Sur France Inter, BHL a encore clamé avoir découvert Obama. Mais l’intellectuel à la blanche chemise s’est emmêlé les pinceaux.
Pour les ignares qui ne le savaient pas encore, c’est Bernard-Henri Lévy qui a découvert Barack Obama… Quand 4 ans après la convention démocrate qui l’a fait connaître, l’Américain s’est fait élire, notre intellectuel visionnaire s’est empressé de rappeler sur tous les plateaux télés son extraordinaire prédiction. Que la plupart des journalistes de France et de Navarre qui ont assisté au fameux discours du 27 juillet 2004 se soient enthousiasmés de la même manière n’a pas fait sourciller l’écrivain de Saint-Germain des Près.
L’Express (27/09/04) se demandait si Obama ne pourrait pas être le « futur président ? », le site de la communauté noire francophone grioo.com contait le 14 août 2004 « l’histoire du jeune homme politique noir auquel tout le monde prédit un bel avenir politique », le Nouvel Observateur dressait un élogieux portrait cet « orateur charismatique » qui a « soufflé la vedette à tous les ténors du parti » alors que, aux Etats-Unis, le New Yorker vantait trois mois auparavant sur plus de 6 pages les qualités de ce « virtuose », farouche défenseur des droits civiques qu’il comparaissait à Abraham Lincoln.
Vendredi dernier (19/02), le journaliste de France Inter Thomas Legrand a rappelé en fin d’émission (vers la 15ème minute de la vidéo) à Bernard Henri-Lévy l’agacement que ce genre de vantardise pouvait procurer auprès de ses détracteurs.
« En 2004, j’étais correspondant aux USA pour RTL et j’ai couvert le discours de Barack Obama. Et j’ai fait un papier poncif », avoue le journaliste. « Le côté, je suis tout seul et j’ai découvert, et ça c’est un petit peu exaspérant ». Suffisant pour agacer BHL. « On était deux alors », ose-t-il. Devant le manque d’approbation de ses interlocuteurs, BHL ajoute : « En 2004, écrire que Barack Obama était un Kennedy noir ou Clinton noir… On n’était pas nombreux ». « Il a surtout enthousiasmé toute la convention démocrate ! », lui rétorque-t-on. Et cet argument tordant et passé injustement inaperçu de l’écrivain : « Non, non, car il était minuit passé et les rangs étaient clairsemés ». "Tintin" que Le Monde Diplomatique ou Rue 89 avaient raillé pour sa grandiloquence romanesque ne nous avait pas habitué à tant de sobriété. Les plus courageux peuvent essayer de repérer notre frenchie parmi la foule hystérique pendant le speech d’Obama à la convention de 2004.
On sait au moins que Bernard-Henri Levy n’était pas à Londres pendant l’été 1963… il aurait découvert les Beatles.
Juste avant la fin des élections U.S. en novembre 2008, Bernard-Henri racontait à qui voulait l’entendre -ici ou là- qu’il regrettait que le magazine américain Atlantic Monthly (pour lequel il bossait pendant la convention démocrate) ait refusé de lui laisser surnommé Obama de « Kennedy noir ». Au lieu de cela, les indélicats censeurs d’Outre Atlantique lui auraient conseillé de le qualifier plus sobrement de « Clinton black ». Le philosophe rebelle aurait alors fini par « céder ». « C’est un de mes petits regrets de ma vie », expliquait-il sans rire sur France 2 en 2008. Pourtant, un an plus tôt, BHL persistait et signait dans sa chronique pour Le Point. « Je me suis promis de garder en mémoire cet air de Clinton noir », se souvient-il dans l’hebdomadaire (12/04/07). Pas de médisance envers le philosophe : les dirigeants du Point ont probablement été, eux aussi, trop frileux et on préféré couper la comparaison si osée de Bernard-Henri Levy.
D’accord avec les commentaires précédents, sauf :
"il est "communautaire"… Oui, bah, il est communautaire, c’est son droit, ce sont ses avis… Et "communautaire" il le sera de plus en plus probablement, parce que c’est le genre de choses qui vient avec l’âge. Entre parenthèse, d’ailleurs, c’est uniquement quand il parle de judaïsme qu’il peut éventuellement dire des choses intéressantes. Bon, rien de nouveau non plus, faut pas déconner !
Pour le reste…
"Faites-le taire" : m’oui, mais on ne pourrait plus s’amuser alors ! Avec BHL, on s’éclate, non ? En plus, il a une super chemise et une femme top canon qui nage à la piscine du Ritz plusieurs fois par semaine.
"Rien ne reste" : ça, c’est sûr. On est toujours frappé par l’indigence de ces propos censés être "d’un philosophe".
Quoi d’autre ? Eh ben rien. C’est le BHL qui suit son cours…
BHL est un cochon:il crache sur badiou et au passage lui vole ses concepts.
BHL capitalise sur la notoriété de Badiou aux usa par exemple : un comble pour BHL, autoproclamé ami naturel du pays de la "liberté".
Jalousie et mégalomanie sans doutes.
Achetez Badiou et feuilletez BHL à la fnac.