A l’aune des prochaines vacances d’été, une journaliste raconte les vacances passées de Nicolas et Cécilia aux États-Unis. « Mes vacances ratées avec Nicolas Sarkozy », qui sortira en librairie le 11 juin, revient sur un séjour ennuyeux ponctué par les coups d’éclat du couple présidentiel et par l’autocensure des médias.
Il y a des livres qui ne servent à priori à rien, mais dans lesquels on apprend quand même des choses. Le récit par Guillemette Faure, envoyée spéciale du Figaro, de RTL et d’autres médias à Wolfeboro, aux États-Unis, des vacances de Nicolas Sarkozy à l’été 2007 ne s’imposait pas d’emblée. Du moins, pas 10 mois après août 2007. Pourtant, Mes vacances ratées avec Nicolas Sarkozy, publié aux éditions Ramsay, repose la question et sert la réponse sur un plateau. Fallait-il suivre les vacances de Sarko à Wolfeboro ? Évidemment.
Aux États-Unis, quelque 150 journalistes, cameramen et photographes américains suivent les vacances estivales de leur président – il y en a même qui notent, jour après jour, le décompte précis des congés pris par George W. Bush. Comme dans n’importe quel service de DRH. Et cela ne pose de problème à personne. Des vacances, Bush s’en paie plus que Reagan, déjà connu pour aimer lézarder.
Sarko lézarde aussi, entre deux joggings, parfois dans la même matinée. Il s’ennuie, dans ces vacances hors de prix (22 000 euros la location hebdomadaire de la maison) au bord d’un lac de l’Amérique profonde. Tout le monde s’ennuie. Cécilia fait le tour des boutiques de vêtements mal coupés, les agents de la sécurité n’en peuvent plus, faisant quand ils sont « off » le tour des magasins de souvenirs de ce village « sans une seule boîte de nuit ». « Plus tard, l’un des types de la sécurité recroisé ailleurs confiera à quel point Nicolas Sarkozy s’est barbé pendant ses vacances ». Pourtant il l’a assuré, c’était « fantastique »… Les journalistes aussi s’ennuient à mourir. Faut-il faire une dépêche à chaque jogging ? A chaque coup de rame ?
Heureusement la presse est là quand Cécilia, censée couver une angine blanche au point de ne pas répondre à l’invitation des Bush, se balade en short et tee-shirt dans la rue principale de Wolfeboro. Cela se saura, et c’est bien. Et quand Sarko s’en prend à deux photographes américains qui osent le photographier, ça se sait, et c’est bien. Une situation tellement impensable outre-Atlantique que ça en devient la blague du village : « Les jours suivants, dans Wolfeboro, des habitants qui reconnaissent les journalistes rigolent : ”Vous suivez Sarkozy ? Faites attention à vous !” », écrit l’auteur.
Apparaissent vite dans ce récit écrit d’une plume leste les petits arrangements de la presse – française – et les mini censures. « Le président était déjà en vacances depuis une semaine quand j’ai reçu un e-mail du JDD. Inutile de t’exciter sur le nom des amis qui financent le voyage, on m’a fait comprendre qu’il ne fallait faire aucune vague », écrit Guillemette Faure. Il a fallu que Le Monde s’y mette et que Sarko décroche son téléphone, au dernier jour, pour qu’on sache que les Agostinelli et les Cromback, des amis, avaient payé la note des vacances américaines. On ne sait pourquoi, mais que les Français apprennent que Rachida Dati est du voyage présidentiel indispose. Pourquoi ? Mystère. Mais à Paris Match, raconte la journaliste, le sujet est « délicat ».
Après la nuit du Fouquet’s, au soir de la victoire à la présidentielle de mai 2007, Wolfeboro en second moment fondateur de la Sarkozie.
La république est en plastoc.
Incassable (Kasstoipovcon), jetable, recyclable. Ecotaxée, surfacturée, monopolisée, stérilisée.
Génétiquement modifiée, disons.
C’est un ersatz, on fait avec. On a choisi la classe…
Le repos du guerrier, ça méritait bien la Une.
Et si même le président s’ennuie, alors je comprends mieux que les franssais fassent tout le temps la gueule.
Ca doit être la rock’n roll pipole attitude, ah que coucou !
Ennuyons-nous donc, dignement comme il sied.
La démocratie est en plastique recyclable.
Sans danger pour l’environnement.
Au fait c’est quand la guerre ?