Relents néo-coloniaux sur fond de conflit d’intérêt et de corruption, la République Démocratique du Congo s’insurge contre ses « anciens pères ».
Le temps des règlements de comptes a sonné entre Bruxelles et Kinshasa. Les relations entre les deux gouvernements n’étaient pas excellentes en 2007, mais elles sont maintenant exécrables. La dernière triple visite ministérielle belge à Kinshasa (rien moins que les ministres des Affaires étrangères, de la Défense et de la Coopération avaient fait le déplacement !) a été l’occasion d’échanges peu diplomatiques avec Joseph Kabila tout d’abord, puis en public, lors du cocktail donné dans les jardins de la résidence de l’ambassadeur. Karel De Gucht, le ministre belge des Affaires étrangères, y a fait un discours musclé tout entier dédié à la « bonne gouvernance » : la lutte contre la corruption, l’amélioration de la gestion publique, la transparence, la sécurité et la lutte contre les violences sexuelles commises dans l’Est du pays et qualifiées par lui de « cauchemardesques » ont été au centre de son intervention devant un parterre de Congolais et diplomates kinois.
Pour être encore plus explicite, il a continué sa leçon « improvisée » sur la gouvernance en disant : « La bonne gouvernance, cela signifie s’attaquer aux privilèges fabuleux de certains. Il faut s’attendre à une farouche résistance de tous ceux qui n’hésitent pas à sacrifier le bien-être de la population pour leur enrichissement personnel. Ce combat n’est possible qu’avec l’adhésion de nos interlocuteurs congolais. Adhésion qui doit maintenant se manifester en paroles et en actes » De retour en Belgique, Karel De Gucht a renchéri en parlant à la RTBF d’un « droit de regard moral » de la Belgique sur la politique congolaise « au nom des 200 millions de dollars que nous vous donnons au titre de l’aide » (sic). Depuis la presse kinoise parle de crise ouverte.
Ce qui s’est immédiatement traduit en actes n’est pas le combat pour la bonne gouvernance mais la colère de Joseph Kabila : le conseil des ministres de vendredi dernier s’est drapé dans la dignité du Congo offensé et décision a été prise de procéder au réexamen des termes de la coopération entre les deux pays, de rappeler en consultation l’ambassadeur de RDC en Belgique et de fermer le consulat congolais à Anvers. Pourquoi le consulat d’Anvers ? Parce que les milieux diamantaires y font leur demande de visas.
Depuis la signature des contrats chinois (pour quelques milliards de $ en 2007 !), Bruxelles et Kinshasa sont à couteaux tirés. En pleine crise intérieure, la Belgique supporte mal de voir sa chasse gardée s’émanciper et ses entreprises écartées. Pendant que le ton monte entre les chancelleries, on s’active dans une guerre de coulisses. Premier à tomber au champ du déshonneur : Pierre Chevalier, représentant spécial du gouvernement belge au Conseil de Sécurité, a dû démissionner précipitamment début mai après la révélation de ses liens avec l’industrie minière en RDC. Élu libéral flamand, il était administrateur délégué du groupe Forrest – l’homme fort du Katanga - alors que la question de l’exploitation illégale des ressources naturelles en RDC fait partie de l’agenda du Conseil de Sécurité. Le conflit d’intérêts était manifeste et il lui a été demandé de renoncer à représenter son pays. Réponse du berger à la bergère : le 13 mai, la Banque Centrale Congolaise a été inculpée de blanchiment par la justice belge dans le cadre d’une affaire de « disparition de fonds détournés au préjudice d’une société minière congolaise au départ de comptes ouverts dans une banque belge » ! Cette affaire qui remonte à 2004 et se serait soldée par l’évanouissement de 80 millions de $ implique « malheureusement » l’ex-PDG de la MIBA , Jean-Charles Okoto, également ex-président du parti de Joseph Kabila, le PPRD.
En choisissant de dénoncer la mauvaise gouvernance congolaise, Karel De Gucht a choisi un terrain dangereux pour déclencher les hostilités entre Bruxelles et Kinshasa : la longue et tumultueuse histoire des intérêts belges en RDC garantit quelques effets boomerang - comme Pierre Chevalier. En attendant d’autres coups bas au pays de Tintin, l’actuelle crise conjugale belgo-congolaise révèle la difficulté, voire l’hypocrisie, de parler de bonne gouvernance en Afrique pour certains pays européens. Les « petites affaires » se conciliant mal avec la promotion de la bonne gouvernance, les gouvernements africains se font un plaisir de donner une leçon aux donneurs de leçons.
Salut à tous, frères Africains, et BRAVO pour cette belle avancé dans la lutte sans fin contre la corruption et l’exploitation.
Les familles des marchands d’esclaves sont toujours aux affaires, ils trouvent toujours des complices pour les aider dans leurs sinistres entreprises meurtrières.
Faisons la Justice, ici et là-bas, une bonne fois pour toutes, pour enfin pouvoir vivre en paix avec nos frères et nous débarrasser des tyrans et leurs complices.
En tant que citoyen Européen je suis indigné par l’arrogance et la duplicité de certains responsables politiques. Je soutiens néanmoins ceux qui portent des parole de PAIX et dont les actes sont empreints de SAGESSE.
Amis Africains, travaillez d’égal à égal avec les Chinois, les Indiens, les Latino-Américains, les Russes qui vous voulez mais ne changez pas un maître pour un autre maître.
AFRICA UNITE ! Union Africaine = Union Européenne = Union Latino-Américaine
Cette unité, vous devez la construire, et nous voulons vous y aider, à refaire de l’Afrique un continent de paix et de diversité.
L’humanité vient de l’Afrique ! Comment pouvons-nous voir nos frères mourir sans réagir ?
Ma peau est blanche mais mon sang est rouge, comme le tien, mon frère ! C’est le sang du peuple qui lutte pour la LIBERTE.
Ni guerres ! Ni armes ! Ni famines ! Ni injustice !
On peut le faire mais nous devons être unis et organisés.
"Penser global, agir local"