Un petit suspense plane au dessus du conseil des ministres du mercredi 21 mars : quel sera l’accueil réservé à Azouz Begag ?
Car le bon ministre délégué à la promotion de l’égalité des chances, vaste chantier sans grand budget, a séché la dernière session. « Une migraine politique », sourient quelques uns.
Et depuis la semaine dernière, Begag a reçu beaucoup de coups de fils et pris une posture peu en cour au gouvernement : se déclarer crânement et ouvertement bayrouiste. Ce qui lui a valu deux coups de fils du candidat centriste, l’un avant sa prise de position, histoire de le motiver, l’autre tout juste après pour le féliciter. Entre temps, un coup de fil socialiste s’est immiscé, destiné à prendre la température avant le deuxième tour de la présidentielle.
Bref, pas de quoi réchauffer ses relations avec le clan Sarko, qui souffrent d’un froid sibérien depuis la crise des banlieues (cf Brice, y fait rien qu’à casser Azouz).
Avec l’Élysée la donne est différente. Le château « observe avec délectation » la percée de Bayrou dans les sondages, et ne peut voir que d’un bon oeil tout rallié au candidat UDF.
D’autant que Begag a un autre atout dans sa manche, qui ne devrait déplaire à la Chiraquie finissante et au grand Jacques : un livre à paraître chez Fayard (Maison d’édition qui a publié L’inconnu de l’Élysée), le 11 avril prochain.
Son titre, Un mouton dans la baignoire, sonne déjà comme un réquisitoire contre le ministre de l’Intérieur et des Contraventions, et sa célèbre envolée sur la France qu’il ne voulait plus : celle des « filles excisées », des « filles mariées de force » et des « moutons qu’on égorge dans la baignoire ».
Au passage, Jean-Louis Borloo, le ministre du Travail, prendra une rasade, « pour ne lui avoir laissé aucun espace ». Et la presse, notamment Le Monde, aussi, pour l’avoir fait passer « pour le bicot de service », en diffusant largement la photo où, lors d’une séance de question au parlement, Villepin lui pose une main sur l’épaule.
Bref autant de raisons pour que le Président lui réserve, mercredi 21 mars, un accueil chaleureux.
Xavier meunier se trompe : la main de Villepin n’est pas sur l’épaule d’Azouz Begag ; mais elle lui caresse le crâne, ce qui est fort différent dans le signe. J’avais vu cette photo dans la presse, mais pas moyen de la trouver sur Google ! comme par hasard ! Quand on écoute Barbara Cassin parler de son livre Google moichez Albin Michel, on apprend que les sphères du pouvoir peuvent avoir des tractations avec Google. J’ai finalement trouvé la photo et l’ai mise ici : http://minilien.com/ ?QhB6aWi3oi
bien cordialement