L’ancien ambassadeur de France à Tel-Aviv, Gérard Araud - aujourd’hui conseiller politique du ministre des affaires étrangères - ne se sent plus, ou plutôt se sent, maintenant, couvert par l’Elysée. Ses obsessions concernant les crises proliférantes et notamment le danger stratégique que représenterait un Iran nucléaire sont en passe de devenir la préoccupation numéro un de la « nouvelle » diplomatie française.
On n’ose pas dire celle de Bernard Kouchner puisque Jean-David Lévitte, le conseiller diplomatique de Nicolas Sarkozy décide de tout après avoir consulté son patron bien-sûr. Tout va bien, puisque, de toutes façons, le French Doctor qui, en son temps, voulait en découdre avec Saddam Hussein, est radicalement sur la même ligne. S’élabore ainsi gentiment, une vraie doctrine néo-conservatrice à la française, et ça tombe encore bien, parce que Nicolas n’a cessé de le répéter à ses collaborateurs depuis son arrivée à l’Elysée : « la priorité de notre diplomatie est de tourner, définitivement, la page de l’Irak afin de rétablir l’indéfectible amitié franco-américaine ».
Cette évolution donne aussi des ailes à Michel Miraillet, un ancien collaborateur de Gérard Araud, deuxième conseiller à Tel-Aviv en décembre 2000 qui travailla, naguère avec le socialiste Charles Hernu… Evolution néo-con typique, ce brillant sujet a été bombardé, il y a un an, directeur des affaires internationales et stratégiques (AIS) au Secrétariat général de la défense nationale (SGDN), un job où il est sensé faire une synthèse des différents télégrammes et notes de nos services secrets afin d’éclairer les grandes orientations diplomatiques de la France éternelle. Et, depuis que ce grand diplomate est arrivé, les plus hautes instances du SGDN, s’étonnent régulièrement de le voir et l’entendre prôner sans réserve une guerre juste et salvatrice contre l’Iran, l’empire du mal qu’il faut absolument rayer de la carte. Il faut dire qu’il est conscieusemment aidé dans cette tâche de haine quotidienne par une autre héroïne, baptisée par ses collègues « fifi-brin-d’acier », la nouvelle philosophe du mal absolu, Madame Thérèse Delpêche qui répète – elle-aussi – quotidiennement : « cette fois… si les Israéliens ou les Américains attaquent l’Iran, j’espère que nous serons à leurs côtés ».
Avec de tels analyses et analystes, nous voilà bien partis, d’autant qu’on se demande ce que va devenir le SGDN dans le nouveau Conseil national de sécurité sarkozien dont on voit mal encore les contours et le contenu. Une chose est sûre, la bonne expertise et les bons experts sont lourdés les uns après les autres. Là aussi, il faut dégraisser le mammouth, semble-t-il. A ce rythme-là, cette déperdition d’intelligence étant inversement proportionnelle à la montée des néo-cons version Quai, on risque bientôt d’entrer en guerre sans s’en apercevoir…
Therese "Bellepeche"… ? la meme qui nous assurait déjà qu’un certain Saddam H avait des armes de destrcution massives ?. Meme apres l’invasion assurant qu’en cherchant bien on en trouverait ..
Aller Therese … ta pelle ta pioche et va faire des trous à Baqouba !!!