David Martinon a dû lâcher prise. Un récent sondage confidentiel du « Figaro » donnait le porte-parole de l’Elysée perdant aux municipales à Neuilly-sur-Seine. Un coup tordu des ennemis de l’ex-protégé de Cécilia, concocté avec l’appui du journal généralement sarkoziste. Ambiance !
Le Figaro nous avait habitués aux sondages d’OpinionWay dont les résultats allaient toujours dans le sens de ce que voulait Super Sarko. En toute indépendance et selon tous les critères scientifiques, cela va sans dire.
Sous la houlette du rebelle Etienne Mougeotte, le quotidien du marchand de canons Serge Dassault va plus loin en recourant au sondage confidentiel. Cela fait plusieurs semaines qu’une partie de l’UMP veut dégommer David Martinon, le chouchou de Cécilia Sarkozy, nommé porte-parole de l’Elysée et tête de liste pour les municipales à Neuilly.
Ce jeune bien sous tout rapport qui écoutait le groupe de rock Trust (au tube sarkozyste en diable « Antisocial ») au début des années 1980, n’arrivait à pas faire décoller sa campagne dans cette ville qui a une longue tradition de vote légitimiste à droite. Et ce, malgré le soutien ostensible de Jean Sarkozy, fils de l’autre.
Martinon devait faire face à un trublion de droite, Jean-Christophe Fromentin, qui avait monté une habile campagne contre ce parachutage et qui commençait à séduire de plus en plus d’habitants de Neuilly. Ce qui, au passage, nous renseigne pas mal sur l’impact du nom Sarkozy dans l’une des villes les plus riches de France. Peut-être que les patrons, princes et people qui y habitent aiment de moins en moins le « bling bling ».
Bref, la question est de savoir comment faire pour exfiltrer « Martinon, non non » - son surnom là-bas depuis l’annonce de sa candidature – sans trop de dégâts. Et c’est là qu’intervient Le Figaro. Vendredi 8 février, dans la soirée, le journal fait état d’un « sondage confidentiel » réalisé en milieu de semaine prévoyant la défaite de l’homme de l’Elysée, qui ne recueillerait que 40% des suffrages au premier tour contre 45% pour Fromentin.
Qui a réalisé ce sondage ? Quel est l’échantillon ? Quels sont les écarts ? Amis lecteurs du Figaro, vous ne le saurez pas. Un journaliste digne de ce nom protège ses sources. Et Etienne Mougeotte a prouvé, tout au long de sa carrière, qu’il ne badinait pas avec le sérieux de l’information. Son passage à la direction des programmes de TF1 l’a suffisamment montré.
Donc, un sondage confidentiel suffit à anéantir les espoirs de Martinon. Cela montre aussi la panique qui règne actuellement à l’Elysée. Super Sarko ne s’attendait pas à subir un tel désamour de la part des Français, ces manants qui ne savent pas ce qui est bien pour eux. Du coup, le gouvernement est une vraie pétaudière.
Pour suivre l’exemple du Figaro, nous pouvons, nous aussi, donner les résultats d’un sondage confidentiel réalisé au bistrot du coin : si le pouvoir d’achat ne s’améliore pas rapidement, 60% des Français veulent sanctionner notre virevoltant président et ses alliés aux prochaines municipales. Un autre sondage montre que 100% des Français pensent qu’il fait beau quand il y du soleil. Mais ne le répétez pas. Ça pourrait finir dans les colonnes du Figaro.
Revoir la vidéo : Vos parents vous "gonflent" ? Votez Martinon
Vous voulez en savoir plus sur cette affaire ? Relisez le papier Mystère Martinon à Neuilly] et le blog d’Hélène Constanty sur le 9-2
Oui mais si ce sondage est confidentiel, comment en avez-vous eu connaissance ?
réponse dans le sujet : le journal fait état d’un « sondage confidentiel » Qui a réalisé ce sondage ? Quel est l’échantillon ? Quels sont les écarts ? Amis lecteurs du Figaro, vous ne le saurez pas. Ce qu’on constate surtout c’est que le sujet du figaro manque surtout d’objectivité et de sérieux qui sentirais même la connivence envers certaine personne mais bon à chacun son opinion comme on dit.
39% soit dans la réalité sûrement 36%
http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/02/11/nicolas-sarkozy-chute-dans-les-derniers-sondages-d-opinion-ipsos-et-csa_1010136_823448.html
La cote de popularité de Nicolas Sarkozy continue de chuter. Il perd dix points, avec seulement 39 % d’opinons favorables, selon le baromètre Ipsos-Le Point à paraître jeudi 14 février. C’est le plus mauvais sondage d’opinion, depuis son élection, pour le chef de l’Etat, qui recueille dans cette enquête 58 % d’opinions défavorables. M. Sarkozy a perdu 19 points de jugements favorables depuis le mois de novembre, où il avait encore 58 % de satisfaits dans ce même baromètre.
Ces sondages sont les derniers d’une série montrant un décrochage de la cote de popularité du président, dû notamment selon les sondeurs à la déception des Français en matière de pouvoir d’achat et à une surmédiatisation de la vie privée du chef de l’Etat.
"DÉCROCHAGE"
Les plus mauvais chiffres jusqu’à présent remontaient à une enquête TNS-Sofres pour Le Figaro Magazine rendue publique le 30 janvier, avec une cote de confiance de 41 % contre 55 % ne lui faisant pas confiance, les mêmes chiffres se retrouvant le 3 février dans un sondage LH2-Libération.
Au contraire, dans le baromètre Ipsos, la cote de François Fillon bondit de 7 points avec 52 % de satisfaits (45 % en janvier). "Alors que nous avions l’habitude de constater un certain parallélisme entre la courbe de popularité du chef de l’Etat et celle du chef du gouvernement, avec, en période de crise, un décrochage de popularité pour un premier ministre jouant un rôle de fusible, aujourd’hui c’est l’inverse", note Federico Vacas, directeur d’études chez Ipsos.