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Suite des aventures de Jean Glavany à Kaboul (2)

Parlement / mardi 4 novembre 2008
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La suite du voyage de Jean Glavany en Afghanistan, qui raconte à « Bakchich » trois jours de son périple. Il détaille le point de vue des Indiens sur la situation explosive afghane.

1er novembre

New Delhi. Nous commençons notre périple par 48 heures dans la capitale indienne par de longues séries d’entretien avec des responsables gouvernementaux, des diplomates, des intellectuels, des analystes, pour comprendre comment l’Inde aborde le problème du conflit afghan.

L’Inde se sent terriblement concernée par ce conflit. D’une part parce que c’est un pays voisin qui fut frontalier jusqu’en 1947 et l’arbitrage concernant le Cachemire que l’Inde n’a jamais accepté. Par contre, elle refuse d’y envoyer le moindre soldat ! Et quand j’interroge les responsables indiens sur l’explication de ce refus, ils me disent « ça serait politiquement intenable vis-à-vis de notre opinion ! » Pourquoi ? « Parce que nous sommes des voisins trop proches ». A quoi je leur réponds « Figurez vous que c’est difficilement explicable pour notre opinion publique qui a du mal à accepter qu’on envoie des gars se faire tuer en Afghanistan. Et vous savez pourquoi ? Parce qu’on est des voisins trop éloignés ! » Mais ils ne bougeront pas d’un poil sur cette position.

Jean Glavany - JPG - 81 ko
Jean Glavany
© Oliv’

La position indienne vis-à-vis du conflit afghan est complètement lue à travers le prisme du Pakistan : - D’une part l’Inde dit à la communauté internationale « réglez ça mais sans internationalisation du conflit » car l’Inde ne voudrait pas que par effet de contagion on se saisisse du problème Cachemire de la même façon alors qu’elle considère que c’est un problème interne. - Et puis surtout l’Inde considère que la solution du conflit afghan se trouve au Pakistan. Elle dit : « Que le Pakistan cesse son double langage, cesse son double jeu, et vous verrez comme le problème sera facilement résolu ! ». C’est sans doute partiellement vrai mais comme toujours dans cet Afghanistan complexe et difficile, s’il y avait une solution simple, je pense qu’on l’aurait trouvé depuis longtemps.

En tout cas dans ce pays, l’Inde, qui est un monde en soit, les subtilités du langage et de la pensée sont toujours au rendez-vous et les conversations avec ses responsables toujours aussi passionnantes.

2 novembre

Kaboul. Premières impressions de la capitale de ce pays en guerre : il est d’abord surprenant de prendre un vol des lignes régulières Air India au départ de New Delhi avec des hommes et des femmes qui vont à Kaboul je ne sais pourquoi, en vacances, pour le travail, pour diverses occupations, comme si de rien n’était et ça donne une drôle d’impression …

Deuxième impression on survole un massif de montagnes incroyable : l’Afghanistan n’est qu’un massif de montagnes avec des vallées très étroites, une montagne, une vallée étroite, une montagne, une vallée étroite. Un conflit militaire dans ces paysages là est évidemment d’une difficulté insurmontable.

Troisième impression en arrivant dans la ville, une juxtaposition incroyable de deux zones où la vie grouille comme si de rien n’était et d’autres zones celles des ambassades, des quartiers militaires, de l’hôtel où nous nous trouvons où tout est barricadé, transformé en Fort Chabrol avec des murailles de béton, des chevaux de frise et des hommes armés jusqu’aux dents partout qui contrôlent les allées et venues. Là on sent bien que le pays est en guerre.

Nous avons passé la fin de matinée, le déjeuner et le début d’après-midi avec les militaires français et l’état major qui nous a expliqué longuement la situation militaire du conflit et j’ai vécu des moments assez émouvants : d’abord en retrouvant dans l’état major comme lieutenant colonel une jeune femme qui m’a demandé si je la reconnaissais parce qu’elle était mon étudiante à Sciences Po il y a 20 ans et que j’ai retrouvé avec beaucoup de plaisir et puis un peu plus tard quand j’ai rendu visite aux soldats tarbais, ceux du 1er RHP et ceux du 35e RAP, les hussards et les artilleurs tarbais avec qui j’ai passé un moment amical et détendu, leur transmettant à la fois le salut du pays et en même temps ma solidarité et mes amitiés.

Puis la fin de journée s’est organisée avec plein de rendez-vous avec des ministres, celui de l’intérieur, avec des personnalités notamment un ancien lieutenant du commandant Massoud avant de finir avec un diner à l’ambassade avec tous les ambassadeurs de la coalition pour une discussion absolument passionnante.

Ce pays est en guerre, ce conflit est difficile, cette société complexe à bien des égards et notre devoir à nous, parlementaires en mission, c’est d’essayer d’apporter quelques éléments de compréhension, quelques éclairages pédagogiques, ça ne sera pas facile à l’évidence mais le sujet mérite notre abnégation et nous y travaillons avec passion.

3 novembre

Kaboul. Nous poursuivons nos entretiens avec une multitude de personnalités, membres du gouvernement, parlementaires, diplomates et personnalités de tout ordre. La question centrale de nos discussions est celle de la réconciliation nationale et son corollaire, l’éventuelle négociation avec les talibans. Ce débat sur la réconciliation nationale ne part pas de rien : il est issu, bien sûr, de l’initiative prise par le président Karzaï que certains voudraient résumer à une basse initiative électoraliste à quelques mois de la consultation électorale.

Mais ces raisonnements sont évidemment infiniment plus lourds de sens. Le raisonnement de départ est simple. Puisque chacun sait bien qu’aucune victoire militaire n’est possible ici et que l’histoire nous enseigne qu’aucune puissance n’a jamais réussi à coloniser durablement l’Afghanistan. Alors même si la présence militaire est indispensable pour imposer un rapport de force, c’est une négociation politique et elle seule qui permettra de régler le conflit. Mais négocier avec qui, quand et comment ?

Le corollaire de ce raisonnement est le suivant : Peut-on négocier avec des talibans ? Et, plus précisément, existe-t-il des talibans modérés qu’on pourrait dissocier des talibans d’Al Qaïda et de Ben Laden ? Cette idée n’est pas acceptable pour bons nombres de nos interlocuteurs, les indiens en particulier et même les membres de l’alliance du Nord, les anciens amis du commandant Massoud.

Pourtant, on le sait bien, si on veut faire la paix, ce n’est pas avec ses alliés qu’il faut négocier mais avec ses ennemis. Tous les processus de paix ont reposé sur ce principe simple, l’instauration d’une paix demain par la négociation passe par les discussions avec ses ennemis d’hier.

Il me semble que cette évidence est largement ressentie ici dans ce pays complexe. D’ailleurs l’intuition que nous avons est que ces discussions ont lieu tout azimut. Mais il est d’une autre évidence qui ne se dit pas : toute négociation, pour être utile et efficace doit longtemps rester sécrète. Si elle est affichée trop publiquement elle peut apparaitre comme un aveu de faiblesse. Alors ici, comme ailleurs en d’autres temps, il semble bien qu’on discute beaucoup mais on en parle pas … Ce « discours de la méthode » repose sur un autre débat qui nous a longuement retenu hier soir avec une jolie « batterie » de diplomates : quels sont les objectifs réels de la présence de la coalition aujourd’hui en Afghanistan ? Cette « théorie des objectifs » fera l’objet de mon prochain papier.

A lire ou relire sur Bakchich.info

Depuis le 30 octobre, une mission parlementaire française se ballade entre l’Inde, le Pakistan et l’Afghanistan. Carnet de route par Jean Glavany, député et ancien ministre socialiste.
Après les dix soldats morts le 18 août dernier, quatre soldats français du 8e RPIMa (régiment de parachutistes d’infanterie de marine) ont été blessés en Afghanistan ce samedi 27 septembre, lors d’un accrochage avec des talibans. Si l’Afghanistan semble (…)
Alors que les photos publiées par « Paris Match » des talibans ayant massacré les soldats français le 18 août en Afghanistan continuent de faire des remous, « Bakchich » s’intéresse à la façon dont les Talibans communiquent. Portes-parole officiels, (…)

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9 MESSAGES

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  • Suite des aventures de Jean Glavany à Kaboul (2)
    le jeudi 6 novembre 2008 à 17:01, himalove a dit :

    La police locale et les gouverneurs de région, mis en place par le gouvernement Karzaï, parrainés par l’Otan, ont participé à une attaque d’envergure contre un poste tenu par l’armée américaine, en juillet, dans l’est de l’Afghanistan.

    La chose est consignée, dans un rapport américain, qui demande la suspension des gouverneurs de région et la suspension des policiers.

    Lire l’article : ‘Locals supported militants in attack on US post’

    Source : "The Dawn" ; article repris dans les pages anglaise de Bellaciao

    Extrait :

    "The report, released on Tuesday, recommended that the district’s Afghan police chief and governor be replaced, if not arrested and tried for committing crimes against the government. It also said the incident was an example of repeated problems in the volatile mountain region where the local population was offering “passive and active support” to the insurgents, which also had infiltrated the country’s security forces.

    Nine US troops were killed in the attack, launched just before midnight on July 12 by about 200 insurgents. Another 27 US troops were wounded, and of those, 11 were treated and returned to duty."

    Ce constat établi par le renseignement US ruine complètement l’argumentaire de ceux qui prétendent construire une armée nationale afghane, en symbiose avec leurs intérêts et valeurs.

    Ceux qu’on nomme hâtivement "taliban" ont infiltré, comme jadis les vietcongs au Vietnam, toutes les structures d’état, bâtis par les forces d’occupation.

    La politique des officiers "talibans" est, peut-être même, d’inciter leurs hommes à rejoindre l’armée et la police, entraînée par l’ISAF.

    Il serait grand temps que les troupes françaises et les officiers, chargés de l’instruction des supplétifs autochtones, rentrent en métropole.

    Acheminer des hommes et du matériel, dans un territoire tenu par une guérilla locale, soutenue par la population, c’est nécessairement, à son corps défendant, participer à la construction politique d’une armée nationale dont l’objectif est de mettre à la porte l’étranger.

  • Suite des aventures de Jean Glavany à Kaboul (2)
    le jeudi 6 novembre 2008 à 13:07, himalove a dit :

    Les gouvernementaux et les diplomates indiens se moquent gentiment de Jean Glavany quand ils lui disent que l’Inde refuse d’envoyer des soldats en Afghanistan…

    Il y a un minimum de 15 000 hommes, appartenant au Border Road Organization (BRO) et Indian Tibetan-Border Police, déployés en Afghanistan.

    Le génie militaire indien (BRO) y construit les routes ; et les para-militaires indiens entraînent l’armée afghane nationale (ANA).

    Lors de l’Opération "Enduring Freedom", en décembre 2001, le commandement stratégique américain de la zone Asie-Pacifique a demandé à la flotte militaire indienne, d’escorter les pétroliers du détroit d’Ormuz à celui de Malacca.

    Après l’attentat contre le parlement indien, le 13 décembre 2001, l’armée indienne a mobilisé presque 1 million de soldats, sur la ligne de contrôle, au Jammu-et-Cachemire, afin de fixer l’armée pakistanaise pendant l’invasion de l’Afghanistan par les troupes US.

    L’Inde y a construit 14 consulats et ambassades ; le RAW (recherche and analyses wing, services secrets indiens) encourage des entrepreneurs, des cadres, des ouvriers, à venir monter des entreprises et travailler à Kaboul et ailleurs.

    Le Pakistan a l’impression d’être pris en tenaille.

    Le chef d’état-major de l’armée américaine organise, en ce moment même, des manoeuvres militaires avec leurs homologues indiens, au Laddakh, dans une zone disputée, depuis 1984, avec l’armée pakistanaise, près du glacier Siachen.

    Au début septembre, le Major General Avi Mizrahi, chef de l’armée israélienne, visitait le Cachemire occupé, et discutait avec le général indien Deepak Kapoor, de la meilleure manière de juguler l’insurrection.

    A lire Jean Glavany, on apprend rien des enjeux et de l’implication des différentes puissances dans la région.

    Le nétaji (dirigeant en hindi) français a papoté, dans des hôtels cinq étoiles, avec de riches homologues et a dédaigné les visites à la Lok Sabah, au bazar, à l’université et dans les bidonvilles.

    Pourquoi Glavany n’a pas profité de son passage, en Inde, pour visiter Srinagar et parler avec les cachemiris de l’occupation militaire ?

    Si le député français l’avait fait, il aurait été plus intéressant à lire et à commenter.

    Car il y a un lien entre les situations en Afghanistan, zones pachtounes qui refusent la domination étrangère, les régions tribales insurgées du nord-ouest du Pakistan et l’insurrection du Cachemire occupé par l’armée indienne.

  • Suite des aventures de Jean Glavany à Kaboul (2)
    le mardi 4 novembre 2008 à 14:37, bobby the hedge a dit :
    glavany et framboises..
  • Suite des aventures de Jean Glavany à Kaboul (2)
    le mardi 4 novembre 2008 à 10:01, JM Bourget a dit :

    Comment des politiciens qui n’ont jamais entendu un coup de canon, et vu d’autres cadavres que ceux de leurs ennemis politiques, envoient des hommes faire la guerre à leur place. Pendant 25 ans j’ai assisté "live" (si on peut employer ce mot quant il s’agit de contempler la mort), au spectacle donné par des garçons dont le but était de couper l’autre en deux. Si, sur le tard, je suis content de connaitre la pensée d’un député comme Glavany qui trouve le « principe » de la guerre formidable même si sa mise en œuvre n’est pas à la hauteur de ses espoirs, c’est que cet homme est aussi un moyen de comprendre. Glavany ? C’est un prospectus. Avec cet excellent Jean, j’ai sous les yeux un de ces politiciens qui expédient des jeunes gens casser la gueule de toute forme bougnoule local (qui peut donc être noir ou jaune). Afin qu’il respecte un peu mieux le sort des femmes, Jules Ferry, LVMH, les DVD de Christian Clavier. Donc la démocratie. Je suis donc vraiment content d’avoir découvert les états d’âme d’un tel député. Qui va sans aucun doute, encourager ses amis à poursuivre une guerre aussi perdue qu’inutile (au PS, on peut faire confiance aux groupies de la "pensée" moscovicienne et autres engeances). Sur sa biographie Internet, le bon Jean ne nous dit pas s’il a fait son service militaire seulement entendu le bruit d’une balle à blanc ? Au moins Bush, lui, était-il était membre de la Garde Nationale, planqué aux USA pendant que les jeunes gens de son âge se faisaient tuer au Vietnam.

    Merci cher Jean de nous révéler que "le pays est en guerre (ndlr depuis 2000 ans !!!), que la situation est difficile et que la société est complexe". Ca mérite de consommer de l’équivalent carbone pour apprendre ça. Pour le reste, l’expérience est courageuse de confier ses "impressions" à Bakchich.

    • Suite des aventures de Jean Glavany à Kaboul (2)
      le mardi 4 novembre 2008 à 11:42, Cop Trang a dit :
      Merci cher Jean-Marie Bourget d’être enfin dans le sujet (c’est déjà beaucoup mieux que vos états d’âme sur Mariton postés sous l’article précédent). Pour ce qui est du sifflement de la balle à blanc, je m’interroge moins que vous : auriez-vous fait semblant d’oublier que, fils de militaire, Glavany ne devrait au moins pas être trop impressionné par les képis. Pour l’avoir croisé une fois ou deux, je suis de ceux qui pensent qu’il n’est pas du tout certain qu’il va "SANS AUCUN DOUTE, encourager ses amis à poursuivre une guerre aussi perdue qu’inutile".
      • Guy Mollet
        le mardi 4 novembre 2008 à 16:26, JM Bourget a dit :
        Je ne pense pas que Glavany soit un homme malhonnête. Je pense seulement à deux facteurs qui ont beaucoup de poids sur ses épaules. Le premier est l’idéologie dominante qui veut que, pour protéger la France, qu’il faut aller tuer du "taliban" en Afgha. Le second est la proximité de Glavany à Mitterrand qui est le champion de la guerre coloniale, principalement contre les Arabes. Il a été avec Mollet le moteur de l’expédition de Suez tout en étant celui de l’Algérie française avant de bombarder l’Irak. Contre le bougnoul, l’immense Mitterrand a mieux fait que Bush. Depuis cinquante ans, la sociale démocratie est ce qui se fait de mieux pour envoyer des jeunes,croiser la mort dans les sables exotiques…
        • Guy Mollet
          le mardi 4 novembre 2008 à 20:12, Cop Trang a dit :

          Glavany devait avoir 6 ans en 1956 …

          Nous espérons donc vous et moi qu’il encouragera ses collègues à trouver une issue permettant de mettre fin le plus rapidement possible à une guerre aussi perdue qu’inutile.

  • Suite des aventures de Jean Glavany à Kaboul (2)
    le mardi 4 novembre 2008 à 08:39, Phil2922 a dit :
    Les parlementaires en mission, en restant trop longtemps dans les ambassades, n’auront qu’une vue parcellaire du problème afghan. C’est dommage, car ces petits comptes-rendus de Glavany semblaient pouvoir nous apporter d’autres éléments que nous connaissons déjà, tout en étant à des milliers de kilomètres de ce pays… !
    • Suite des aventures de Jean Glavany à Kaboul (2)
      le mardi 4 novembre 2008 à 09:46

      C’est évident ; une mission parlementaire est quand même un exercice de style, encadré par des règles très strictes …

      Mais, personnellement, je vois déjà deux toutes petites choses qui ne manquent pas du tout d’intérêt : une rencontre avec un officier d’un certain niveau de responsabilité - même si elle est du beau sexe - alors qu’il l’a eue comme élève à Sciences Po il y a 20 ans et la rencontre avec des hommes de troupe d’un régiment tarbais. Un excellent moyen de se faire une idée sur le moral de notre contingent.

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