Une bien belle image ! Les parlementaires socialistes se sont réunis, lundi soir, au Grand Rex à Paris pour "un compte-rendu de mandat", un an après les élections législatives… Et cinq mois avant le congrès de Reims.
Députés et sénateurs avaient quasiment tous fait le déplacement. Tous présents pour une photo de famille d’un parti socialiste uni et conquérant. « Oui, c’est une belle photo, parce que dans les moments essentiels, les socialistes sont rassemblés », précise Jean-Christophe Cambadélis, un proche de Dominique Strauss-Kahn et membre actif du pôle des Reconstructeurs.
Ce lundi soir, les parlementaires avaient pour mission de dresser un bilan de leur mandat et souligner qu’ils représentaient « une force d’opposition à la droite et une alternative à la politique de Sarkozy ».
« Nous voulions surtout montrer qu’en dehors des petites phrases, tous les socialistes réalisent un travail de fond. C’est tellement facile de se tirer dans les pattes ! », prévient Aurélie Filippetti, porte-parole du groupe socialiste à l’Assemblée nationale et proche de Ségolène Royal. Avant d’ajouter : « Là au contraire, nous avons invité des représentants de la société civile à venir débattre, à nous interpeller, à nous stimuler… Ça nous évite de tourner en circuit fermé ».
Un constat que partage Jean-Marc Ayrault, président du groupe PS à l’Assemblée nationale : « Je ne ferai qu’une allusion au Congrès pour demander à celles et à ceux dont l’ambition à nous diriger est légitime, de respecter ce travail collectif, de ne pas cacher de leur grosse voix le travail des parlementaires ». Difficile, pourtant, pendant cette assemblée générale du PS d’oublier que le parti est en pleine préparation de son congrès… et en pleine tractation pour choisir son nouveau Premier secrétaire.
Hasard du calendrier ou acharnement du destin pour les socialistes, cette AG « garantie on est tous potes » se tient alors que plusieurs contributions seront déposées, cette semaine, par les principaux ténors du parti. Trois d’entre eux étaient d’ailleurs absents : Ségolène Royal, Martine Aubry et Bertrand Delanoë puisqu’aucun d’entre eux n’exerce de mandat de parlementaire. En clair, ils n’étaient pas invités.
Le député européen et proche de Bertrand Delanoë, Harlem Désir, ne s’inquiète pas outre mesure : « Nous sommes dans la phase des contributions où chacun doit exprimer ses opinions. Il n’y a pas d’enjeu de pouvoir politique pendant cette phase ». « Il ne faut pas se plaindre ! », rit le premier secrétaire, François Hollande. « Nous aimons le débat au sein du parti socialiste ! ».
Une diversité des opinions qui ne serait donc pas le signe de divisions. « Je n’appelle pas ça de l’éclatement, j’appelle cela la richesse du débat », analyse Henri Weber, député européen et proche de Laurent Fabius.
Jean-Christophe Cambadélis, lui, est moins optimiste : « Une belle photo de famille ce soir… mais demain chacun déposera sa contribution ». En bref, l’unité pourrait laisser la place aux rivalités.
À lire ou relire sur Bakchich :
Sinon parmi les commentateurs zélés en mal de commentaires irrévérencieux, certains étaient présents le 23 juin ? Certains ont-ils cherché à savoir ce qui s’était dit sur les quatre grands thèmes abordés lors de ce compte rendu de session ? Critiquez la gauche réformiste tant que vous pouvez, faites monter Besancenot…en 2012 vous prolongerez le bail de Sarko de 5 nouvelles années.
Bien sûr que vos critiques du PS sont souvent justes et méritées, mais pourquoi ne rien dire du contenu de certaines contributions en vue du Congrès de Reims. Toutes ne se ressemblent pas, et toutes ne sont pas creuses et vides de sens.
Ce serait une bonne idée d’ailleurs de voir Bakchich analyser le contenu des contrib’ avec son oeil satirique !