Si la faillite de Lehman Brothers restera comme l’événement qui a marqué le début d’une nouvelle ère pour l’économie capitaliste, le temps est maintenant aux réajustements structurels en profondeurs. Business as usual, c’est fini…
Les historiens conteront aux générations futures la paralysie subite de l’économie globale dès septembre 2008 suite à la descente aux enfers de Lehman Brothers. Ils démontreront que cette déconfiture de Lehman n’a fait que mettre en évidence les faiblesses structurelles à long terme de nos économies tout en évaporant la maigre confiance résiduelle pourtant vitale au fonctionnement harmonieux des marchés. L’écrasante majorité des indicateurs et des intervenants étant comme en transe, cet évènement spectaculaire aura provoqué l’arrêt cardiaque de nos économies, aussi peut-on prévoir sans trop risquer de se tromper que la situation ne sera susceptible de s’améliorer qu’après une dégradation supplémentaire. Dès lors que secteurs privé et public accepteront l’idée que le monde de demain ne ressemblera plus à celui d’hier, dès lors qu’entreprises, particuliers et Etats se rendront compte qu’il est totalement irréaliste d’espérer un retour au rassurant “business as usual”, ils comprendront que les accidents de parcours comme les faillites bancaires ou la volatilité des marchés sont en fait les signes de réajustements structurels en profondeur.
Jusqu’à ce fatidique 15 septembre 2008, les débats ne dépassaient guère le stade du questionnement par rapport à l’opportunité de sauver des établissements financiers ayant manifestement eu des comportements irresponsables - le "moral hazard" -, la décision de laisser Lehman à son destin ayant en effet été motivée par des autorités US soucieuses d’infliger une leçon de discipline…Les effets secondaires, à bien des égards plus graves que la maladie elle-même, furent le gel de transactions jusque là standardisées et prévisibles - comme le trafic des paiement ou le crédit - à travers tout le système ! Avait-on prévu que la faillite d’une institution financière affecterait l’ensemble de la structure du marché des capitaux ? En réalité, la crise a dépassé de très loin le stade de statistiques économiques virant au rouge : baisse de la consommation, affaissement de l’investissement, augmentation du chômage et contraction du P.I.B. n’étant que des épiphénomènes au même titre du reste que les baisses de production en Chine, au Brésil, au Japon ou qu’un autrefois fabuleux marché de la construction dans le Golfe qui périclite à présent…
Effectivement, l’onde choc submerge et va largement au-delà d’une simple consolidation d’un secteur financier sinistré, elle imprime un comportement précautionneux - voire méfiant - dans les gènes de toute une série d’intervenants ayant perdu en quelques mois des richesses accumulées des décennies durant ! Les réajustements structurels – et des mentalités - sont donc souhaitables et même vitaux pour une reprise de la croissance demain ou après-demain.
La crise du crédit ayant coupé le robinet aux acheteurs de biens immobiliers et aux entreprises est certes à la base de la récession mais, quoiqu’il en soit, le mécanisme en vertu duquel un assouplissement de la politique monétaire se traduit par une relance de l’économie est bel et bien caduc. Ne nous obstinons donc plus à attendre la délivrance du côté de la baisse des taux d’intérêts car réduire les taux officiels - dans les pays qui le peuvent encore ! - n’augmentera pas la quantité du crédit disponible ! Du reste, les pressions ostensibles exercées par les Gouvernants sur les établissements bancaires sont de la pure démagogie car nos responsables sont parfaitement conscients de la très délicate situation de notre système bancaire. Nos banques en sont en effet réduites aujourd’hui à jouer les équilibristes en prêtant très prudemment tout en évitant un assèchement total du crédit qui nous mènerait tous à une catastrophe certaine. Les recapitalisations des banques n’auront pas de conséquences notables sur une reprise substantielle du crédit car les établissements prêteurs ont désormais la hantise de transgresser leurs ratios capitalistiques, les sources non bancaires du crédit s’étant de surcroît évaporées…
Le mécanisme de transmission des taux d’intérêts vers la croissance à vécu, les critères traditionnels sont à revoir…ou à réinventer tout comme il est exclu d’espérer un retour rapide à ces balises d’antan. L’adaptation au mode de demain consistera en premier lieu à cesser de spéculer sur un rebond du marché boursier ou immobilier mais d’agir en sorte que les actifs à disposition aujourd’hui permettent tout au plus de stabiliser une situation d’autant plus périlleuse que l’on est sans ressource ou sans emploi.
Dans ce monde de demain, nos responsables politiques et monétaires devront prendre la mesure de leur rôle éminent d’arbitre et de régulateur, rôle auquel ils ont failli jusqu’à présent ! Car il appartient désormais à nos Etats d’amoindrir le choc de ces réajustements structurels et autres deleveraging subis par ses citoyens. Néanmoins, comme l’Etat n’est pas omnipotent, il devra concentrer son action sur les secteurs de l’économie les plus fragilisés tout en impliquant - et en responsabilisant - les capitaux privés. Peut-être est-il temps de définir les devoirs de l’actionnaire… ? Les hémorragies des secteurs financier, automobile ou immobilier ne pourront en effet être stoppées sans un partenariat entre le public et le privé, le premier sachant se retirer quand la plaie est cicatrisée, le second sachant – ou contraint à - adopter une gouvernance sur le long terme sans céder aux sirènes d’une spéculation forcément court-termiste…Car les interventions - mêmes agressives - des Etats ne sauraient être qu’éphémères dès lors que le secteur privé agit en responsabilité.
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La fin du ski en Suisse !
Pour beaucoup d’epargnants petits ou gros, ils ont pour certains tout perdu avec des placements en Suisse soit disant sans risques. Pendant longtemps ça a été la belle vie avec 12% par an sans impots, et ça fait des vacances gratuites. Certains petits commerçants aussi, en ont placé car pas de frais de successions. Aujourd’hui ceux qui ont encore des actifs en France vont vendre pour reconstituer le capital retraite.
Cette année les 150 000 européens qui ont des comptes en Suisse n’iront pas au ski, et l’économie Suisse va le payer très cher.
Le régime VOLE… au secours… des constructeurs auto… au secours des constructeurs béton…
Le socialogaullisme a déjà volé… au secours des assureurs… au secours des banquiers !…
>>> Et ça recommence… encore des MILLIARDS DONNES AUX BANQUIERS… <<<
Depuis toujours… le socialogaullisme vole… au secours de… ses potes… de ses supporteurs… Indéfectible amitié !
Et bientôt… Françaises Français… nous serons toutes et tous ruiné(e)s…
TOUTES & TOUS PAUVRES… c’est le programme commun et complice de la diarchie socialogaulliste !
Dans cette affaire, "Lambdaman" a tout dit ou presque. j’y ajouterai qu’il faut que les banques cessent de se substituer aux états en créant de l’argent virtuel car c’est ce phénomène qui fait exploser notre société. Le capitalisme a montré ses limites : justement, il n’y a pas de limite à faire du fric et il ne peut y en avoir, sinon ce n’est pas du capitalisme !
Du fric, toujours plus de fric et pour cela on pompe les ressources naturelles, on crée du fric virtuel, on pille tout ce qui peut avoir de la valeur… Et puis, si çà dérape, on fait appel au cynisme de M. Marini pour renflouer les "petits" capitalistes avec notre pognon !
Moraliser le capitalisme est la chose la plus bête que j’ai jamais entendu. C’est comme si on demandait aux gouvernements de "moraliser" le crime organisé ! Mais les gouvernements sont les otages du capitalisme qui délocalise à tout va et se sert de çà comme arme de destruction massive. Sans compter les vacances sur yachts de luxe et le bling bling qui va avec, pour endormir ce qui reste d’amour-propre de certains gouvernants qui seraient encore effleurés par des remords… ou pour les remercier de futurs "coups de pouce".
La solution ? D’abord notre arme à nous : le bulletin de vote sur un projet de société où l’Homme serait présent à tous les étages.
En ce début d’année 2009 et en guise de voeux, on a le droit de rêver, hein ?