Samedi 17 mai : « Tyson mis KO, Ophélie singe Monroe et Valérie Damidot soigne son côté déco…lleté !
Le climat cannois ressemble au Modem, mi-chaud, mi-froid, pourquoi pas un peu de pluie ? Et le soleil, un peu aussi ? Mais la journée s’annonce longue et les considérations météorologiques ne préoccupent plus autant que la veille. On parle beaucoup de « Vicky Cristina Barcelona », dernier film de Woody Allen en projection le soir même, mais hors compétition. On attend avec impatience la venue de Mike Tyson, l’homme qui a du mordant, à l’occasion du documentaire de James Toback qui est consacré à la vie de l’ancien boxeur. « 24 City », du réalisateur chinois Jia Zhangke n’est pas encore projeté (programmé pour 16h00) que plus d’un critique fiche déjà leurs billets qu’il sent la récompense !
En milieu d’après-midi, je me retrouve face à face avec Mike Tyson et ne me sens pas à l’aise. L’homme est impressionnant, visage fermé, inexpressif, regard d’un requin blanc. Celui vers qui personne de censé n’irait se frotter, possède pourtant un staff de sécurité impressionnant avec gardes du corps vêtus de T-shirt blanc où l’on peut lire en rouge le nom de Muhammad Ali. On reste donc un peu surpris face aux déclarations de ce colosse des rings en début de soirée : « j’ai été vraiment bouleversé lors de la projection quand j’ai vu toutes ces caméras. Je me suis senti vulnérable ». Un peu KO, Mike Tyson à Cannes et c’est plutôt touchant.
Un peu plus tard, je croise la Miss Déco de M6 : Valérie Damidot qui se fait gentiment chambrer : « trop classe ton dernier placard, tu viens quand à la maison ? ».
L’animatrice est aux anges, le décolleté assumé, le sourire bonhomme, loin, bien loin de se poser des questions au sujet de la légitimité de sa présence sur les marches le soir même.
Paradoxe, l’équipe de « 24 City » ne pavane pas. Le film vient pourtant d’être considérablement applaudit, les actrices Joan Chen et Zhao Tao sont magnifiques et d’excellentes comédiennes mais non : du sobre, de l’humilité et ça fait du bien.
A 19h00, toute la Croisette accourt au-devant des célèbres marches rouges pour la projection du dernier film de Woody Allen et du pipole, y en a ! Ophélie Winter, coiffée et habillée comme Marilyn Monroe dans « 7 ans de réflexion », ne boude pas son plaisir d’être face aux nombreuses caméras et appareils photos. C’est vrai que ça fait de beaux clichés… Plus en retenue, Sylvie Testud monte les marches sans minauder suivie par Chiara Mastroianni, puis par Patrick de Carolis aussi joyeux qu’à un enterrement, Jeanne Moreau, Lambert Wilson, Elsa Zylberstein et j’arrête là tant la liste est longue. Bref, au final, Woody Allen himself en compagnie de Penélope Cruz ont charmé toute la croisette à leur arrivée.
Un samedi cannois non chômé qui s’est terminé en toute simplicité (…) par la soirée organisée par Luc Besson !