Face aux chiens de presse, il est grand temps de rééquilibrer le débat en affirmant que Florence Woerth est économe, qu’elle n’a pas de pot en affaires et que son mari n’intervient pas facilement quand on le sollicite.
Le moment est venu de prendre la défense du couple Woerth, trop injustement mis en cause par des médias haineux et inconséquents. Pour l’avoir personnellement éprouvé, je peux affirmer trois vérités, Florence Woerth est économe, elle n’a pas de pot en affaires et son mari n’intervient pas facilement quand on le sollicite.
Partons de zéro. Eric Woerth, diplômé d’HEC, prospère dans le domaine de l’audit d’entreprise, Il travaille notamment pour le cabinet Andersen spécialisé dans les comptes, bien sûr. Parallèlement ce Buster Keaton de la comptabilité se sent pousser des ailes politiques. Il adhère au RPR, parrainé par Mancel, élu de l’Oise, la région d’Eric, et secrétaire général du parti de Chirac. Un Mancel qui, à force de se payer des Ferrari et des lits rotatifs avec de l’argent public, va finir par subir une petite claque de la part de la justice. Woerth devient aussi l’adjoint de Louise-Yvonne Casetta « la trésorière occulte du RPR » qui, elle, va être récompensée de six mois de prison avec sursis, pour avoir mis les mains dans l’argent sale issu du « marché des lycées d’Ile de France ». Woerth, le si discret adjoint de Louis-Yvonne passe sans encombre le mauvais cap de cette ennuyeuse enquête… Il va donc pouvoir s’occuper des sous pour les campagnes présidentielles de Chirac en 1995 avec récidive en 2002. Des moments de la vie où Woerth, forcément, ne croise que des gens honnêtes et généreux.
Ce préambule pour indiquer que le bon Eric, expert en argent politique, n’est pas exactement l’oie blanche qu’il veut nous montrer. Ce vertueux n’a-t-il pas créé le « Club de la boussole » dont la charte était « la fidélité à Jacques Chirac », pour mieux le trahir.
Mais revenons aux qualités de Florence, la fidèle épouse de l’ex-comptable de Chirac… Si on peut affirmer qu’elle n’a pas de chance en affaires, c’est en raison de sa carrière manquée à la banque Rothschild. Entrée dans ce précieux temple de l’argent en 1997, au moment où Eric commence à se faire un petit nom en politique, assez vite Florence fait florès à la tête d’une unité qui place du fric dans les nouvelles technologies.
Tout marche si bien que de fortes sommes, extraites de la fortune « privée » des Rothschild, sont confiées à la sagacité de Florence. Las, c’est si bien la catastrophe que les patrons de la banque envisagent de se priver des services de Florence. Ce qui serait une erreur politique. La femme de Woerth est donc évacuée vers la com’ du groupe, où ça craint moins pour la prospérité des tas d’euros. Quand on sait, après les révélations de Mediapart, que Clymène, la boîte où Florence a été engagée après Rothschild, a perdu 100 millions en neuf ans, on se demande si cette écuyère de qualité, cette femme à cheval, ne porte pas malchance ?
En ce qui concerne son sens de l’économie, il a été éprouvé, par une anecdote, il y a un an à Chamonix où, en compagnie de Bouton, le président déchu de la Société Générale (avec des tonnes de parachutes en platine), elle s’est inscrite pour jouer au golf. Florence et son ami Bouton ont tenté de prendre le départ du parcours sans avoir à payer le droit d’entrée dit « green fee », au prétexte qu’elle et son camarade milliardaire sont des « VIP ». Il fut répondu à ses deux indigents : « Ici, à Chamonix, nous sommes tous des VIP ». Vlan, la Carte Bleue a été nécessaire. Donc Florence, semblable à Guy Roux, « ne gâche pas ».
Enfin, si j’affirme que le bon Eric est insensible aux demandes d’intervention, c’est pour lui avoir fort courtoisement écrit afin qu’il fasse cesser le bruit émis par la machinerie de conditionnement d’air de la Paierie Générale à Paris, une usine à gaz installée sur un toit et qui importune le voisinage. Le bon Eric, « camarade alpiniste » m’a répondu qu’il ne pouvait rien faire face aux nuisances de cette Pairie, pourtant placée sous ses ordres… C’est vous dire que ce n’est sûrement pas pour faire plaisir à une certaine dame Bettencourt, en plus une milliardaire pour laquelle sa femme travaille, qu’il va lever le petit doigt. Ce mec-là, c’est Elliot Ness.
Cher Jacques-Marie,
Certes, au vu du CV impressionnant de Monsieur Eric Woerth, comme de celui de son épouse VIP de Chamonix, la comparaison avec le célèbre Elliot Ness est juste et plus que méritée moralement tant ce ministre fleure bon l’incorruptibilité la plus totale.
Cependant, dans le film "les incorruptibles", et sans remettre en cause votre travail comparatif, du fait de son physique d’honnête comptable, ne pensez-vous pas que cher Eric ressemble plus à cet acteur avec lunettes, petit, mais d’une intégrité admirable, qui joue le rôle de l’inspecteur du fisc aux côtés de Ness ?
Il me semble que la profession ministérielle de cher Eric et son visage avenant de comptable redoutable le rapprocherait plus de cet inspecteur du fisc que du patron de la brigade policière.
La comparaison me paraît d’autant plus valide que c’est de plus ce petit inspecteur du fisc qui eut l’idée géniale qui a fini par envoyer Al Capone en prison….pour fraude fiscale !!!
Ne verriez-vous pas un signe du destin à 80 ans de distance dans ces ressemblances qui ne sauraient échapper à vos yeux satiriques ?
Bien cordialement,