La Fédération anglaise de football met en garde contre le recrutement de jeunes joueurs via des "amis" agents sur les réseaux sociaux.
À l’occasion de la rentrée des classes, Barack Obama aurait mis en garde les élèves d’un lycée d’Arlington près de Washington sur le thème « attention à ce que vous postez sur Facebook, cela pourrait se retourner contre vous tôt ou tard ». Un avertissement qui a fait beaucoup plus de bruit que celui, pourtant moins banal, lancé par la Fédération anglaise de football, elle aussi inquiète des dérives observées sur les réseaux sociaux. Dans une circulaire envoyée cet été directement aux agents de joueurs agrées, elle leur demande explicitement de ne pas entrer en contact avec les joueurs par l’intermédiaire de ce type de sites.
Le message est extrêmement clair : « Nous avons été contactés par de nombreux clubs (…). Il semble que certains agents utilisent Facebook, Myspace ou Bebo pour prendre des contacts et ‘devenir ami’ de joueurs, et particulièrement de jeunes joueurs. »
Bien sûr, la Fédération anglaise n’a aucun moyen véritable de s’opposer à ce genre de pratiques. Elle n’en appelle pas moins à la responsabilité du milieu, et n’hésite pas à lancer un appel à la délation. S’il s’avérait que des agents peu scrupuleux prennent contact avec des joueurs de moins de 16 ans ou qui sont encore scolarisés à temps plein, elle serait « reconnaissante » que l’information soit portée à sa connaissance. Soit en contactant un membre de son équipe de Régulation Financière, soit en appelant sa Helpline ou son numéro spécial pour whistleblower ( littéralement « celui qui siffle pour attirer l’attention », expression popularisée lorsque la mode de la dénonciation des délits financiers était à son sommet en terre anglo-saxonne).
Plus précisément, l’autorité du foot british enjoint les agents de ne pas se servir des réseaux sociaux pour prendre contact avec les joueurs dans le but de leur faire signer un mandat de représentation lorsqu’ils ont déjà donné un mandat exclusif à un autre agent ou pour entreprendre des approches illégales en vue d’une transaction.
C’est vrai que des agents de joueurs déguisés via des ‘pseudos’ avec photos à l’appui, en créatures de rêve californiennes ou russes de passage en Angleterre, faisant à des gamins boutonneux des propositions suggestives, susceptibles de leur faire faire l’impasse sur leur dernière année scolaire, a quelque chose de « shocking ». Même avec un mandat exclusif à la clé !