Henri Guaino est en colère contre « Paris Match ». Le conseiller de Sarkozy se confie à deux journalistes de « Bakchich ».
En voyage au Caire début avril, Henri Guaino, le conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, attend d’être reçu par les autorités égyptiennes dans le cadre de l’Union Méditerranéenne, l’un des dossiers qu’il suit pour l’Élysée. Coup de fil d’un journaliste de Paris Match qu’il connaît, François de Labarre, qui suit l’Élysée.
Il parle de l’Euro Méditerranée, de ses missions à l’Élysée. Puis vient le moment où il doit prendre congé. Labarre conclue : « au fait que pensez-vous de Jean-François Copé se plaint que l’on vous voie trop à la télévision, comment réagissez-vous ? ». Guaino répond en riant : « personne n’empêche monsieur Copé d’aller à la télévision », et raccroche.
Dans Paris Match, cette semaine, en page 99, sous un« titre » général accrocheur « Bras de fer entre les collaborateurs de l’Élysée et l’UMP » et un entretien avec Copé, est publiée une interview de Guaino par Labarre. Le journaliste demande à Guaino de réagir sur sa « liberté de ton », puis sur son « sentiment d’avoir volé la vedette aux professionnels de la politique » et d’autres questions auxquelles le conseiller présidentiel n’a, dit-il, jamais répondues. La petite phrase s’est transformée en un entretien totalement inventé.
Depuis, Guaino ne décolère pas. Coup de fil au collaborateur du journal. Celui-ci, un peu désemparé, répond qu’il est désolé. A Bakchich, ce dernier explique que « l’entretien n’était pas off, qu’il a pris des notes pendant la conversation ». Il ajoute que Guaino « ne savait pas » que la conversation sortirait « sous forme d’interview ». C’est bien de cela qu’il s’agit…
Pour le reste de l’entretien à Bakchich, le conseiller du Président a évoqué ses passions et les négociations avec les chefs d’États méditerranéens, qu’il tente de convaincre de venir au sommet de Paris, le 13 juillet prochain, au Grand Palais. Sans forfanterie, il a raconté ses petites victoires et ses contraintes quotidiennes, voire ses difficultés. Il nous a parlé des tensions entre la Syrie et le Liban, évoque la difficulté de faire venir Kadhafi, en personne à Paris, puisqu’Israël sera présent, et parlé des relations difficiles de la France et de l’Algérie.
Bonjour. Je me permets de commenter à ma façon, qui est celle du "Kasstoipovcon" que je suis.
J’approuve sans réserve cet article et les arguments, dans les commentaires, des journalistes de Backchich qui le justifient et l’expliquent.
Cette pédagogie ne peut que faire du bien là où ça fait mal : merci Backchich.
Quant à M. Guaino, je suis partagé à son sujet.
Je trouve dommage en fait, qu’il en soit réduit à servir SarkoCo, autant dire une cause perdue d’avance.
J’espère que ça ne ruinera pas sa carrière. Cet homme pourrait être plus utile à son pays dans d’autres circonstances.
Ce n’est pas que j’approuve ses idées, ne les connaissant pas. Mais je veux dire qu’il me paraît néanmoins avoir un potentiel, du moins une singularité intéressante.
En fransse hélas, les gens semblent délibérément et intentionellement mal placés.
Névrose collective ? Aveuglement ?
Allons plutôt aux sources de notre viellie république, car nous n’en avons pas encore, semble-tl, tiré tous les enseignements.
Notre beau pays eut parfois des lumlères plus lumineuses… héhéhé.
M. Rothé,
Une erreur dans votre article : ce n’est pas "une petite phrase qui s’est transformée en un entretien totalement inventé". Mais un entretien qui s’est transformé en entretien. J’ai eu une conversation téléphonique avec Monsieur Guaino, j’ai pris des notes et je les ai transcrites.
Cordialement,
Francois de Labarre Paris Match
Courage, Bertrand, ce n’est qu’un mauvais moment à passer : désavoué par le directeur de votre rédaction, accablé par le "médiateur" du site et délicatement achevé par la personne mise en cause dans votre article. ça rappelle presque l’aventure arrivée à l’auteur d’une brève devenue célèbre sur un SMS présidentiel… Mais, bon, Guaino, lui, n’a pas fait savoir son mécontentement (sans forfanterie).
Joseph
Pour un lecteur extérieur au monde de la presse c’est tout de même fort intéressant de pénétrer dans les coulisses de l’info. Si le journaliste qui a interviewé Guaino a été gêné par le traitement réservé à son info, ça en dit aussi long sur Paris Match que sur Guaino.
Mieux vaut trop d’info (factuellement juste) que pas assez. Laissez les lecteurs juger de l’intérêt ensuite.
Depuis, Guaino ne décolère pas. Coup de fil au collaborateur du journal. Celui-ci, un peu désemparé, répond qu’il est désolé. A Bakchich, ce dernier explique que « l’entretien n’était pas off, qu’il a pris des notes pendant la conversation ». Il ajoute que Guaino « ne savait pas » que la conversation sortirait « sous forme d’interview ». C’est bien de cela qu’il s’agit…
On, Off, interview, synthèse, c’est kikif
Guaino n’assume pas ses dires, il veut nous faire croire qu’il a la naïveté de penser qu’un journaliste pose des questions en prenant des notes pour finir par en faire des confettis ?