Les islamistes du PJD ont préféré attendre les retours de vacances des militants pour organiser leur premier meeting de campagne. Il était temps, les législatives sont pour le 7 septembre. Celui-ci s’est tenu dans la ferveur et la sueur le 26 août dernier à Casablanca.
Les journalistes télé étaient les premiers sur place. Al Jazeera, France 2, France 3, la télévision espagnole, la BBC… Ils sont nombreux à s’être précipités dans une jolie pagaille pour couvrir le premier grand meeting du parti de la Justice et du Développement (PJD). Il faut dire que les barbus bien élevés du royaume enchanté font figure d’archis favoris à 15 jours à peine du scrutin. Pour leur premier raout électoral, ils ont choisi de se réunir avec leurs militants et sympathisants dans un complexe sportif du modeste quartier El Oulfa de Casablanca où ils ont loué une salle. Retapissée de l’emblème du parti, une lampe sensée symboliser « la lumière et la transparence », cette dernière apparaît d’emblée bien étroite pour abriter le flot de militants que déversent en continu des cars spécialement affrétés. Femmes et hommes, dont une large majorité de jeunes, arrivent séparés, parfois en chantant l’hymne du PJD ou agitant de petits drapeaux du parti sous l’œil des (très) nombreux policiers en civils positionnés autour du complexe sportif.
Disciplinés comme tout islamiste qui se respecte, les militants se hâtent de prendre place à l’intérieur. La température monte au sens propre du terme : plus de 38°C au thermomètre. Le service d’ordre, imposant, s’active et prépare l’arrivée du secrétaire général du PJD, le docteur Saâd Eddine El Othmani. À peine descendu de sa voiture, ce psychiatre reconverti dans la politique est littéralement pris d’assaut par les journalistes qui s’envoient des coups de coudes à tout va. Le service d’ordre est contraint d’établir un cordon de sécurité autour de l’homme pour éviter qu’il ne reçoive un coup de caméra.
Comme prévu, les militants dont le nombre est évalué entre 500 et 600, l’acclament. Le meeting peut enfin débuter. L’état-major du parti, dont une femme voilée de bleue, prend place autour du leader sur la petite tribune enguirlandée. Un animateur fait monter la sauce braillant dans un micro. Heureusement, il est interrompu par la projection d’un clip à la gloire du parti : manifestations dans les rues de Casablanca pour protester contre la réforme du Code de la Famille, images des dirigeants sur fond de voix du fondateur du parti, le docteur Khattib… Un journaliste marocain ne peut s’empêcher de lâcher : « quel cauchemar, on est chez les fachos ». S’ensuit l’hymne du parti et une musique évoquant celle du film… Rocky. Du grand classique électoral.
« Islam et démocratie, démocratie et islam, islam et démocratie… », pour une fois le discours du secrétaire général du PJD est musclé. Il sait que sa formation a toutes les chances de rafler la mise mais que, pourtant, les islamistes n’auront pas la majorité absolue au Parlement, que le Palais rechigne à leur donner des ministères dignes de ce nom et que sa base électorale n’en peut plus de la stratégie d’autolimitation du parti. Agressif, Saad Eddine El Othmani n’hésite pas à fustiger ces politiques qui gouvernent depuis des années sans avoir rien changé. Il appelle également à la formation à la démocratie des Marocains. Le reste des discours est nettement plus tempéré. Un candidat à la députation va même jusqu’à infliger un exposé à base de charte Power Point à l’assistance qui l’écoute religieusement. Quoique invité à la tribune, un homme ne prendra toutefois pas la parole : le député et avocat Mustapha Ramid. Prompt à réclamer une moralisation radicale des mœurs, loin d’être opposé à l’application de la charia, il représente l’aile dure du PJD ainsi que sa base même si de nombreux électeurs se sont dernièrement greffés, séduits par le discours anti-corruption ou anti-injustice des islamistes.
Le meeting s’achève comme il a commencé : dans la ferveur. Trempés de sueur, les militants quittent la salle en rang serré pour rejoindre les bus qui vont les raccompagner dans leurs quartiers. Quelques-uns s’arrêtent pour répondre aux questions des journalistes. Des consignes ont visiblement été passées : pas un poil de barbe ne doit dépasser. À les entendre, le PJD car c’est le seul parti à pouvoir développer le pays et éradiquer la corruption. De l’Islam ? Point. Un seul osera discrètement lâcher que « le Maroc fout le camp avec toutes ces prostituées et ces homosexuels et que l’Islam permettra de mettre un terme à cette débauche »
Mrock , il n’y a pas de film plus patétique et raté que le film mettant en scéne le GSPC-al qaida , l’armée "populaire vaincue " , le président mourrant ; les jeunes qui foutent le camp et un bugdet fantome de presque 80 milliards de dollars ….
vaste programe !!!
Le PJD ou autre, il sont tous domptés par le palais. Le seul plus qu’ils peuvent apporter au maroc c’est maroliser la vie dans ce pays. Mais ça les touristes n’aiment pas.
La seule négo en cours avec le dieu du pays "le roi" c’est : touche pas à mon touriste ! c’ets quasiment acté sauf peut être pour les pervers, ou ils vont faire une com d’enfer.
Le royaume de l’esbrouffe n’est pas loin de changer, il paraait même que le beau père de JetsSki est au PJD.
Rigolos va
J’anticipe la réponse de l’inconnu. C’est toujours bien d’anticiper.
J’ai retrouver par hasard un commentaire de nijus sur un article de bakchich "un lyrisme barbu" où il écrivait :
"Lyrisme barbu 5 juin 2007, par nijus Cet avis, même s’il est contraire à mes opinions, a au moins le mérite d’être utile au débat. Maintenant, je me permets de te répondre. D’une part, je te confirme que je suis bien marocain, maghribi 100%, la haine des obscurantistes n’est donc pas une lubie venue des méchants occidentaux, j’y reviendrai. D’autre part, quand tu dis que la volonté du peuple doit se réaliser pour justifier qu’on confie les clés du pays aux adlistes, je suis moins d’accord. Etre tolérant et démocrate avec des forces anti-démocratiques et rétrogrades, je dis non. Prenons du recul et réfléchissons aux conséquences d’un pouvoir intégriste :tourisme ravagé (plus d’alcool, plus de plages mixtes etc..), investissements étrangers en repli total, transferts des immigrés fortement affectés, fuite des cerveaux, de la jeunesse (celle qui ne veut pas être obligée de faire sa prière, pouvoir boire de l’alcool si elle le veut, fréquenter des filles si elle en a envie etc..), fuite des capitaux, appauvrissement culturel (résultat entre autre de la censure, de l’annulation de tous festivals et manifestations culturelles prônée par le PJD et Adl, du respect de la morale) détérioration très grave de l’image du Maroc, et drame pour les droits de l’Homme : censure systématique, élargissement du champ des interdictions et des obligations (pour convenir à la morale et à la loi islamique), peine de mort confirmée (alors qu’elle est sur le point d’être abolie) justice basée sur la chariaa assez sanglants, droits de la femme réduits à ZERO, bref que des belles choses.. Je préfère encore quelques articles critiques sur Bakchich ou un rapport annuel d’Amnesty sur quelques cas de torture, quelques écoutes téléphoniques, 2/3 bavures et 36 manifestations interdites que ce Maroc moyen ageux…D’ailleurs ces mêmes critiques du Maroc aujourd’hui auraient bien des choses à se mettre sous la dent dans un Maroc islamiste et repressif…
A bon entendeur…"
Donc l’inconnu, ce n’est vraiment pas la peine d’accuser nijus d’être un makhzénien ou un suppot de sa majesté.
C’est con et bête à la fois. Ce n’est pas parcequ’on aime le Maroc qu’on suit aveuglément les dires provenant du palais. Et deuxième conclusion : tu trouveras toujours les marocains, fussent-ils (c’est bien ce temps qu’il faut employer ?) membres d’Ilal Amam, combattre ta malhonnêteté intelectuelle qui cherche à infantiliser le marocain.
En m’excusant toujours de reprendre les commentaires des autres… bonne journée.
Bonne rentrée quand même l’inconnu.
Merci de s’exprimer clairement et en français SVP.
A mon avis, si le PJD a une vision calquée sur le modèle turque, ne sera que bénéfique pour le pays, nous avons des pts communs, leur économie est basé essentiellement sur le tourisme et le textile. la seule différence, leurs représentants au gouvernement sont plus sérieux et se montrent plus coopératifs et ouvert au progrès et à la démocratie. Par contre si la vision de notre PJD tende vers le modèle iranien, ça fait vraiment peur et nous n’avons pas de pts communs du tout, le pays représente 40% des réserves énergétique dans le monde en plus sa politique est plus militaire que démocratique.
Hé bein non l’inconnu , Al Adl oual ihssane et anahj dimocrati ne sont pas domptés par le palais .
Il appellent méme au boycot des élections sans aucuns problémes .
Je te défie de me donner une liberté pareille dans le monde arabe .
Al Jazeera ne s’y est pas trompé en ouvrant son bureau régional à Rabat .
Je te suggére de suivre les infos du maghreb à 22 h sur la meilleure chaine arabe .
En attendant , Al Jazzera est interdite en Tunisie et en Algérie .
Qui c’est les rigolos ????????????????????????????????????
Le rigolo de la rentrée c’est bien le rigolo de l’année dernière. Chichida pardi !
Ton ami Menard a écrit un "j’accuse" adressé au roi. Tu l’as lu ?
Oui , je l’ai lu .
Tu oublie seulement de dire qu’il l’a fait depuis … CASABLANCA !!!!!!!!!
RSF est interdit en Algérie, en tunisie ou en Lybie .
Tu oublie de dire que le syndicat des journalistes est daccord avec Ménard .
Donc , tu remarqueras que Ménard n’as été ni arrété , ni brutalisé , ni interrogé .
Vous ne pouvez pas en dire autant en algérie , puisque Ménard y est interdit ……..
Vous avez encore du boulot pour arriver au niveau d’ouverture du Royaume du Maroc .