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Lettres persanes, par Jean Glavany

Reportage / lundi 9 février 2009 par Jean Glavany
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Dans le cadre de son travail de parlementaires sur l’Afghanistan, le député socialiste est allé traîner ses guêtres en Iran. Récit.

Je poursuis, avec mon collègue Henri PLAGNOL, notre travail sur le conflit afghan dans son environnement régional et nous sommes quelques jours à Téhéran. Je livre donc ici un nouveau « bloc-notes » de voyage, rassemblant un certain nombre de sensations ou de sentiments, relevés au fil de l’eau.

Mardi 27 janvier

Nous arrivons à Téhéran. L’aéroport est flambant neuf ; l’autoroute qui mène à la ville ultra-moderne, presque trop large ; la circulation en ville est dense, très dense et comporte beaucoup de voitures françaises notamment des Peugeot ; la ville est immense, 15 millions d’habitants, très étendue du Nord résidentiel au Sud populaire, et est l’une des plus polluées du monde : on y compte deux à trois mille morts par an, victimes de cette pollution ; nous irons marcher une heure ou deux dans la ville et j’en reviendrai avec une toux. Charmant. Mais, il n’y a quasiment aucun mendiant dans les rues ; sans doute n’ont-ils pas survécu à cette pollution ?

Mercredi 28 janvier

En Iran, toutes les femmes, sont voilées. Même les européennes. C’est la loi et ça n’est pas gai. Mais, à l’inverse de l’Afghanistan ou du Pakistan, on n’y voit aucune Burqa. Aucune. On voit même beaucoup de voiles cantonnés sur l’arrière de la tête, découvrant largement les chevelures… et portés avec des Jeans et des nike, image inattendue et amusante de la mondialisation… L’alcool est interdit partout – un séjour en Iran est tout indiqué pour perdre du poids ! - … mais il coule à flot dans les soirées privées. Les muezzin sont discrets, très discrets. Et quand on se surprend à en entendre un, on ne constate aucune conséquence sur la population dans la rue. Aucune. En Iran, les mosquées sont vides ou presque et le régime des Mollahs semble ne pas s’en offusquer. Il faut dire qu’ils sont au pouvoir… C’est une des premiers paradoxes iraniens.

Jeudi 29 janvier

Le second paradoxe iranien tient sûrement à leur rapport aux U.S.A, l’ennemi « officiel » : dans les discours officiels, le grand satan est omniprésent et ça me rappelle un peu le discours officiel cubain, toutes doses inégales par ailleurs… (soit dit en passant, un tel discours, excessif et obsédant, a aussi - d’abord ? ?- la vertu « nationaliste » de coaliser le peuple autour du rejet commun de l’ennemi… celui-ci a, de ce point de vue, un vrai rôle positif pour le pouvoir en place. Bien utile) Et, en même temps, on sent une fascination collective évidente pour la société américaine, sa culture et son mode de vie : cela va des Mac Do au Coca-cola en passant par la mode vestimentaire… tout cela est omniprésent. Cela va surtout avec le phénomène spectaculaire : les jeunes et, singulièrement les jeunes gens se précipitent dans les universités américaines ! C’est ainsi que Los Angeles, dit-on, est devenu la deuxième ville iranienne du monde… Mais, paradoxe du paradoxe, les opposants les plus farouches du régime, au nom d’un nationalisme bien – mal ?- pensé sont reconnaissants au régime de cette « résistance » aux U.S.A… Amour-haine ?

Vendredi 30 janvier

Paradoxe supplémentaire : l’attitude vis-à-vis des femmes. Bien sûr, je l’ai dit, le port du tchador est obligatoire – encore que très nombreuses sont les iranienne qui le portent « prêt à tomber » sur l’arrière de la tête, dévoilent des mises en plis et des maquillages très occidentalisés… - et Shirin EBADI n’a toujours pas retrouvé son poste de magistrat, les mollahs ayant jugé qu’une femme n’avait pas la capacité « physique et mentale » de diriger un tribunal…

Mais, les femmes ont gardé le droit de vote et les dignitaires du régime se flattent (ils nous l’ont dit) qu’elles aient le droit de conduire ! De fait, on en voit peu mais on en voit… Et, surtout, après la poussée « nataliste » du lendemain de révolution islamiste, les dirigeants iraniens ont opéré un virage à 180° avec une politique de limitation des naissances très audacieuses : de fait, les préservatifs et les contraceptifs sont en vente libre dans les pharmacies.

*** *** ***

Paradoxe institutionnel : le Président de la République, élu au suffrage universel, - aujourd’hui AHMADINEJAD mais l’élection présidentielle doit avoir lieu en juin prochain – a des pouvoirs relativement limités. Des constitutionalistes diraient « ceux d’un vice-premier ministre ». Le vrai pouvoir est exercé par le « Guide Suprême », l’ayatollah KHAMENEI qui a succédé à KHOMEINI, et par le très conservateur Conseil des gardiens qui a tout pouvoir de véto sur les textes votés par le parlement – le « Majlis » - ce qu’il ne s’est jamais privé de faire, notamment sous la présidence du réformateur KHATAMI : 111 textes annulés sur 295 jugés trop réformateurs… Mais le président est « médiatique », c’est lui qu’on voit et qui s’exprime au nom du peuple iranien, notamment sur la scène internationale. Et quand le Président AHMADINEJAD déclare qu’Israël doit être rayée de la carte ou que l’Holocauste est un mensonge, il est difficile de se rassurer en pensant « ce n’est pas grave, il a peu de pouvoirs constitutionnels !.. »

*** *** ***

Cessons avec ces paradoxes encore qu’il y en ait bien d’autres… La réalité de l’IRAN contemporain, c’est que la vie y a beaucoup changé ces 30 dernières années. Après les premières années liberticides de la révolution où les « PASDARS », gardiens de la révolution, se conduisaient tels la SAVAK du SHAH, arrêtant, emprisonnant, torturant, exécutant à tour de bras, le régime s’est beaucoup libéralisé : un chauffeur de taxi nous a dit « par rapport à ce qu’on a connu, c’est le paradis ici » !.. Mais, paradoxe des paradoxes, aucune force politique ne semble en profiter : ni les conservateurs -sûrement pas – ni KHATAMI et les réformateurs dont la majorité pense qu’ils ont échoué…

Samedi 31 janvier

Les relations bilatérales entre la France et l’Iran sont polluées – que dis-je « polluées » ? « pourries » ! - par le dossier nucléaire et de l’enrichissement de l’uranium. Je connais peu ce dossier même si j’ai beaucoup lu avant de venir ici. L’uranium iranien est-il enrichi à des fins militaires ? Honnêtement, je n’en sais rien ! Encore que… Encore que, on n’a jamais vu – jamais – un quelconque pays du monde enrichir de l’uranium sans se doter de la bombe. Jamais. Et on voudrait croire que l’Iran serait le premier ? Encore que l’Iran dit qu’il l’enrichit à des fins civils et énergétiques mais ne s’est doté d’aucune centrale – aucune – susceptible d’utiliser ce combustible si l’on excepte une centrale « sous-traitée » à la Russie qui utilise de l’uranium enrichi… russe ! Encore que l’Iran dit ne pas l’enrichir à des fins militaires mais, à l’inverse, est engagé dans des programmes militaires, notamment balistiques, qui laissent… peu de place à l’équivoque. On pourrait se dire qu’après tout l’Iran peut avoir la bombe, après la Corée du Nord, le Pakistan ou l’Inde – que je ne mets pas tous sur un même plan ! - , que c’est son droit légitime et que, peut-être, cela responsabilisera ce pays et ses dirigeants. Sauf que… Sauf qu’Israël ne laissera pas faire. On imagine un bombardement de l’aviation israélienne sur les installations nucléaires iraniennes : encore une jolie crise en perspective ! Sauf que laisser l’Iran se doter de l’arme nucléaire, ce n’est pas laisser n’importe quel pays, mais un pays dont le Président veut rayer Israël de la carte et affirme que l’Holocauste est un énorme mensonge… Sauf que si on laisse faire, ç’en est fini du traité de non prolifération… Dans cette affaire l’Iran en veut beaucoup à la France d’être parfaitement solidaire de la communauté internationale, de l’ONU, de l’AIEA et… des U.S.A. C’est sous un déluge de propos très agressifs à notre égard que se déroule toute discussion bilatérale sur le sujet : nous ne serions que des valets de l’impérialisme américain… Pendant notre séjour à Téhéran, nous eûmes d’ailleurs droit, en première ligne, à la réaction mesurée du Président AHMADINEJAD à la main tendue par Barack OBOMA il y a quelques jours : tout dialogue est conditionné à des excuses publiques des U.S.A vis-à-vis de l’Iran pour toutes leurs erreurs depuis des décennies et à l’arrêt du soutien américain à Israël… Rien que cela. Autant dire que c’est gagné d’avance.

Dimanche 1er février

Pourtant, tous nos entretiens avec les autorités iraniennes, tant au niveau du gouvernement que du parlement, se sont passés dans un climat plutôt serein. Il faut dire que notre mission ne porte pas sur les sujets qui fâchent – les relations bilatérales- mais sur un sujet tiers : le conflit en Afghanistan. Et nous l’abordons devant eux sur un mode plutôt rassurant : « nous sommes convaincus, disons-nous, qu’il n’y aura pas de victoire militaire en Afghanistan pour des tas de raisons : géographiques avec ce pays hyper-montagneux et quasi-incontrôlable. historiques puisque aucune force militaire, des anglais aux russes n’y est jamais parvenu. socio-politique car la société afghane est profondément divisée et que toute intervention extérieure trouve des alliés et produit – dans le même temps – des revanchards. Stratégiques parce que l’ennemi que nous combattons, le terrorisme, n’es pas un ennemi classique du champ de bataille mais une nébuleuse qui se déplace.

Jean Glavany en vadrouille - JPG - 52.9 ko
Jean Glavany en vadrouille
© Oliv

Nous pensons donc que c’est un règlement de paix, politique et diplomatique qu’il faut rechercher. Et une des conditions évidente à réunir pour ce processus de paix et que le règlement soit régional et associe tous les pays riverains de l’Afghanistan, au premier rang desquels se situe l’Iran. Un Iran directement concerné parce qu’il a : intérêt à avoir la paix et la stabilité à sa porte Est 900 km de frontière avec l’Afghanistan qui lui coûte cher, très cher, dans sa lutte contre les trafics de drogue (des milliers de morts iraniens ces dernières années), fléau qui le préoccupe beaucoup. 2,5 millions de réfugiés afghans sur son sol avec un flux positif qui s’accéléra… et inquiète fortement les responsables du CICR que nous avons rencontrés à Téhéran.

Voilà pourquoi notre approche les intéresse. Ils nous le disent. Et nous disent les 4 conditions qu’ils suggèrent pour que ce processus puisse avoir une chance : affirmer publiquement que nous ne sommes pas une force d’invasion et que nous partirons d’Afghanistan affirmer publiquement que l’identité musulmane afghane sera sauvegardée coaliser nos efforts pour lutter efficacement, concrètement, contre la production de pavot, les laboratoires de production d’opium et les trafiquants de drogue internationaux. Réorienter l’aide au développement afin qu’elle se traduise concrètement pour les conditions de vie des afghans.

Sur tous ces sujets, nous n’avons pas de désaccord de fond – tout juste des précisions à apporter. Par exemple dire que nous repartirons d’Afghanistan va de soi. J’allais dire « le plus vite possible » même. Mais tout le problème est de savoir quand. Retirer nos troupes tout de suite serait irresponsable. Fixer un calendrier serait dangereux et un grand service à rendre à nos ennemis. « Le moment venu », « le plus vite possible », « quand les conditions seront réunies » sont les 3 termes de la réponse. Autre exemple : la préservation de l’identité musulmane afghane : nos troupes ne sont pas, ne doivent pas être « civilisatrices ». Elles ne sont pas engagées dans une croisade, ni dans une guerre de civilisations. Ce qui va sans dire va mieux en le disant, surtout après les excès du Bushisme… De ce point de vue, ce n’est ni plus ni moins qu’un bon discours laïque qu’il nous faut construire et populariser pour l’Afghanistan : ce n’est pas l’Islam que nous combattons ; celui-ci est la deuxième religion de France où on construit librement des mosquées ; c’est l’intégrisme religieux que nous combattons, celui qui transforme abusivement l’Islam en « Djiadisme » et son corollaire, le terrorisme. Pourtant, là aussi, il va falloir passer un compromis entre une société afghane moyen-âgeuse à bien des égards et des standards occidentaux qu’il nous faut remiser dans nos armoires. Mais les remiser tous ? Et laisser, par exemple, les jeunes femmes afghanes qui veulent étudier se faire asperger d’acide par des djiadistes à l’entrée des lycées ? Poser la question, c’est y répondre non ? Pour autant, il faut être bien conscient que tout ce qui ne sera pas issu de la société afghane mais importé et, pire, imposé de l’extérieur sera suspect et contre-productif car condamné à terme.

Lundi 2 février

La question qui est posée est de savoir comment les deux plans vont s’entrechoquer : la recherche de la paix en Afghanistan et la résolution du dossier nucléaire iranien. Si ce dernier trouve une issue consensuelle, alors l’Iran peut et doit jouer un rôle majeur pour la paix et la stabilité en Afghanistan. Mais qui en ferait le pari ? Si, à l’inverse ce dossier débouche sur une crise alors le dossier afghan, déjà fort compliqué, sera envenimé.. Délicieuse perspective….

Mardi 3 février

Nous finissons notre périple iranien avec un week-end « touristique » - Shiraz et Persepolis où nous passons quelques heures ensoleillées au milieu des mines somptueuses dont les bas-reliefs sont d’une richesse époustouflante. ISPAHAN et sa place de l’Iman, immense esplanade fermée au Nord par le Bazar, au Sud par la grande mosquée dont les teintes bleues prennent toute leur splendeur à la nuit tombante. J’ai voulu revenir de Shiraz à Téhéran via Ispahan en voiture pour mieux goûter les paysages. J’ai bien fait ! D’abord parce que les prix de ces transferts de 400 ou 450 km sont à peine plus cher qu’un taxi de Paris à Roissy, ensuite parce que le réseau routier est d’une qualité exceptionnelle – l’Iran n’est pas un pays sous-développé ! - enfin parce que les paysages montagneux et désertiques sont parfois à couper le souffle. Sur le conseil avisé de l’ambassadeur de France, Monsieur POLETTI, j’ai achevé mon périple en montant dans la montagne enneigée du côté de Kachan pour découvrir le petit village d’ABYANEH, ensemble charmant de maisons ocre-rouge. En redescendant dans la plaine, mon regard est attiré par une première batterie de DCA puis une deuxième… dix… vingt. Derrière elles, une immense usine ultra-moderne… J’interroge le chauffeur : c’est le site de NATANZ où est située la filière d’enrichissement d’uranium tant discutée…

Lire ou relire les précédentes chroniques de Jean Glavany dans Bakchich  :

Le député socialiste Jean Glavany achève son voyage en Afghanistan et son carnet route publié cette semaine sur « Bakchich ».
Cinquième épisode du carnet de route de Jean Glavany. Il s’interroge sur la condition des femmes et sur l’explosion du nombre d’écoles coraniques au Pakistan.
Quatrième épisode du carnet de route de Jean Glavany. Il pointe le paradoxe entre les exigences de la communauté internationale et les réalités afghanes et pakistanaises.
Jean Glavany poursuit, pour « Bakchich », son carnet de route. Il développe ce qu’il appelle la « théorie des objectifs » de la coalition internationale.
La suite du voyage de Jean Glavany en Afghanistan, qui raconte à « Bakchich » trois jours de son périple. Il détaille le point de vue des Indiens sur la situation explosive afghane.
Depuis le 30 octobre, une mission parlementaire française se ballade entre l’Inde, le Pakistan et l’Afghanistan. Carnet de route par Jean Glavany, député et ancien ministre socialiste.

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  • Lettres persanes, par Jean Glavany
    le vendredi 13 février 2009 à 02:46, Ibn Tchitchikov a dit :

    Dans la série Toto chez les Perses, Toto fait de la Géopolitique :

    "Encore que… Encore que, on n’a jamais vu – jamais – un quelconque pays du monde enrichir de l’uranium sans se doter de la bombe. Jamais."

    "Jamais"

    Euh… :

    l’Allemagne,

    le Japon,

    les Pays-Bas,

    Israël…

    non pas Israel, qu’est-ce que je raconte, surtout pas Israel ! ça rentre pas dans l’Axiome de Glavany, Israël ! Et pour cause : l’arme nucléaire, les israéliens l’ont déjà. Multipliée par au moins 200 ogives !

    Mais c’est vrai qu’ils n’ont pas signé le Traité de non-Prolifération, eux…(spéciale dédicace pour nos "ennemis" Iraniens), que personne ne les y "oblige" amicalement, que personne ne vient inspecter leurs installations, et que personne, y compris Toto… euh non je veux dire Glavany, n’ose même évoquer ces armes de destructions massives là, qui elles, ont le triste avantage de véritablement exister. Non Toto, lui il préfère les arguments d’autorité. Qui n’en sont pas…"jamais".

  • Lettres persanes, par Jean Glavany
    le jeudi 12 février 2009 à 00:54, djef75 a dit :

    apres avoir lu tous les carnets de ce tintin au Congo, je suis effondre devant tant de banalites qui se voudraient etre un etat des lieux perspicace in vivo.

    depenser tout cet argent des contribuables en frais de voyage pour ne ressortir que les cliches les plus communs du politiquement correct.

    absolument tout ce qui est rapporte par notre Livingstone national correspond trait pour trait aux reportage de trois minutes qui sont matraque a longueur d antenne par la quasi totalite des chaines de tele.

    on n en retire absolument aucun debut d analyse politique, tactique, geostrategique, et evidement aucun recul historique permettant la comprehension des situations locales et regionale.

    monsieur Glavany vous semblez etre le Teflon de la pensee critique, vous glissez de pays en pays, sans jamais accrocher aux realites qui façonnent les evolutions des evenements.

    pour faire court, vos carnets de route ressemble de tres pres aux polaroides d un beauf a Marrakech.

    Tant qu a faire decrivez nous les différents couscous de tous ces pays, au moins on pourrait en retirer quelque chose d enrichissant.

  • Lettres persanes, par Jean Glavany
    le mercredi 11 février 2009 à 14:04
    on parlerait de la penurie de bananes en cote d’ivoire bourget verrait derriere la main invisible d’israel, arretez vos obsession monsieur Bourget, vous etes aujourd’hui dans un placard
    • Lettres persanes, par Jean Glavany
      le mercredi 11 février 2009 à 19:00, Jacques-Marie Bourget a dit :

      Ca c’est bien vrai mon ami.Même que vous cher anonyme, vous voyez des obsédés partout, heureusement que, dans mon placard, j’ai un balai et une pelle pour évacuer la boue. Coup de pot.

      Salut ami.

      JM Bourget

  • Lettres persanes, par Jean Glavany
    le mardi 10 février 2009 à 19:03, Ibn Tchitchikov a dit :

    "Le Voyage ,express, en Orient" de Jean Glavany :

    "Les iraniens c’est pas vraiment des iraniens c’est des perses en faite.

    Les perses en vrai ils sont pas vraiment musulmans, d’ailleurs moi je pense qu’un bon musulman, c’est quelqu’un qui n’est pas musulman en faîte.

    Mais les perses, ils ont beau être persans, c’est quand même des fourbes parce qu’ils sont quand même encore un peu trop musulmans. Ils pourraient, peut-être, un jour avoir la Bombe et la Bombe, eux ils ont pas le droit.

    Pourquoi ?

    euh parce qu’ils ont pas le droit. Qu’ils pourraient faire du mal aux gentils nisraeliens inoffensifs qui font de mal à personne…

    Mais surtout,ils ont pas le droit. Pas de méprise, je parle des iraniens pas des nisraéliens. Eux ils ont le droit, tous les droits. Parce que le Droit c’est nous qui le disons, à coup de missiles s’il le faut. Et il le faut !

    Parce que nous, on est démocratiques-et-laïques-et-rationnels et tout ça mais surtout, pas musulmans !

    Sinon, je voulais dire aussi que les loukoums c’est bon et les Fatima iraniennes, elles sont bien jolies ces bougresses ! J’aimerai bien les libérer … !"

    BHL, portes plainte, y a Glavany qui t’as piqué ton boulot !

  • Lettres persanes, par Jean Glavany
    le mardi 10 février 2009 à 18:44, Ibn Tchitchikov a dit :

    Dans la série Toto chez les Perses, Toto fait de la Réthorique :

    "Ce n’est pas l’Islam que nous combattons… ; c’est l’intégrisme religieux que nous combattons, celui qui transforme abusivement l’Islam en « Djihadisme » et son corollaire, le terrorisme"

    Je résume ce raisonnement fallacieux que nous servent automatiquement, le doigt sur la couture, tous les publicistes des aventures coloniales occidentales, de la "découverte" de l’Amérique à l’invasion de l’Irak,à Kaboul comme à Gaza :

    "c’est pas des hommes, c’est des sauvages, et c’est au nom de la civilisation et du progrès que nous les massacrons"

    Mon résumé est un peu grossier, mais à peine plus que le raisonnement de notre glorieux socialiste. Le point-virgule après "mosquées", c’est ce qui permet à Jean Glavany de transformer un missile, c’est à dire une arme de mort qui va tuer, détruire, par exemple près d’une centaine d’êtres humains, hommes, femmes enfants et vieillards réunis pour fêter un mariage, en un outil légitime de propagation de la Laïcité, avec une majuscule, en milieu hostile.

    Circulez, y a plus rien à voir, rien à penser. Des "intégristes religieux", donc des "djihadistes" donc des "terroristes"… Vous saisissez la nuance j’espère. Surtout, ne vous interrogez pas sur ces catégories survendues du discours sécuritaire post-9.11 et répétez-le, ce mantra quotidien de nos courageux hommes politiques et de notre presse si libre, si alternative et si démocratique : ce sont des "intégristes religieux", donc des "djihadistes" donc des "terroristes". Des "intégristes religieux", donc des "djihadistes" donc des "terroristes"….tout est donc permis. Mais souriez donc peuplades ingrates, souriez, vous recevez mille tonnes de démocratie bien explosive dans la tronche. C’est pour votre bien. C’est Glavany qui vous le dit…

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