Journal plutôt bien élevé, mais qui se complaît dans « l’impertinence », Le Point a frappé un grand coup, le 3 juillet dernier. Sans que personne ne s’en rende compte ou relève l’audace. Peut-être la torpeur estivale… mais l’hebdo fondé par Claude Imbert a tourné le dos à ses vieux préceptes. Fini, ses ritournelles à la Cabrel, « c’était mieux avant » ou sa complaisance à embrasser un glorieux passé de la France étouffé au choix par le mammouth de l’éducation national, l’impossibilité de réforme etc… Le Point a fait sa révolution.
Les germes se nichent là, en page 61 du n°1868, habilement transvasée sur Internet. Et se cache sous des atours bien proprets. Pierre Le Coz, raie au milieu, photo bien rasée, « agrégé de philosophie, docteur en sciences de la vie et de la santé » (un gars qui pense donc) et surtout « vice président du comité consultatif national d’éthique » (c’est important pour la suite), déverse sa logorrhée sur la santé publique, amenant la cerise sur le gâteau d’un fort joli dossier « Trop chers médicaments ».
Pour information, le comité national d’éthique, dont Pierre Le Coz est tout de même vice-président, a été créé en 1983 par François Mitterrand, le président de la République nomme le patron de ce machin par décret et les autres membres sont nommés à la louche (39 personnalités) pour 4 ans. A piocher dans les chercheurs, les représentants des grands courants philosophiques et spirituels ou leurs compétences et leurs intérêts pour l’éthique.
Et dans ce maelström, donc, Le Coz est vice-président, un cador. Qui n’hésite pas à asséner sa pensée. L’histoire ne dit pas dans quel cadre, philosophie spirituelle, recherche, ou pour son intérêt ou sa compétence en matière d’éthique il a été recruté. Les révolutionnaires ont leurs légendes après tout.
Mais voilà que trépignent ces godelureaux de lecteurs. Alors voilà la grande vérité assénée par Le Coz quant à la santé.
« L’individualisme a vécu (…) Nos ressources n’étant pas illimitées, il faut essayer de les répartir de façon plus rationnelle. Aujourd’hui on est bien obligé d’admettre que si la santé n’a pas de prix elle a un coût. Et les médecins doivent désormais tenir compte du prix des médicaments dans leur décision. Notre vision va devenir sacrificielle : il vaut mieux correctement prendre en charge un père de famille de 40 ans, qui est rentable pour la société qu’une personne de 80 ans qui n’a pas toute sa tête ». Voilà c’est dit. Relisez attentivement, c’est beau c’est grand, c’est fort. Presque un appel à la canicule, une ode à l’intérêt collectif primant sur la liberté individuelle. À bas les vieux, vivent les producteurs. Et cela vient du Point, à la limite du bolchevisme sanitaire. Sans doute la couleur rouge de l’hebdo a-t-elle finalement contaminé quelques pages. Gaffe quand même avec des garants de l’éthique comme Le Coz, les plus tout jeunes chroniqueurs du Point (Allègre, Imbert) pourraient être privé de verre d’eau pendant l’été. De toute façon le meilleur est déjà parti. Jean-François Revel, tu nous manques…
Bonjour bien que l’article ne soit pas récent. Il me semble juste de vous signifier Mr Xavier MONNIER, que VOS propos sont scandaleux " Gaffe quand même avec des garants de l’éthique comme Le Coz, les plus tout jeunes chroniqueurs du Point (Allègre, Imbert) pourraient être privé de verre d’eau pendant l’été." Il me semble nécessaire voir totalement indispensable de connaitre ce qu’est éthique médicale, les problèmes qu’elle soulèvent… etc Car il est très facile de cracher sur les propos du Dr LE COZ, cependant il ne parle que d’une vérité ! de plus parler d’un phénomène de société n’implique pas que nous soyons en accord avec. Vous le faîtes passer pour un monstre qui voudrait sacrifier tous les " vieux ", c’est faux, la première chose qu’il nous a enseigné à la faculté de Médecine, c’est que " Personne ne PEUT être sacrifier au nom de la société, pour le bonheur du plus grand nombre". Il a insisté avec hardeur sur ce point et n’a cessé de maintenir ce cap de pensée tout au long de son enseignement, ainsi qu’il le fait dans sa carrière. Je vous notifie au passage, que la réalité du coût de la médecine est une réalité affligeante certes, mais une réalité quand même. Alors pour ceux dont ce n’est pas le domaine et qui lui crache ouvertement dessus, plongez vous dans les livres avant de critiquer. Il est totalement inacceptable que de telles accusations soient prisent au sérieu. Votre métier à vous n’est-il pas d’informer ? Il ne semble pas que ce soit le chemin que vous ayez pris dans cet article, il est haineux et étroit d’esprit. Crier au scandal alors qu’on ne maitrise pas le sujet dont on parle est typique et regrétable.
rappelons aussi que le Dr LE COZ, est vis-président du CCNE, il n’a pas été élu par hasard. Ses convictions et son mode de pensée ont fait leurs preuves.
Si vous n’êtes pas satisfait de la manière dont agit le CCNE, retournez faire des études et prenez leur place. Cependant penser que l’on peut sans difficulté sauver tout le monde est utopique et enfantin. La gestion de la santé est énormément complexe et à moins que vous ayez fait des études poussées dans ce vaste domaine, Vous n’avez pas le droit de parler ainsi de cet article : Car que proposeriez Vous pour palier au manque de moyen ? certainement rien de réalisable.
Je suis vraiement déçu par votre article Mr Xavier Monnier. Vous parlez d’un article intitulé "entretien avec Pierre Le Coz". Le point nous présente donc les idées émisent par Pierre Le Coz. A aucun moment dans votre article vous nous démontré que cette opinion est partagé par la rédaction du Point.
Un journal ne peu plus autoriser une personnalité a s’exprimé sans en partager les idées ? (Pour prendre un exemple extrème tous les journaux qui publient des phrases de Le Pen, en approuve les idées ?)
Bakchich a un rôle important à jouer pour conserver son status de contestataire sérieux ; votre article ne sert qu’une seul chose : nuire à la crédibilité journalistique de Bakchich.
Le cynisme de M. Le Coz est-il conscient ?
La sécurité sociale française collecte des cotisations PROPORTIONNELLES pour des prestations EGALES POUR TOUS. Autrement dit, pour une certaine catégorie de cotisants, le service rendu est payé de deux à dix, vingt ou trente fois son vrai prix. Une telle discrimination attente aux droits de l’homme.
Mais là où ça deviendrait hallucinant, c(’est quand une personne de 80 ans ou plus ayant cotisé toute sa vie pour plusieurs fois le prix que ça vaut et n’ayant jamais ou que rarement été malade, donc ayant largement financé le système à fonds perdus, se verrait refuser des soins sous prétexte de son grand âge !
M. Le Coz ne voit même pas l’énormité de ça. Il se croit libéral alors qu’il pense et écrit en bolchevik de la pire espèce.
La conclusion, c’est qu’il faut rendre leur argent aux gens et que chacun se débrouille pour financer sa propre protection sociale !