Face à la levée de bouclier des associations de consommateurs, Christine Lagarde, la ministre de l’Economie, a demandé aux directions du Trésor et de la concurrence « d’examiner la réalité du lien entre cette sinistralité et l’augmentation des primes annoncées. »