Depuis le 30 octobre, une mission parlementaire française se ballade entre l’Inde, le Pakistan et l’Afghanistan. Carnet de route par Jean Glavany, député et ancien ministre socialiste.
30 octobre - Début de notre mission parlementaire. Nous quittons Paris-Charles de Gaulle pour une semaine avec un programme qui nous mènera d’abord à New Delhi en Inde puis Kaboul en Afghanistan et enfin Islamabad au Pakistan. Le but de notre mission est à terme d’ici trois mois de rédiger un rapport pour la Commission des Affaires Etrangères de l’Assemblée Nationale sur le conflit afghan dans son environnement régional.
L’idée est de repérer dans cette région du monde et en particulier dans les pays frontaliers de l’Afghanistan ou de la région quelles sont les forces qui poussent à la résolution politique et diplomatique du conflit en Afghanistan et celles qui n’y poussent pas et qui ont plutôt tendance à mettre de l’huile sur le feu. Mais aussi parmi les forces qui poussent à la négociation, les points de plissage d’opposition diplomatique. Manifestement, l’écheveau va être difficile à décortiquer car tout le monde parle avec tout le monde semble-t-il sans qu’une vraie négociation ne prenne encore corps.
Je pars dans cette mission avec un député UMP Henri Plagnol, beaucoup plus jeune que moi, puisqu’il a 47 ans, au nom d’une disposition désormais classique de l’Assemblée Nationale qui consiste à confier ces rapports et ces missions un peu sensibles à un binôme, regroupant un député de la majorité à un député de l’opposition.
C’est une bonne formule qui nous amène à pratiquer concrètement la démocratie apaisée et qui me permettra de connaitre un peu mieux un de mes collègues qui n’est ni de mon groupe ni de ma génération. Mais les premiers contacts sont plutôt chaleureux car nous avons l’un et l’autre le sens des responsabilités et nous savons que nous devons travailler ensemble utilement et sérieusement.
Je suis ravi de l’opportunité que m’offre le site Bakchich de tenir ce petit carnet de bord de cette mission qui m’obligera jour après jour à mettre au clair mes idées et mes réflexions. Je vous donne rendez-vous donc pour la première étape à New Delhi en Inde où nous avons été accueillis chaleureusement par l’ambassadeur de France qui était encore il y a un an le porte-parole de Jacques Chirac à l’Elysée.
Le Napoléon de la Drôme.
Comment des politiciens qui n’ont jamais entendu un coup de canon, et vu d’autres cadavres que ceux de leurs ennemis politiques, envoient des hommes faire la guerre à leur place. Quand on tape Mariton sur Google, on trouve un marchand de stores, et un député. Puis, très vite, la machine vous suggère d’afficher "marmiton". C’est dire si la cuisine politique est proche de l’oeuf mimosa. Hervé Mariton est un type qui me plait bien. Pendant 25 ans j’ai assisté "live" (si on peut employer ce mot quant il s’agit de contempler la mort), au spectacle donné par des garçons dont le but était de couper l’autre en deux. Si, sur le tard, je suis content de connaitre Mariton, c’est que cet homme est aussi un moyen de comprendre. Mariton ? C’est un prospectus.
Avec cet excellent Hervé, j’ai sous les yeux un de ces politiciens sans visage qui expédient des jeunes gens casser la gueule de toute forme bougnoule local (qui peut donc être noir ou jaune). Afin qu’il respecte un peu mieux le sort des femmes, Jules Ferry , LVMH, les DVD de Christian Clavier. Donc la démocratie. Ce Mariton je l’ai vu sur Fr3 dans "Ce soir ou Jamais". Il est épatant notre nouveau Clémenceau (Georges pas le bateau).
Ce garçon a soutenu la guerre en Irak. Vu le résultat, le petit nombre de morts, les tonnes d’armes de destruction massive découvertes et l’erradication du terrorisme, on peut dire qu’il a fait le bon choix. Et c’est le même cerveau, caché derrière ses petites lunettes, mais dominant une grande cravate, qui nous dit : "Maintenant c’est le tour de l’Aghanistan". Un politicien aussi clairvoyant ne peut être suivi que les yeux fermés. Mariton, c’est le contrat de confiance. Avec un vraie expérience d’homme de gouvernement, n’a-t-il pas été ministre de l’Outre Mer de l’ondulant Villepin pendant trois mois ! Déja que, pour un touareg, l’outre mer c’est la mer à boire, imaginez si ce boulot exige des compétences.
Mariton, depuis la Drôme où existent de beaux promontoires qui permettent de voir loin en élevant le débat, est un député de la guerre qui sait tout ce qui se passe dans le monde. Avec en main, toujours prête, sa caisse à outils (j’en reviens aux conditions Darty) pleines de tanks et de Rafales. Sous quelles pierres se cachent le taliban ? Quel ouvre boîte faut-il aux armées pour le déloger ? Mariton le sait. Avant, il a sûrement travaillé au rayon bricolage du BHV.
Je suis donc vraiment content d’avoir découvert l’épaisseur d’un tel député. Qui, la semaine prochaine, va encourager ses amis de l’Ump à voter la guerre ; et sûrement quelques autres politiciens aussi lucides que lui (au PS, on peut faire confiance aux groupies de la "pensée" moscovicienne et autres engeances).
Sa biographie ne dit pas si ce brillant élu a fait son service militaire ? Au moins Bush était membre de la Garde Nationale pendant que les jeunes gens de son age se faisaient tuer au Vietnam.
au PS, le vote par procuration n’existe pas ; il ne pourra pas voter comme d’autres, du fait de leur impossibilité à se déplacer physiquement dans leur section (et non là où ils sont pour "x" raisons"). C’est aussi un moyen de lutter contre certaines pratiques déloyales.
je trouve cette initiative avec glavany par ailleurs très bien ; j’espère qu’il saura relier les problématique des drogues (offre et demande, marchés internes et mondiaux) et celle des prix et des orientations agricoles internationales…
Ah ben là ! Alors ? Je vous prie de bien vouloir supporter courageusement mon propos Monsieur Phil …………… mais vraiment elle est couillonne votre question ;-)
Voici un homme politique qui se propose de nous parler du monde tel qu’il le voit, d’un conflit tel qu’il le sent sur le terrain et vous, vous ne pensez qu’à cet épi-phénomène qui ne bougera pas la queue de ma chatte, le congrès du PS ?!
Nombril franchouillard va !
On peut penser ce qu’on veut de quelque homme politique que ce soit (j’ai moi-même quelques griefs bien sentis envers Monsieur Glavany, je suis paysanne) mais ce type-là se fend de bien vouloir nous entretenir sur ce qu’il fait au boulot, ça a suffisamment d’intérêt pour le lire sans arrière pensée politicarde quoique avec le sens critique qu’il faut essayer d’avoir en toute circonstance.
Pour votre contrition, vous me réciterez deux "internationale" à l’envers, allez en paix mon Phil :-)))