Le Figaro a adroitement coupé une photo de Nicolas Sarkozy, qui avait été shooté en flagrant délit de laisser-aller, les mains dans les poches en face d’un soldat pleurant ses camarades tués en Afghanistan. À chaque année, suffit sa peine : l’année passée, Paris Match avait fait disparaître ses poignées d’amour, au tour du Figaro de lui apprendre la politesse ?
Une des photos que Le Figaro publiait le lendemain de la visite de Nicolas Sarkozy en Afghanistan, représente le président en train d’écouter un soldat du 8eRPIMa pleurant la mort de ses camarades.
Cette photo est doublement surprenante.
D’abord, Nicolas Sarkozy a un regard un tantinet hautain. Le lecteur attentif pourra y voir une pointe de dédain, voire un rictus légèrement méprisant. Regarde-t-il de haut ce militaire plié par la douleur ? Difficile de dire où se porte le regard du président. Regarde-t-il de travers le jeune homme en pleurs, ou montre-t-il son indifférence ? Le lecteur a le choix entre deux interprétations. Un, que Sarkozy est en train de penser « mais quel est ce militaire qui ne sait pas se tenir, on peut assister à la mort de ses camarades sans se répandre ainsi… » . Deux, que le président s’impatiente : « C’est pour voir des hommes en pleurs que l’on m’a dérangé pendant les vacances ? »
Cette interprétation serait bien malveillante si le président n’écoutait pas les mains dans les poches ce jeune homme en larmes.
La direction du Figaro s’est très certainement aperçue de sa bévue. Les parents des soldats envoyés en Afghanistan s’en sont d’ailleurs plaints à Bakchich, jugeant cette posture « indécente ». Mais c’est la seule photo existante qui met en scène Sarkozy aux côtés d’un soldat en larmes.
Les professionnels savent que la souffrance créé l’empathie des lecteurs. C’est sans doute pour cela que Le Figaro utilise cette photo une deuxième fois dans Le Figaro Magazine du 23 août dernier. Cette fois-ci, le journal est plus précautionneux, l’image est cadrée plus serrée. Du coup, le président de la République n’a plus les mains dans les poches !
L’honneur est sauf et l’histoire davantage cohérente. Le jeune parachutiste peut continuer à pleurer ses camarades morts pour la France, et le Président de la République peut souhaiter que l’armée intensifie son « combat contre le terrorisme ».
Lire ou relire dans Bakchich :
Votre interprétation de la photo est abusive et franchement pas du tout impartiale. Vous dites y voir un air hautain voire méprisant et ensuite 2 choix s’offrent à nous d’après vous (expert en images fixes ?) : Un, que Sarkozy est en train de penser « mais quel est ce militaire qui ne sait pas se tenir, on peut assister à la mort de ses camarades sans se répandre ainsi… » . Deux, que le président s’impatiente : « C’est pour voir des hommes en pleurs que l’on m’a dérangé pendant les vacances ? »
C’est vraiment n’importe quoi, vs sortez des interprétations abusives (mais ça vs fait vendre je suppose, du moins on vs lit).
JE me permet de vs signaler que le fait d’avoir les mains dans les poches sur 1 photo ne signifie absolument rien. Ensuite son attitude sur une photo ne traduit absolument pas son sentiment sur le moment, complètement idiot et très loin d’un niveau journalistique même de bas étage. Reprenez ttes vos photos au cours d’anniversiares, de mariage ou même d’enterrements et vous en trouverez sur lesquelles vs ne semblez pas respecter le moment (soit joyeux soit triste).
JE suis vraiment halluciné d’encore lire des attaques très basses, ça me rappelle du haut journalisme (le SMS. Qu’on’aime pas sa politique (ou même le personnage) d’accord mais ne tombez pas ds la caricature ou la diffamation SVP.
A notre glorieux chef des armées je dirais bien ce que j’ai entendu 10 000 fois lors de mon service militaire chez les planqués/glandeurs : "Les mains dans les poches putain, si t’as une couille qui explose t’as plus d’mains bordel !!!"
Non les mains dans les poches se n’est pas classe, notre glorieux chef n’en a pas, il ne peut que l’acheter au travers d’accessoires de luxe.
Hormis cela je tiens à témoigner une pensée pour les victimes, militaires et civiles.