Le patron de l’organisation patronale Denis Gautier-Sauvagnac a acheté en octobre dernier, au nom de l’UIMM, un bel immeuble pour plus de 10 millions d’euros … sans que tous les membres du bureau soient au courant. Ils ne l’ont appris que ces derniers jours. Vive la transparence à l’UIMM !
Ça se passe comme ça à l’UIMM. La semaine dernière, alors que les révélations sur les gentillesses accordées à son ancien président, Denis Gautier-Sauvagnac (1,5 million d’euros pour indemnité de départ en retraite et la promesse de la prise en charge d’une éventuelle condamnation) secouent la puissante fédération des industries métallurgiques, les membres du bureau de l’organisation en examinent les comptes. Et là, surprise d’un bon nombre de patrons présents : une ligne des documents budgétaires étudiés mentionne l’achat d’un immeuble par la fédération, pour plus de 10 millions d’euros.
Certains écarquillent les yeux, selon le récit d’un membre du bureau à Bakchich. Dans la plus grande discrétion, Denis Gautier-Sauvagnac, alors encore président de l’organisation, avait en octobre dernier acheté une partie d’un immeuble contigu au siège de l’UIMM, avenue de Wagram à Paris. Ce bien immobilier, dont l’adresse se trouve boulevard de Courcelles, donne sur la cour intérieur du siège. Il a été prévu d’y rassembler divers sites de la fédération aujourd’hui éparpillés dans la capitale.
Deux hics dans l’histoire. Tout d’abord, plusieurs membres du bureau, structure qui reste quand même l’organe de décision suprême, rassemblant 17 patrons ou chefs de composantes de la fédération, n’ont pas été informés de la dépense, alors qu’il ne s’agit pas vraiment de l’achat d’une studette. Ensuite, l’acquisition a été signée par « DGS » alors qu’a déjà éclaté le scandale des 20 millions d’euros distribués en liquide par sa grâce à de mystérieux bénéficiaires et qu’une enquête préliminaire a été ouverte par le procureur de la République de Paris, quelques jours avant. Bref, Gautier-Sauvagnac se sait sous surveillance. Mais le président délégué général de l’UIMM fait comme si de rien n’était. Plus de 10 millions sont engagés dans cet achat sans que l’organe décisionnel soit consulté. « Le bureau avait mandaté Gautier-Sauvagnac pour cette opération, assure un proche de l’UIMM. Le projet avait été engagé depuis pas mal de temps ». Pourtant, comme le confie à Bakchich un membre du bureau : « Je n’étais pas au courant et trouve tout cela fort de café ».
Mais cela se passe comme ça à l’UIMM. La fédération des industries métallurgiques, la puissante UIMM, tangue comme un bateau ivre. Frédéric Saint Geours, son nouveau président depuis décembre dernier, fait face à la tempête de révélations sur les gentillesses accordées à DGS, mis en examen en janvier. Convoqué par Laurence Parisot ce lundi, Saint Geours a décidé à la place de réunir ses troupes… et le fait savoir. Ses proches s’interrogent sur le jeu de la patronne du Medef. Ils murmurent que, en tant que « fille d’un ancien patron d’une fédération composante de l’UIMM », selon eux, elle se réveille un peu tard pour stigmatiser les pratiques de l’organisation. Pas faux… Mais signe du bras de fer qui perdure, Parisot a demandé que les membres de l’UIMM qui exercent des mandats dans des organisations paritaires au nom du Medef démissionnent.
Monsieur SAUVAGNAC vous offre sa place. Postulez. L’adresse de l’IUMM se trouve facilement sur internet. La place est ouverte à tous et le salaire devrait être décent (20.000 euros je crois plus quelques petites indemnités ce qui n’est pas à négliger par ces temps si durs où la précarité touche beaucoup d’entre nous)
Appel à candidature publiée dans le Monde Pour lui (Monsieur SAUVAGNAC), cette indemnité de départ « marque seulement la double reconnaissance du travail accompli et du chapeau que je porte depuis six mois en assumant la responsabilité d’un système institutionnel, centenaire, dont j’ai hérité et dont j’avais engagé la réforme ». Et d’ajouter, amer : « compte tenu des tombereaux d’avanies que ce chapeau m’a valu, je suis prêt à le céder à qui voudra, avec les indemnités qui l’accompagnent ».
Denis Gautier-Sauvagnac est avant tout un patron à la française, bien né, bien éduqué, bien orienté vers l’ENA, cette grande école que le monde nous envie mais que personne ne copie. Depuis les années 1970, "les fils de" ont trouvé un plus beau joujou que l’héritage de papa-maman pour s’amuser.
L’héritage, c’était bien, mais c’était du sérieux, quand on le perdait, on se retrouvait en slip.
Grace à l’ENA, "les fils de" peuvent s’amuser au grand capitaliste sans rien risquer. C’est mieux qu’ua casino, au pire, si on perd, on retourne dans l’admninistration, on garde sa fortune personnelle, et en plus on a le parachure doré qui va bien.
Aux USA, quand les patrons déconnent, la boite fait faillite, les chefs sont virés voire vont en prison, , bref le capitalisme y est vraiment sauvage puisque même les patrons sont en danger.
Elle est pas belle la vie ?